La Semaine du Minervois

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Se chauffer ou manger ?

11 mai 2022 By Redaction

Ces dernières années, et notamment suite à la pandémie de Covid, plusieurs personnes ont connu des difficultés financières qu’elles n’auraient jamais pu prévoir. Malgré les aides gouvernementales, de nombreux citoyens, ayant souvent travaillés toute leur vie d’adulte, se sont retrouvés au chômage. Toutes les économies qu’ils auraient pu mettre de côté pour des vacances ou même des urgences ont rapidement disparu. En plus de ces difficultés, la guerre actuelle en Ukraine et les pénuries de produits de base qui en résultent, ont toutes entraîné des hausses de prix, non seulement du carburant et de l’électricité, mais aussi de la hausse des prix de nombreux aliments et autres bien de nécessité quotidienne. 

En toute honnêteté, le gouvernement a tenté de fournir une aide en réduisant les taux d’imposition sur le carburant et en fournissant une aide financière directe aux membres les plus pauvres de la société en versant des paiements directs pour compenser les coûts de l’électricité et du gaz. Cependant, malgré tout cela, de nombreuses entreprises se sont également retrouvées dans des circonstances financières impossibles non seulement en conséquence des problèmes décrits ci-dessus, mais aussi en raison du fait que de nombreuses personnes ont été contraintes de modifier leurs habitudes d’achat pour du « en ligne », procédé qui n’a pas été facilement adaptable par toutes les entreprises, et a entraîné bien des faillites. C’est là que nous devons nous-mêmes faire un effort, dans la mesure du possible, pour soutenir nos entreprises locales, sinon leur disparition deviendra inévitable. Cela ne fera que créer davantage de chômage, ce qui entraînera une spirale descendante n’aidant personne. On croit qu’il s’agit d’une situation où nous pouvons tous tourner notre attention vers nos politiciens et essayer de les obliger à tenir leurs promesses électorales. La tirelire magique qui semblait aider à combattre Covid devrait peut-être être à nouveau utilisée pour aider une société bien étrangère à ces problèmes. 

Alors que nous sommes tous incités à économiser et à aider nos concitoyens, une nouvelle « habitude » plus récente a fait son apparition. Lors d’une récente visite dans deux grands supermarchés, plusieurs adolescents d’environ 14 ans s’adressaient à des clients âgés pour leur demander s’ils voulaient bien leur donner un peu d’argent. Cette mendicité directe, si nécessaire, pourrait peut-être être excusée, mais les adolescents concernés portaient tous des vêtements et des baskets coûteux, et pire encore portaient et utilisaient tous des téléphones portables tout aussi chers. En toute honnêteté, leurs manières étaient presque trop polies et si leurs demandes étaient refusées, ils laissaient immédiatement les acheteurs déconcertés en paix.

Cette forme de mendicité peut presque être considérée comme une exploitation de la situation financière actuelle et il est à espérer que cela soit porté à l’attention des établissements d’enseignement et des parents innocents qui sont probablement tous totalement ignorants de telles actions.   Après avoir été témoin de la gentillesse et de la générosité récentes des Français envers les Ukrainiens déplacés, il ne faut pas laisser perdurer de telles pratiques de quelques jeunes égarés. Comme on le dit souvent, l’éducation doit s’étendre au-delà de la littérature, des mathématiques et des sciences, afin que nos enfants apprennent à perpétuer le respect et l’honnêteté de leurs parents.   En attendant, nous ne pouvons qu’espérer et prier pour que l’option actuelle de « se chauffer ou manger » soit rapidement appelée à disparaître.

Alfred W.

Classé sous :Chroniques d'Alfred Balisé avec :chauffage, covid, crise, mendicité, nourriture, Pouvoir d'achat, Ukraine, Wilmot

Méthodes de communication : quelles implications dans nos vies ?

2 mai 2022 By Redaction

Au cours des dernières années, nous avons vu de grands progrès dans l'amélioration des capacités des réseaux de communication. Il est désormais admis que plus de la moitié de la population d’Europe occidentale possède et utilise régulièrement des téléphones portables pour communiquer avec leur famille et amis, ainsi que pour parler directement avec des collègues de travail et des employeurs. Ajoutez à cela l’utilisation d’ordinateurs, et nous constatons que presque tous les gouvernements l’ont accepté comme une alternative valable au travail de bureau ; à tel point que cette méthode de travail a parfois été inscrite dans la loi. Plus récemment, c'est l’avènement du Code QR (code à réponse rapide) qui s'est imposé avec par un triste exemple, la vérification de notre statut vaccinal. Mais l’utilisation de ce système de communication codé s’est maintenant tellement développé qu’il est presque impossible d’exister confortablement et normalement sans lui. En entrant dans les hôpitaux et certains autres lieux, nous sommes tenus de présenter ce code avant que l’entrée ne soit autorisée. Peut-on qualifier cela d'amélioration ?

