
Depuis le pont enjambant le canal du Midi, une scène de pêche a attiré l’attention. Un silure d’une trentaine de kilos a été extrait de l’eau. "Une belle bête !" Après cette épreuve, le pêcheur l’a remis à l’eau. Pourtant le silure, poisson carnassier, a mauvaise réputation dans l’imaginaire collectif. La présence d’un poisson du genre Silurus en France date de 5 millions d’années. Les dernières glaciations ont diminué le nombre d’espèces vivant dans les rivières et la présence du silure s’est réduite au sud-est de l’Europe, notamment dans le bassin du Danube. Les différents bassins français ont été colonisés à partir des années 1970, en commençant par le Rhône, puis la Loire (1975), la Seine (années 1980), le Tarn (1983), la Dordogne (1987) et la Garonne (1989). Il résiste bien au manque d’oxygène et affectionne les eaux chaudes des fleuves.
Considéré comme étant susceptible de provoquer des déséquilibres, un projet de loi devait le classer nuisible en 2017. Cette loi n’a pas abouti car le silure n’est pas considéré comme un prédateur exceptionnel. De plus, la pêche au silure est une pêche sportive dont les trophées sont répertoriés notamment lors de concours de pêche au silure. Le pêcheur a plaisir à sortir le plus gros et le plus long poisson. Il le relâche ensuite espérant le repêcher une nouvelle fois mais plus long et plus gros encore. Le silure est non comestible car il absorbe des métaux lourds nuisibles pour l’homme.