La Semaine du Minervois

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Les aquis d’aquì

3 juillet 2020 By Redaction

La France des villes se verdit quand celle des campagnes s’assèche. Au lendemain du deuxième tour des élections municipales, dans de nombreuses cités, les gauches et les écolos ont réussi certaines alliances heureuses. La tendance de fond est à se détourner des partis historiques pour tenter l’engagement vert. Face à une situation écologique gravissime et toujours mise au second plan des politiques, il semble qu’il faudra encore beaucoup d’élections pour qu’une mobilisation politique soit à la hauteur. Le lendemain, on a entendu le président Macron réagir à la Convention citoyenne sur le climat : il a bien entendu son peuple “qui veut manger local et isoler sa maison”. Il a évoqué sa promesse de poursuivre les programmes pour isoler les habitations : on est sauvés, on pourra supporter les étés caniculaires enfermés dans nos salons ! Sursaut individualiste, recul sur soi, déni des politiques ? On est encore loin de solutions adaptées. Qu’à voir chez nous, au coeur du désastre écologique, au premier plan de l’extinction des espèces, où vivent les premières victimes européennes du dérèglement climatique, les élections sont le lieu de résistance inversée. L’idée qui anime quelques villageois énervés est de faire barrage aux idées neuves. On savait déjà que la vague “pelut” avait provoqué quelques allergies il y a trente ans, mais à l’heure où de nombreux nouveaux villageois s’investissent au village, faudrait quand même pas “déconner”. Il ne s’agirait pas que la ruralité change plus vite que les villes ! Bon, faut pas mentir, quelques listes citoyennes portent des projets écologiques, ont réussi à mélanger les cultures et à jouer collectivement. Dans certains villages, elles se sont imposées face au vide et se sont construites entre tradition et nouveauté. Ailleurs en revanche, le recul sur soi est à l’oeuvre. On a vu rejaillir un certain racisme qui ne dit pas son nom. La peur du changement, de l’urgence et des propositions a remis en exergue cette idée floue et dangereuse qu’être né ici vaudrait bien mieux qu’un programme d’actions.

Catherine Jauffred

Classé sous :Edito Balisé avec :écolo, edito, municipales

Resto, Boulot, Dodo ?

17 juin 2020 By Redaction

La vie reprend son cours après des mois de confinement vécus douloureusement. La vie sociale avait totalement disparu et ce n'est que virtuellement que les humains échangeaient, se retrouvaient et partageaient des moments ensembles grâce à la fée technologie. Mais s'il y a bien une chose qu'elle ne peut pas remplacer, ce sont bien des moments passés ensemble autour d'un verre ou d'un bon repas. C'est ce que la population française dans son ensemble (à l'exclusion de la Guyane et Mayotte) peut désormais faire depuis lundi dernier tout en respectant encore les distanciations physiques et les gestes barrières. Et c'est bien là où le bat blesse.

Au micro d’Europe 1 la semaine dernière, Philippe Etchebest le célèbre chef aussi connu grâce à l'émission Top Chef prévenait : "S’il ne se passe rien, le montant des faillites va être colossal. Au total, l’Etat perdrait 11 milliards sur un an, et il s’agit d’un calcul optimiste de ce qui se passerait si le gouvernement et les assurances ne nous aident pas", assène t-il.  Selon lui 30% des entreprises de restauration en France risquent de faire faillite dans les mois qui viennent soit près de 225.000 emplois en moins. Il faut dire que l'application des mesures de distanciation n'affecte pas tous les établissements de la même façon Certains d'entre eux doivent diviser leur nombre de couverts par deux pour faire respecter les différents protocoles en vigueur (voir nos articles). Malgré leur réouverture il y a une semaine pour tout le pays hormis l'île de France, les clients ne sont malheureusement toujours pas suffisamment au rendez-vous.

Avec la réouverture des frontières aujourd'hui, il faut donc espérer que les touristes pourront palier à ce manque et permettront à certains de tirer leur épingle du jeu. La gastronomie est un des secteurs français les plus importants de son patrimoine culturel mais aussi de l'industrie touristique et cette crise pourrait bien avoir raison de bien des petits restaurants que l'on aime tant. Alors cet été, au lieu de viser des plages lointaines : Resto, boulot, dodo ?