Heureusement, la preuve papier alternative n’a pas été abolie et on voit certains membres âgés de notre communauté avoir le dernier mot sur leurs pairs plus jeunes lorsqu’ils produisent plus rapidement leurs copies papier de ce code et sont immédiatement admis, sans chercher sur leurs téléphones.  Ce n’est que depuis un mois que l’entrée au grand hôpital public de Carcassonne, a mis en place une nouvelle gestion des patients. A l’accueil pour un rendez-vous, il était à l’origine nécessaire que l’on enregistre son arrivée, où une ou un réceptionniste, au visage amical et rassurant, effectuait l’enregistrement initial et les contrôles de sécurité avant de nous guider ensuite vers le service approprié pour le traitement. Cette méthode d'accueil est aujourd’hui remplacée par d'imposantes machines gérant l'arrivée des patients sous la forme d’enregistrement automatique où il suffit d’insérer sa Carte Vitale dans la machine et de suivre les instructions prétendues « simples » ? À vous donc de de taper votre date de naissance pour suivre ensuite toutes les directions pertinentes sur l’écran.

Heureusement, ces machines sont sous la tutelle des anciens membres du personnel administratif et soignant qui sont, comme toujours, d’une aide précieuse pour superviser ces nouvelles opérations. Cependant, aucun compte ne semble être tenu du grand nombre de patients âgés qui sont censés interagir avec de telles machines, dont beaucoup ont des problèmes de vue majeurs, ou encore pour les quelques malheureux analphabètes. Même dans les salles d’attente, diverses affiches nous demandent de scanner des codes QR pour nous donner accès à un système de soins et d’informations de santé dit « plus facile » et plus fiable. Doit-on accepter que sans posséder un téléphone intelligent nous soyons privé de ces soins et ces informations auxquels nous avons légitimement droit?  Avant de commencer à penser à ce progrès, arrêtons nous un instant pour penser aux implications plus graves qui doivent certainement affecter les effectifs hospitaliers. Qu’adviendra-t-il de ce personnel administratif lorsque la direction décidera que les machines auront finalement réussi à supprimer la nécessité d’une telle main-d’œuvre et que cela sera considéré comme un autre exercice de réduction des coûts ? Aujourd’hui, même dans les journaux télévisés, nous sommes fréquemment renvoyés à un Code QR à l’écran pour nous permettre d’obtenir des informations complémentaires sur les sujets abordés. 

Accompagnées d’une série de Codes QR, sans avoir besoin d’employer un présentateur peut nous informer des événements mondiaux quotidiens. On ne veut pas donner l’impression de rejeter la nécessité du progrès sur le monde de la communication, mais n’oublions jamais les implications et la protection de nos postes de travail. On voit encore mal comment une machine peut remplacer un visage amical et rassurant que nous offre un être humain. Comme on l’a souvent dit ces derniers temp avec les restrictions de déplacements, l’appel "Zoom" ou "Skype" ne pourra jamais remplacer la capacité d’une mère à serrer dans ses bras son fils ou sa fille qui peut résider à plusieurs kilomètres et qui n’a pas pu se déplacer.

Alfred W.

Classé sous :Chroniques d'Alfred Balisé avec :code QR, Communications, hôpital, quotidien, téléphone mobile

Les banques alimentaires, cette honte du 21ème siècle

25 avril 2022 By Redaction

Honteux. Tel est le seul mot pour qualifier le fait qu’en 2022, en France, on doive encore penser à des expressions telles que « Banques Alimentaires ».   Non seulement devons nous nous demander ce qui a mal tourné, mais aussi pourquoi nous avons laissé cela perdurer et même empirer ? Nous devons tous malheureusement en assumer une part de responsabilité. On pourrait peut-être comprendre pourquoi, il y a des siècles, avant que nous disposions de moyens efficaces de communication, les puissants de la société pouvaient exploiter les plus faibles. Pourtant, il semblerait que malgré notre vie contemporaine dans un monde connecté et parfois virtualisé à outrance, nous constatons encore et toujours que l’accumulation de richesses et des pouvoirs qui en découlent ont créé une situation où nous oublions le sens même du mot humanité dans notre quête de progrès. 

