La Semaine du Minervois

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Le Glyphosate dans le doute

9 novembre 2017 By Redaction

L'OMC (Organisation mondiale du commerce) a déclaré le glyphosate, probablement cancérigène.”Ce que l'on sait c'est que l'on ne sait rien” disait Socrate en accouchant les idées des autres. Cette part de probabilités non quantifiable laisse le doute. Un doute qui profite à une grosse industrie mais qui laisse ceux qui l'utilisent bien seuls face à leur choix et “probablement” face à un grave danger. En Minervois, et ailleurs dans la presse, les viticulteurs répondent sans se cacher au sujet de leur pratique. Le sujet est sensible et les touche au plus profond, dans leur rapport intime qu'ils ont avec leur terre, leurs vignes, leur responsabilité et avec eux même. Entre ceux qui ont arrêté, ceux qui ne s'y sont jamais risqués et ceux qui en sont “accros”, l'écart est très grand. D'un monde à l'autre, les convictions sont opposées mais toutes bien ancrées. Elles jouent les disques durs de nos actes. Mais pourquoi résistent-elle, ou, à l'inverse comment peuvent-elle basculer ? Sur quoi tiennent-elles ? Dans tous les cas, pour les dérouter, les conforter ou les déconforter, le débat n'a pas lieu au sein des instances professionnelles. A les entendre chacun agit au sein de son groupe ou réfléchit seul derrière sa télévision, dans sa propre logique et conscience, avec ce qu'il peut entendre comme conseils. On voit comment ce qu'il peut entendre va dans le sens de ce qu'il fait. Si les herbicides sont reconnus dangereux, stopper leur utilisation relève d'un changement d'organisation. Ce qui revient selon leurs dires à une tâche impossible ou trop compliquée. Quand le pas n'a pas été pris d'emblée, la décision de passer à un autre mode de production nécessite de revisiter son budget, son outillage, de prendre des risques…  Les convictions arrivent alors pour faire barrage. L'inquiétude d'une nouveauté semble être bien plus forte que certaines révélations. Changer son modèle, c'est se changer soi, c'est aussi questionner sa place, économique, sociale et culturelle. Venir au bio, nécessite pour certains un changement de costume. Au risque de ne plus se reconnaître.

Catherine Jauffred

Classé sous :Edito Balisé avec :les vignerons et le glyphosate

Prise de parole

2 novembre 2017 By Redaction

L'affaire Weinstein fait éclater médiatiquement les violences infligées aux femmes. L'histoire, au-delà du monde du show-biz, n'épargne aucun milieu et vient interroger chacun sur son rapport à l'autre. Le cinéma est touché, le monde politique est touché, mais les histoires sont nombreuses dans le milieu professionnel également, sans parler de la sphère familiale. L'on peut mettre en place des lois sur l'équité, mais tant que ce problème perdurera, l'égalité entre les sexes ne sera pas réelle. L'affaire risque de créer du trouble dans les rapports entre hommes et femmes, mais il n'en demeure pas moins primordial d'attaquer le taureau par les cornes. Le grand déballage a commencé et c'est heureux, avec l'espoir de voir les comportements changer profondément. C'est la question de la sexualité, du rapport de force, de la domination qui est au centre du scandale. Quelle éducation donnons nous à nos enfants, filles et garçons ? Quel modèle masculin donnons nous en tant que père ? Chacun (et en premier lieu les hommes) va devoir s'interroger sur son comportement, sa représentation du sexe opposé. Nous sommes tous responsables et le malaise est palpable. Aujourd'hui, de nombreuses pensées archaïques persistent, comme le fait que l'homme aurait des pulsions qu'il pourrait moins contrôler. En partant d'un tel principe, on peut accepter bien des choses. Si une femme se fait violer, on va lui demander la façon dont elle était habillée, si au fond, elle ne l'avait pas cherché ! En plus des violences subies, les victimes seraient donc responsables de ce qui leur est arrivé ? Imaginons un instant un homme qui se ferait rouer de coups parce qu'il n'aurait pas voulu donner sa voiture. Lui demandera-t-on si sa voiture était trop belle et lui suggérera-t-on de rouler en C15 ? Non est un mot simple et essentiel, il est protecteur et est censé donner les limites de chacun. Encore faut-il pouvoir l'entendre. Pour que les choses changent il ne suffira probablement pas de quelques lois, même si elles sont nécessaires. Des siècles de société patriarcale ont malheureusement ancré au plus profond de nous, femmes y comprises, une représentation désuète des rôles féminin et masculin, de la sexualité. L'espoir réside dans une prise de conscience collective avec un débat sincère autour de nos comportements qui pourrait modifier les mœurs, notamment en passant par l'éducation des enfants. Le combat des femmes doit être celui des hommes également, car c'est un combat pour la justice social, un combat pour toute forme de discrimination. Les hommes pourraient ainsi montrer qu'ils ne sont pas tous "des porcs". Aujourd'hui les femmes prennent la parole. Demain les hommes vont-ils sortir de leur silence ? Nicolas Faure

Classé sous :Edito Balisé avec :Semaine du Minervois

Alimentaire

27 octobre 2017 By Redaction

Le chemin est long, mais dans ce pessimisme ambiant autour de nos assiettes et du monde agricole, des acteurs de territoires s'énervent un peu autour de l'alimentation et commencent à se faire entendre. Pour faire autrement. Car de la terre à l'assiette, il y a de quoi devenir un peu schizophrène. Côté cuisine,
les collectivités embrayent doucement la vitesse supérieure vers une alimentation plus raisonnable. C'est loin d'être un luxe quand on se souvient de la teneur et de la saveur des plats de cantines. L'intendante passe au Net et les outils informatiques se développent pour se servir chez les producteurs de leur région. Côté champs, c'est loin d'être clair et facilitant, les producteurs bio voient leurs subventions se réduire et attendent très longtemps les versements. D'un autre côté les syndicats dominants réfutent les dangers d'une agriculture industrielle, encouragés par les politiques qui reculent face au lobby industriel. Cerise empoisonnée, les scandales des expertises et des conflits d'intérêts prennent le pas sur les réelles alternatives d'une agriculture sans danger et dont le rendement est prouvé assez performant pour nourrir la planète si on s'organise.

