Partager la publication "Peyriac-Minervois : la municipalité reçoit les conseillers cantonaux"
Dans le cadre de leurs missions, les conseillers du Haut-Minervois sont venus, mardi 27 avril, à la rencontre des élus de la commune pour leur détailler les compétences du Département, leur propre rôle au sein des commissions et répondre à toutes les questions.

La maire Denise Gils a ouvert la soirée en présentant Alain Giniès et Françoise Navarro-Estalle aux nouveaux élus de son conseil presqu’au complet. « La présidente Hélène Sandragné devait venir avec nous mais avec le gel son emploi du temps a été modifié », a excusé Françoise Navarro-Estalle qui a poursuivi « Un conseil départemental fonctionne comme un municipal. Je suis membre de la commission Solidarité. C’est un des plus gros budgets départemental car il prend en charge les Audois de la naissance au grand âge pour maintenir les seniors le plus longtemps possible à domicile. Les collèges en font partie. Le revenu de solidarité active (RSA) aussi et c’est un gros budget surtout avec cette crise sanitaire. Cette commission inclut l’autonomie et la solidarité territoriale qui vous concerne à travers les aides aux communes et aux associations ». Également vice-présidente du Syaden, elle s’est étendue sur les possibilités qu’offre ce syndicat en charge du service public de l'énergie et de l'aménagement numérique : aide financière sur l’éclairage public et le très haut débit « dont la mise en place est en cours sur le canton (…) Mais je ne suis que sur le canton contrairement à Alain qui, avec sa vice-présidence, œuvre sur tout le département », a-t-elle conclu.
Solidarité et agriculture
« La délégation sociale est une compétence majeure », a convenu Alain Giniès, vice-président en charge de l'environnement et de l'agriculture, avant d’expliquer le jumelage de ces deux commissions « pas toujours compatibles (...) mais auxquelles le dérèglement climatique impose de trouver des solutions (...) Le changement de pratiques demande du temps, c’est un cheminement à faire en travaillant ensemble (…) L’Aude n’a jamais été un des départements les plus riches, l’agriculture et le tourisme sont ses deux poids-lourds économiques. Le tourisme a besoin de l’agriculture et inversement, les deux sont très liés et ont encore de grandes possibilités de développement », a souligné le vice-président qui a précisé : « les 30 à 35 millions d’euros affectés chaque année aux communes forment une enveloppe qui profite essentiellement aux entreprises locales. C’est un argent qui reste sur place (...) Mais avec le gel, le Département va être lourdement impacté et avec la loi NOTRe*, on ne peut plus intervenir comme on veut. Ça me motive encore plus dans mes missions. Ce n’est pas le moment de lâcher ! Avec cette problématique qui touche toute la France, il va falloir qu’il y ait du mouvement à tous les niveaux. À nous de trouver les bonnes formules pour aider les gens ».
Des échanges constructifs
Philippe Coste, conseiller municipal et président de la cave coopérative locale, a tenu à féliciter le Département pour sa réactivité après le gel. « Remerciez la présidente, a-t-il déclaré. Le tourisme qui nous intéresse c’est celui de l’arrière-pays qui s’appuie sur l’œnotourisme, les produits locaux et la ruralité. Il y a une réflexion à mener sur le patrimoine qui apporte une valeur ajoutée au vin et à toutes les productions ». Et d’évoquer le problème du pont de Trausse dont le tonnage limité empêche de rentrer la vendange, le transport du vin et le passage des camions de pompiers, ce qui fait courir le risque économique de perdre des marchés mais aussi un risque sécuritaire. À la maire qui lui demandait « Comment peut-on porter ce dossier ? », Alain Giniès a répondu « C’est d’abord à vous d’avoir ce débat. Il faut que vous déterminiez ce que vous voulez, vos besoins. L’étude est en cours à cause, justement, des pompiers. Vous êtes encore à temps ». Face au constat soulevé par P. Coste : « Il y a des périodes de sécheresse de plus en plus importantes alors qu’il pleut pareil sur l’année (...) On va vers des problématiques même sur l’eau potable », la discussion s’est axée sur la maîtrise de l’eau et l’éventuelle création de retenues.
Texte et photo Danièle Storaï
* Promulguée le 7 août 2015, la loi portant sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe) confie de nouvelles compétences aux régions et redéfinit les compétences attribuées à chaque collectivité territoriale.