Une partie du blâme doit être portée sans doute par nos systèmes éducatifs où les programmes conduisent tous à des examens et à la prétendue promotion sociale qui en résulte. Pourtant, dans ce monde de soi-disant succès, nous avons assisté au cours des vingt dernières années à un besoin toujours croissant de ces banques alimentaires où, non seulement les chômeurs, mais trop souvent des hommes et des femmes ordinaires, malgré un emploi, sont contraints de choisir entre chauffer leur maison et mettre à manger sur la table. Il est dégoûtant de voir des gens, souvent à la faveur de l’obscurité pour ne pas être gênés, faire la queue dans nos villes pour attendre l’aumône alors que, dans le même temps, nous pouvons voir des restaurants et autres lieux annoncer des banquets à des prix supérieurs à la moyenne des budgets alimentaires hebdomadaires de nombreuses familles dans le besoin. Cela se passe à nos portes, dans des villes comme Carcassonne, Narbonne ou encore Montpellier. Nous ne pouvons plus prétendre que nous ne savons pas. Nous ne verrons probablement jamais une répartition égale des richesses et s’il y aura toujours des gens désireux d’exploiter des solutions immédiates, ce pourrait être un moment pour réfléchir et apprendre de l’histoire sans en perpétuer sans cesse les erreurs du passé.

L’existence même des banques alimentaires est désormais reconnue dans la loi par notre gouvernement qui a pris récemment conscience de la nécessité de réduire le gaspillage, notamment dans le secteur alimentaire, en interdisant à certains grands supermarchés de jeter certains produits dits « périmés », avant de les proposer à des institutions caritatives compétentes fournissant lesdites banques alimentaires. On pourrait d’abord voir cela comme un geste admirable, mais un homme d’affaires prospère, qui souhaite garder l’anonymat, en quittant récemment un grand magasin, a vu des boîtes d’œufs « périmés »  près d’une caisse. En interrogeant le caissier sur le prix de ceux-ci, car il pensait que sa femme pourrait en faire un usage immédiat dans sa cuisine quotidienne, il a été étonné d’apprendre que ceux-ci ne pouvaient pas lui être vendus mais qu’ils attendaient d’être récupérés par une banque alimentaire pour les distribuer à leurs bénéficiaires.   Sa réponse immédiate et fâchée a été de se rendre compte que même si ces produits étaient jugés dangereux pour sa consommation, ils devaient être offerts aux personnes les plus pauvres pour lesquelles la sécurité semblait n’avoir aucune considération ! Conscient du danger de telles pratiques acceptées et même légales dans notre soi-disant monde développé, il a continué à se renseigner. Il eut bientôt honte d’apprendre que les diverses méthodes d’aide aux personnes dans le besoin de notre société, tout en semblant initialement offrir une aide, aboutissaient souvent à offrir à nos citoyens les plus pauvres diverses subventions pour aider au chauffage et à l’isolation de leurs maisons, pour constater que de telles subventions entraînaient souvent la nécessité d’autres travaux qui n’étaient pas couverts par les mêmes subventions. En conséquence, il était souvent impossible pour de nombreuses personnes de ne pas pouvoir bénéficier de ces subventions :  Il s’est en outre rendu compte que bon nombre de ces subventions n’étaient prises que par des personnes beaucoup plus solides financièrement et capables de les exploiter. Ce fut pour lui un signal d’alarme en réalisant qu’ici en France, comme ailleurs en Europe, que peu importe les tendances politiques, il est temps pour nous d’exiger de nos politiciens de corriger certaines des plus fortes inégalités dans la répartition de la richesse de nos nations. La prochaine fois que vous quitterez un restaurant et croiserez quelqu’un qui dort dans l’embrasure d’une porte en 2022 – pensez que cela pourrait être vous.

Alfred W.

Classé sous :Chroniques d'Alfred Balisé avec :banque alimentaire, nourriture, répartition des richesses, seuil de pauvreté, solidarité

Le calvaire des numéros et mots de Passe

13 avril 2022 By Redaction

Au cours des 20 dernières années, la nécessité pour chacun d’essayer de se souvenir des chiffres et des mots de passe a été multipliée par dix.  À l’origine, il suffisait de se souvenir de son numéro de téléphone et peut-être du mot de passe de son compte bancaire. Maintenant, avec l’avènement d’Internet, la nécessité « d’essayer » et de se souvenir d’une multitude de mots de passe a rendu cette tâche presque impossible. Comment, et surtout pourquoi, est-il nécessaire d’essayer de se souvenir d’une telle pléthore de chiffres et de mots de passe ? Nous sommes continuellement informés que la nécessité de telles exigences est notre propre sécurité afin de prévenir la fraude. Cependant, est-ce vrai ?  

