La Semaine du Minervois

L'hebdomadaire du territoire Minervois

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Exister ici

7 décembre 2017 By Redaction

L'idée est simple, dans un monde qui va très très vite et qui semble abolir les distances, la proximité et prendre le temps sont devenus des valeurs précieuses pour un grand nombre de personnes. Mais le monde est encore resté le même pour bien d'autres personnes. Il y a encore quelques matins nous croisions sur un stand de la Semaine du Minervois une dame plus que sexagénaire qui nous disait à quel point "son Minervois" lui importait (et son journal aussi). Dans cette logique et sans s'attribuer vergogne, l'attachement au territoire veut dire bien plus que le repli sur soi et le manque d'ouverture.
Il est pour la plupart une façon d'être quelque chose plutôt que rien. Un territoire correspond à des pratiques, des histoires, des habitudes, presque plus qu'un groupe de gens. Ainsi des petits journaux régionaux ont encore aujourd'hui leur place. A l'heure de la circulation de l'informations à la micro seconde et aux monnaies dématérialisées, il s'avère toujours primordial de pouvoir développer la presse locale. Elle est locale et donc unique et pas banale. Ainsi elle doit cultiver sa spécificité dans le même temps que les lecteurs et les habitants conservent et cultivent leur rapport spécifique à leur région. L'économie, la culture, la solidarité ne se font pas en dehors de l'action locale. C'est d'abord sur un bassin de vie que chacun tisse son réseau pour en vivre. D'amour et de fraîche. Et de ce bassin de vie bien vivant, le journal est un miroir. Ainsi La Semaine du Minervois aspire aujourd'hui à s'étoffer pour subsister. Augmenter la pagination et rapprocher la ligne éditoriale des contours de nos contrées restent une priorité pour passer le cap de des vingt ans. Avec toujours plus de questions et de débats qu'entameront avec nous les habitants.

Catherine Jauffred

Classé sous :Edito

Tous ensemble à l’ecole

30 novembre 2017 By Redaction

Les classes uniques sont généralement une caractéristique du milieu rural. Les villages avec peu d'habitants et donc d'enfants ne peuvent pas ouvrir de classe par niveau. Aujourd'hui les classes uniques en France représentent encore environ 8% des écoles (contre 27% en 1970). Il faut distinguer les classes qui regroupent deux ou trois niveaux de celles qui réunissent tous les niveaux, de la maternelle au CM2 (comme c'est le cas à Ferrals-les-Montagnes, voir page 3) et qui sont encore moins nombreuses. Ces classes ont été créées faute d'effectifs suffisants. En 2002, Nicolas Philibert avec son documentaire "Etre et avoir" avait mis un coup de projecteur sur ces classes particulières et peu connues du public, surtout urbain. Le regard des parents sur ces écoles était généralement méfiant et on les accusait de donner un enseignement de moins bonne qualité. Pourtant, à y regarder de plus près, les programmes sont suivis de la même manière que dans les classes de niveau. Il est même étonnant de voir que les enfants reçoivent un apprentissage presque entièrement personnalisé. Evidemment, ce mode de fonctionnement demande plus de travail de préparation à l'instituteur(trice), sans compter que le rôle de directeur(trice) leur est souvent dévolu. Les principaux axes de travail pour l'enseignant(e) seront la différenciation pédagogique, les projets coopératifs ou l'apprentissage des pratiques de travail en autonomie. Pendant les travaux en groupe, les enfants développeront également l'entraide et le tutorat, des notions qui ont toute leurs valeurs. Comme toute chose, tout n'est pas parfait et des points peuvent être problématiques : tout repose sur un(e) enseignant(e) unique et donc ses compétences ; si les relations entre l'élève et l'instituteur(trice) sont mauvaises, elles risquent de durer au fil des années ; les compétences acquises comme la coopération ne sont pas forcément valorisées par la suite (collège). Mais dans une société où l'on parle de diversité et d'acceptation des différences, ces écoles ont toute leur place et développe des qualités variées et pas toujours fréquentes. De plus, d'un point de vue local, fermer ces classes pourrait être dramatique pour la vie du village. A Ferrals-les-Montagnes(comme dans d'autres villages du Minervois) où la population n'atteint pas les 200 habitants*, l'existence d'une école peut amener des familles à s'installer sur la commune et à développer la vie sociale. La plupart des habitants et la municipalité ont bien compris cela. Pas étonnant qu'ils en soient les premiers soutiens.
Nicolas Faure