Catherine Jauffred

Classé sous :Edito Balisé avec :bien manger en Minervois

CETA : les peuples gagnants ?

13 octobre 2017 By Redaction

L'AECG (Accord économique et commercial global), ou CETA en anglais, mis en application provisoire depuis le 21 septembre pose de nombreuses questions. Outre la question abordée en page 3 des appellations d'origine, les répercussions possibles (économiques, environnementales, sociales) de ce type d'accord sont à double tranchant. Avec la montée du chômage, on cherche coûte que coûte à retrouver cette fameuse croissance qui a fait les beaux jours de la fin du XXe siècle. Avec un tel accord, on parie sur l'augmentation des exportations et donc de la création d'emplois, mais ce n'est pas forcément mathématique. On peut se demander si les retombées économiques profiteront au plus grand nombre ou si elles ne bénéficieront pas à une simple minorité. De plus, nos sociétés font face à un second problème de taille : l'environnement. Ces orientations libérales du "tout commerce" ne collent pas forcément avec la question écologique. De nombreux observateurs pensent qu'un tel traité ne peut être positif que si l'environnement et le social n'en font pas les frais. Or, d'après la commission d'experts indépendants chargée d'étudier l'accord, le climat serait le "grand absent" du projet, et serait même inadéquat avec les résolutions de la Cop 21. L'autre partie qui laisse perplexe c'est la possibilité pour une entreprise de porter plainte devant un tribunal d'arbitrage si cette dernière se sent lésée par un état ou une collectivité (pas encore applicable dans le mode provisoire, voir art. p3). Cela veut dire que les lois économiques du marché seront plus importantes que les lois d'un pays et que ce dernier (donc nous !) pourra être condamné à verser une indemnité à un entreprise privée. Nos choix nationaux pourront donc être remis en cause, comme par exemple la volonté de ne pas exploiter les gaz de schiste, d'avoir une agriculture sans OGM, etc. Les projets de coopération avec les autres pays ont bien des aspects positifs, mais peuvent-ils se faire sans cadre mûrement réfléchi, voire contraignant ? L'Europe n'est-elle pas déjà mise à mal par son manque de cohérence administrative et fiscale qui crée un sentiment d'inégalité chez de nombreux Européens ? N'allons nous pas trop vite ? Rien n'est encore définitif puisque de nombreux parlement nationaux et régionaux d'Europe doivent encore voter mais le CETA est déjà lancé et nous verrons d'ici quelques temps les retombées de cet accord et qui en profite.

Nicolas Faure

Classé sous :Edito Balisé avec :Ceta viticulture, CRU MINERVOIS, Semaine du Minervois

Identi-terre

5 octobre 2017 By Redaction

Sur les routes du Minervois, les ânes trottent aussi. Sur des autocollants affublés de bandes rouges et jaunes d'or, les identités aiment s'afficher. Racine, cuisine, appartenance… Au foyer comme sur les pare brises, "on" aime son groupe. Les Catalans comme les Bretons ou Occitans n'ont pas renoncé à cultiver leur particularité ou leurs héritages. Histoire que le monde humain continue d'apparaître en couleurs. Quand l'identité joue sur le terrain de la culture, elle invite souvent aux meilleurs, comme le frottement et l'enrichissement. Elle peut aussi convier au pire, au crime, au terrorisme. Il s'agit d'amour et de haine. Mais quand l'idée d'un peuple se défend pour un territoire, il invite le pouvoir et la politique, et ça peut se risquer au pire. La politique a souvent usé et abusé des questions identitaires, jouant de cette emprise sur les gens. Les prises de territoire ont produit des vainqueurs et des vaincus.
Les cultures, enjeu de domination. Quand elles restent fortes elles peuvent catalyser les foules et devenir une force rebelle. La poussée catalane entraîne avec elle d'innombrables questionnements que l'histoire a laissés en déchets. Sur l'argument "je ne me sens pas espagnole" la folle idée de se dire qu'il faudrait un pays pour chaque culture ou chaque "peuple" est vite anxiogène. Un pays qui garderait ses âmes sur des traits culturels définis (par qui ?), il n'en faudrait pas beaucoup pour proscrire le mélange et l'acculturation, l'autre, le devenir, la mixité, etc. Si le mot paix a donné le mot pays c'est justement sur l'idée d'une nation qui rassemblerait.
Mais en Espagne, la politique antisociale de Mariano Rajoy a retranché les gens avec un sentiment de rejet, vite fait substitué par celui de l'appartenance. Ils sont nombreux à être devenus Catalans pour s'éloigner du pouvoir central. Le référendum organisé "entre eux" et en dehors du cadre légal fait aussitôt émerger l'article du droit international qui pose le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes sur le principe de l'autodétermination. Dans le cas de la Catalogne, l'idée d'un nouvel Etat pour s'en défaire d'un autre n'éloigne en rien le risque d'un détournement politique.
Une élection, qu'elle survienne aujourd'hui dans les meilleurs auspices d'un monde nouveau et rêvé, ne découragera jamais les plus avides, les plus prédateurs
à prétendre gouverner dans les prochaines années.
Que restera-t-il alors de l'argument identitaire ?  Catherine Jauffred

Classé sous :Edito Balisé avec :identaire, Semaine du Minervois

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