Tristan Geoffroy

Classé sous :Edito Balisé avec :bars, déconfinement, restaurants, restauration

Premiers de rangée

4 juin 2020 By Redaction

Un plan de relance de la Région Occitanie a été annoncé pour les vignerons. L’Occitanie est la plus grosse région viticole du monde sur les indications géographiques (93 appellations dont 59 AOP) et la plus importante en France avec ses 270 000 ha. Forte d’une gouvernance réputée concernée par le bio, le local, son agriculture et ses circuits courts, elle complète souvent, prolonge parfois, les aides de l’État pour tenir sa viticulture hors d’atteinte. Elle avait conservé les aides pour les bio et soutient l’alimentaire de proximité. On s’est ainsi laissé aller à penser qu’un autre monde serait d’actualité à l’échelle de la Région pour entamer la sortie de crise. Pour commencer, on espérait voir comment les entreprises viticoles allaient être soutenues. Le marasme actuel n’en finit pas. En effet, avec le confinement, les plus petits marchés des vins ont le plus souffert (-80% pour les circuits courts), la grande distribution récupérant les précieuses parts. Tout un pan de la commercialisation s’est arrêté. Ainsi, en pleine floraison, de nombreuses cuves sont pleines et les touristes ne sont pas là… Alors la région sort les millions pour relancer la machine. Elle se fera sur base de contractualisation. Pour un euro engagé, un euro sera apporté. Vite fait, il n’est pas difficile de comprendre qu’une logique d’aides aux plus riches est de mise. Au plus tu peux investir, au plus on t’aide… Sans gage de qualité, d’éthique ou de protection de l’environnement par exemple. Il faut juste relancer les plus grosses machines pour qu’elles restent toujours les plus grosses. Premiers de cordée ? Pas étonnant quand on voit les partenaires invités à la table de travail depuis un an : syndicats des indépendants, des jeunes et des coopérateurs, chambre d’agriculture, Sud de France, interprofessionnels... Sans omettre le plus gros viti de la région, venu représenter son propre domaine, en toute simplicité.  Pas de Confédération paysanne, de Biocivam, ou autres représentants de ceux qui s’activent à sauver les sols et la biodiversité. On n'en a pas fini du monde cruel.

Catherine Jauffred

Classé sous :Edito Balisé avec :plan de relance, région. économie, Vin, viticulture

Pourquoi l’école ?

20 mai 2020 By Redaction

C’est un peu la rentrée des saints de glace, un dessein de grâce, dessins de masse… Dans nos petits villages, la rentrée des écoles se fait doucement. Parfois pas du tout. Dans de nombreux villages, les élus, directeurs d’écoles et instituteurs se sont retrouvés dans une impasse difficile. Avec de petits effectifs au départ, le nombre d’élèves susceptibles d’être présents est faible. Les parents envisagent avec peu d’entrain de faire vivre cet état d’urgence sanitaire à leurs enfants, ce qui se comprend. Dans cette distanciation sociale, l’école n’est pas “normale”, le travail et la qualité de l’accompagnement pédagogique passant au second plan, au détriment de l’accueil le plus rudimentaire qui soit… Ecole garderie ? D’un autre côté certains parents travaillent, et loin du souci de la relance de l’économie d’un pays ou du souci de la dette nationale, il s’agit surtout de la survie de leur activité, de leur gagne-pain. Certains d’ailleurs n’ont jamais arrêté de travailler… Aujourd’hui, pour les plus petits comme pour les plus grands, les enfants sont confrontés à une situation inquiétante. Sera-t-elle anxiogène ? Quel est l’intérêt et l’enjeu véritable ? Quels effets va-t-elle produire ? Il s’entend que l’absence d’école et le risque de décrochage pour certains prévalent au point de vivre une école métarmophosée tel un scénario de mauvais film. On peut alors se repencher sur les fondamentaux de l’école. Vivre en groupe n’est-il pas un des apprentissages les plus importants ? Prendre son groupe dans son entièreté, dans son contexte et face à l’adversité... Faut-il penser société, vivre ensemble ou chacun chez soi ? Apparait ainsi et encore plus fort le contexte “d’avant”. Les inégalités étaient-elles autant clivantes entre ceux qui, accompagnés à la maison, sont privilégiés, et ceux qui ne comptent que sur l’école pour être aidés, socialement et dans leur rapport à l’apprentissage ? C’est au sein de l’école, toujours et encore, que la notion de solidarité se joue.

Catherine Jauffred

Classé sous :Edito Balisé avec :covid-19, écoles, rentrée, scolarité

Solutions de confinés / déconfinés

14 mai 2020 By Redaction

Comment passer cette passe, ce déconfinement sans rentrer, cette rentrée sans déconfiner. Alors que des parents repartent travailler, parfois doucement, parfois brutalement, las du télétravail, en retard sur les chantiers, ou sans autre choix, la question de la garde des enfants et de la continuité pédagogique se reposent. Nombreuses écoles restent fermées et nombreux parents ne feront pas le choix de les y renvoyer. Alors dans un village du Minervois, les parents se cherchent des solutions en groupe. Ce sera pour eux la seule issue pour mener de front la vie des petits et celle des grands. C'est ainsi qu'une mutualisation des gardes s'organise. L'école à la maison mais à plusieurs maisons. En haut du village, dans une famille, des collégiens feront la matinée à 3 ou 4, quand les petits primaires seront sous la responsabilité d'une autre famille. Le lendemain ce sera le contraire. L'après-midi jeux. Continuité, déconfinement.

Catherine Jauffred

Classé sous :Edito Balisé avec :confinement, covid-19, déconfinement, rentrée, scolarité

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