Malgré ces augmentations de mots de passe, les fraudes impliquant des retraits bancaires illégaux continuent également d’augmenter !   On se demande donc si le besoin d’une telle multitude de mots de passe est justifié pour notre sécurité ou pour la sécurité des banques et des entreprises, ou s’il s’agit d’une méthode cynique pour essayer de glaner et de conserver autant d’informations que possible sur nous. Heureusement, la protection juridique offerte à la plupart des clients leur donnera généralement le droit de récupérer toute perte subie par une fraude ou même par l’achat de biens défectueux, bien que cela puisse impliquer des délais considérables avant qu’une conclusion satisfaisante puisse être obtenue. 

A un moment donné, les banques nous demandaient de nous souvenir d’un mot de passe à quatre chiffres pour nous permettre d’effectuer tout retrait d’espèces aux guichets automatiques. Aujourd’hui, avec les services bancaires par Internet, nous sommes souvent invité à en fournir beaucoup plus. La Banque Postale, par exemple, exige fréquemment qu’avant de pouvoir accéder à nos comptes, nous devions fournir un numéro d’identification à dix chiffres plus un autre mot de passe à six chiffres, et ce malgré le fait que nous leur avions peut-être déjà donné la permission de conserver eux-mêmes notre numéro d’identification à dix chiffres pour accélérer le processus de connexion et éviter une telle nécessité.  On s’empresse d’ajouter qu'à tout cela s’ajoute la mémorisation du mot de passe à quatre chiffres nécessaire aux retraits en caisse – un total de vingt chiffres pour une seule institution!   De plus, nous sommes continuellement rappeler à ne pas révéler les chiffres à qui que ce soit, mais sans avoir sur soi une note papier, ni de les enregistrer sur son téléphone portable, pratiques elles-mêmes discutables, comment quelqu’un peut-il, à moins d’être un génie numérique, à conserver toutes ces informations ? 

En toute justice pour la Banque Postale, ayant fait l’objet d’un retrait frauduleux, la banque a été extrêmement efficace et a pu reconnaître immédiatement la fraude et recréditer le compte en quelques jours.   Un autre problème courant survient lorsque l’on souhaite acheter quoi que ce soit sur Internet ou directement par téléphone. Il nous est demandé de communiquer notre numéro de carte bancaire complet, la date d’expiration et le numéro de code « sécurité » figurant au verso de la carte. Qu’est-ce qui peut bien empêcher qu’un membre du personnel reçoive ces informations de sa part vers un opérateur encore moins scrupuleux, qui est alors en mesure d’effectuer des achats frauduleux sur nos comptes ?   En particulier, avec les achats dur Internet, il vous sera souvent demandé de créer un soi-disant compte et de concevoir un autre mot de passe. Dans ces cas, il est régulièrement demandé de créer un tel mot de passe contenant des lettres, majuscules et minuscules, des chiffres, et également d’inclure des symboles tels que des signes de ponctuation, tout cela avant de pouvoir faire un méthode d’achat dite « plus facile » !   Ajoutez à cela la nécessité fréquente d’accepter les « cookies » avant même de pouvoir commencer à établir une quelconque connexion et l’on voit rapidement à quel point la frustration peut supprimer cette prétendue façon « agréable » de magasiner.

On pourrait enfin faire une suggestion qui pourrait aider notre famille et nos amis en cas de disparition soudaine :  prenez quelques minutes pour noter tous les numéros et mots de passe que vous pourriez avoir, y compris même les codes pour vous connecter à votre ordinateur, tablette et téléphone portable, ainsi que le numéro de votre Carte Vitale et, ce faisant, placez là dans un endroit sûr de votre domicile.   Si vous sentez que vous pouvez faire confiance à quelqu’un, comme un membre de la famille, désignez lui cet endroit. Cette pratique peut être désapprouvée par beaucoup, mais rien dans la vie n’est complètement infaillible et, ce faisant, vous pouvez épargner à des parents ultérieurs des mois de travail pour essayer de localiser ces informations nécessaires. Malheureusement, sans ces informations, les proches peuvent être distraits en essayant de régler vos affaires à un moment de détresse alors que tant d’autres pressions s’exercent sur eux.