Classé sous :Edito

Le Glyphosate dans le doute

9 novembre 2017 By Redaction

L'OMC (Organisation mondiale du commerce) a déclaré le glyphosate, probablement cancérigène.”Ce que l'on sait c'est que l'on ne sait rien” disait Socrate en accouchant les idées des autres. Cette part de probabilités non quantifiable laisse le doute. Un doute qui profite à une grosse industrie mais qui laisse ceux qui l'utilisent bien seuls face à leur choix et “probablement” face à un grave danger. En Minervois, et ailleurs dans la presse, les viticulteurs répondent sans se cacher au sujet de leur pratique. Le sujet est sensible et les touche au plus profond, dans leur rapport intime qu'ils ont avec leur terre, leurs vignes, leur responsabilité et avec eux même. Entre ceux qui ont arrêté, ceux qui ne s'y sont jamais risqués et ceux qui en sont “accros”, l'écart est très grand. D'un monde à l'autre, les convictions sont opposées mais toutes bien ancrées. Elles jouent les disques durs de nos actes. Mais pourquoi résistent-elle, ou, à l'inverse comment peuvent-elle basculer ? Sur quoi tiennent-elles ? Dans tous les cas, pour les dérouter, les conforter ou les déconforter, le débat n'a pas lieu au sein des instances professionnelles. A les entendre chacun agit au sein de son groupe ou réfléchit seul derrière sa télévision, dans sa propre logique et conscience, avec ce qu'il peut entendre comme conseils. On voit comment ce qu'il peut entendre va dans le sens de ce qu'il fait. Si les herbicides sont reconnus dangereux, stopper leur utilisation relève d'un changement d'organisation. Ce qui revient selon leurs dires à une tâche impossible ou trop compliquée. Quand le pas n'a pas été pris d'emblée, la décision de passer à un autre mode de production nécessite de revisiter son budget, son outillage, de prendre des risques…  Les convictions arrivent alors pour faire barrage. L'inquiétude d'une nouveauté semble être bien plus forte que certaines révélations. Changer son modèle, c'est se changer soi, c'est aussi questionner sa place, économique, sociale et culturelle. Venir au bio, nécessite pour certains un changement de costume. Au risque de ne plus se reconnaître.

Catherine Jauffred

Classé sous :Edito Balisé avec :les vignerons et le glyphosate

Prise de parole

2 novembre 2017 By Redaction

L'affaire Weinstein fait éclater médiatiquement les violences infligées aux femmes. L'histoire, au-delà du monde du show-biz, n'épargne aucun milieu et vient interroger chacun sur son rapport à l'autre. Le cinéma est touché, le monde politique est touché, mais les histoires sont nombreuses dans le milieu professionnel également, sans parler de la sphère familiale. L'on peut mettre en place des lois sur l'équité, mais tant que ce problème perdurera, l'égalité entre les sexes ne sera pas réelle. L'affaire risque de créer du trouble dans les rapports entre hommes et femmes, mais il n'en demeure pas moins primordial d'attaquer le taureau par les cornes. Le grand déballage a commencé et c'est heureux, avec l'espoir de voir les comportements changer profondément. C'est la question de la sexualité, du rapport de force, de la domination qui est au centre du scandale. Quelle éducation donnons nous à nos enfants, filles et garçons ? Quel modèle masculin donnons nous en tant que père ? Chacun (et en premier lieu les hommes) va devoir s'interroger sur son comportement, sa représentation du sexe opposé. Nous sommes tous responsables et le malaise est palpable. Aujourd'hui, de nombreuses pensées archaïques persistent, comme le fait que l'homme aurait des pulsions qu'il pourrait moins contrôler. En partant d'un tel principe, on peut accepter bien des choses. Si une femme se fait violer, on va lui demander la façon dont elle était habillée, si au fond, elle ne l'avait pas cherché ! En plus des violences subies, les victimes seraient donc responsables de ce qui leur est arrivé ? Imaginons un instant un homme qui se ferait rouer de coups parce qu'il n'aurait pas voulu donner sa voiture. Lui demandera-t-on si sa voiture était trop belle et lui suggérera-t-on de rouler en C15 ? Non est un mot simple et essentiel, il est protecteur et est censé donner les limites de chacun. Encore faut-il pouvoir l'entendre. Pour que les choses changent il ne suffira probablement pas de quelques lois, même si elles sont nécessaires. Des siècles de société patriarcale ont malheureusement ancré au plus profond de nous, femmes y comprises, une représentation désuète des rôles féminin et masculin, de la sexualité. L'espoir réside dans une prise de conscience collective avec un débat sincère autour de nos comportements qui pourrait modifier les mœurs, notamment en passant par l'éducation des enfants. Le combat des femmes doit être celui des hommes également, car c'est un combat pour la justice social, un combat pour toute forme de discrimination. Les hommes pourraient ainsi montrer qu'ils ne sont pas tous "des porcs". Aujourd'hui les femmes prennent la parole. Demain les hommes vont-ils sortir de leur silence ? Nicolas Faure

Classé sous :Edito Balisé avec :Semaine du Minervois

Alimentaire

27 octobre 2017 By Redaction

Le chemin est long, mais dans ce pessimisme ambiant autour de nos assiettes et du monde agricole, des acteurs de territoires s'énervent un peu autour de l'alimentation et commencent à se faire entendre. Pour faire autrement. Car de la terre à l'assiette, il y a de quoi devenir un peu schizophrène. Côté cuisine,
les collectivités embrayent doucement la vitesse supérieure vers une alimentation plus raisonnable. C'est loin d'être un luxe quand on se souvient de la teneur et de la saveur des plats de cantines. L'intendante passe au Net et les outils informatiques se développent pour se servir chez les producteurs de leur région. Côté champs, c'est loin d'être clair et facilitant, les producteurs bio voient leurs subventions se réduire et attendent très longtemps les versements. D'un autre côté les syndicats dominants réfutent les dangers d'une agriculture industrielle, encouragés par les politiques qui reculent face au lobby industriel. Cerise empoisonnée, les scandales des expertises et des conflits d'intérêts prennent le pas sur les réelles alternatives d'une agriculture sans danger et dont le rendement est prouvé assez performant pour nourrir la planète si on s'organise.

Catherine Jauffred

Classé sous :Edito Balisé avec :bien manger en Minervois

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