Alfred Wilmot

Classé sous :Chroniques d'Alfred Balisé avec :banque, chiffres, compte, informatique, Internet, mot de passe, sécurité

Sacs de courses en plastique, le cauchemar commode

21 mars 2022 By Redaction

Depuis février 2022, la France tente de se débarrasser de l’horrible problème des contenants en plastique. Ces dernières années, nous avons tous vus sur nos écrans de télévision les scènes attristantes de rivières et de mers envahies de déchets plastiques. Ce sont devenus de véritables cauchemars flottants, causant des blessures mortelles aux poissons de toutes les espèces, y compris les cétacés comme les dauphins et les baleines. Ce problème est si grave que certaines rivières sont devenues impossible à naviguer ce qui les impropres à la pêche. De ce fait, surviennent alors la famine et les déplacements forcés de milliers de personnes dont la survie dépends depuis toujours de leur capacité à pêcher. Ce qui est stupéfiant, c’est que le plastique lui-même n’a été créé qu’au début du XXe siècle. Depuis lors, son utilisation de mille et une façons a littéralement explosé. Sa commodité et son faible coût en a fait un produit à usages multiples.

De récentes études ont démontré que de minuscules particules de plastique invisibles sont inhalées régulièrement par beaucoup d’entre nous au cours de notre vie quotidienne et les conséquences en sont encore inconnues. Ce n’est qu’en 2002 que le Bangladesh est devenu le premier pays au monde à interdire totalement la production de sacs en plastique, réalisant que ceux-ci, ainsi que d’autres produits plastique comme les bouteilles et autres contenants, causaient des problèmes supplémentaires dans de nombreuses villes, car ils bloquaient complètement les systèmes de drainage et les rivières, entraînant des inondations catastrophiques suite aux répercussions plus intenses des changements climatiques.

Face à la recrudescence de ces phénomènes, toutes les nations du monde ont rapidement reconnu qu’il s’agissait d’un problème international et divers forums mondiaux se sont mis d’accord sur la nécessité de nous débarrasser des plastiques à usages uniques. Les nations occidentales ont donc fixé un calendrier fixant une interdiction complète de la production dédits produits. Le président Macron a déclaré une interdiction totale de ces produits en plastique à partir de 2040. Cela peut sembler loin, mais c’est probablement un objectif réaliste, bien qu’en aucun cas facile. Ces derniers temps, nous avons assisté à la disparition des sacs plastique qui, jusqu’à très récemment, étaient distribués gratuitement aux caisses de la quasi-totalité des supermarchés. L'emballage de certains fruits et légumes tels que les tomates cerises, les haricots, les pêches et autres produits dans des contenants en plastique sera totalement interdite à partir de 2023. Suivront ensuite les asperges, champignons et certaines salades à partir de 2024 puis enfin les framboises, fraises et autres petits fruits à partir de 2026. On ne peut que s’empresser d’ajouter que de telles réglementations, presque aussi variées et complexes que celles appliquées à la pandémie de Covid, doivent être un cauchemar aussi pour les producteurs et les distributeurs. Il faut espérer que les autorités chargées de mettre en œuvre ces règles appliqueront une certaine mesure de compréhension et de bon sens et qu’aucune poursuite ne sera nécessaire.

La première question qui se pose maintenant est de savoir qui va supporter les coûts de tels changements ? Alors que nous sommes tous conscients de la nécessité d'un changement, quelqu’un doit payer, et il ne fait aucun doute que ces coûts seront d’abord supportés par les consommateurs. Bien que le plastique dans sa forme la plus complète ne soit pas biodégradable, des combinaisons de celui-ci avec des produits végétaux peuvent l’être, mais seulement dans une mesure limitée.  De nombreuses recherches sont actuellement en cours dans le but de produire une alternative purement végétale, mais les qualités imperméables nécessaires combinées à la résistance et au coût éventuel demanderont encore beaucoup de travail avant d'offrir une alternative satisfaisante.  Peut-être est-il temps pour nous de revenir en arrière lorsque nos parents n’avaient pas le réflexe des sacs en plastique et se contentaient de rapporter à la maison tous les produits non emballés dans leurs propres paniers ou sacs fait à la main.  Serait-ce le petit effort à fournir pour aider à réduire certains problèmes de plastique ?

Alfred Wilmot

Classé sous :Chroniques d'Alfred Balisé avec :consommation, environnement, humeur d'Alfred, pollution, sac plastique

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