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Puichéric : la glace et le vin

16 avril 2021 By Redaction

Les vignerons sont tout d’abord des agriculteurs. Ils sont proches de la nature et leur tâche consiste à en prendre soin afin qu’elle leur donne du raisin. Mais, si nature entretient la magie de la vie, elle peut aussi parfois être cruelle. Les calamités, la grêle, le gel, la sécheresse, les inondations font aussi partie de la nature et il n’est pas facile de s’en affranchir. L’agriculteur vit avec.

Au bord de l'Aude, quelques mètres les séparent, une vigne gelée à 100%, une autre n'a pas souffert

Il y a quelques nuits, alors que la plupart des gens (98,5% des actifs) dormaient sur leurs deux oreilles, les agriculteurs dormaient mal ou pas du tout : on leur promettait une gelée pour la nuit. Et donc une promesse de gueule de bois pour le matin… A Puichéric, les réactions sont très diverses, témoignages : « Heureusement, j’y étais un peu préparé ! Une catastrophe pour la région et pour moi ! Attendons, on verra ce que ça va donner ! La moitié de l’exploitation est touchée à 100%, mais heureusement, on était assuré ! Une aussi grosse gelée, de mémoire de vigneron, jamais vu ça ! ».

Alors qu’est-ce qui s’est vraiment passé ?

Georges Febvre de l’ICV, (Institut coopératif du vin) dont quelques œnologues-consultants sont basés à Trèbes, était heureux de nous faire partager son expertise, « une masse d’air polaire d’une amplitude exceptionnelle a couvert la majorité du territoire. Il faut remonter à 1991 pour retrouver une situation comparable. Les points bas sont les plus touchés. Sous l’action de la température, l’eau contenue à l’intérieur des tissus se cristallise et détériore les cellules. Sur les organes verts, à 0°C, il ne se passe rien. A -1°C, si la plante est mouillée elle peut geler. A -2,5°C pendant 1 heure, les organes verts sont complètement détruits. Les bourgeons latents fructifères sont détruits à partir de -5°C et les bourgeons du vieux bois sont atteints à partir de – 7°C ».

A part l’assurance, comment faut-il se préparer ?

En fait, pour réduire les risques de gelée, il faut éviter de labourer entre début avril et mi-mai, faucher l’herber ou désherber, décavaillonner début avril, tailler tardivement pour retarder le débourrement et laisser des baguettes pour éviter que les yeux de la base ne débourrent.

Que faire lorsque cela arrive ?

Pas grand-chose, les bougies, les feux, les écrans de fumées, le brassage de l’air (ventilateur ou hélicoptère) et l’aspersion ont une efficacité limitée. C’est en général difficile à mettre en œuvre et c’est coûteux…

Et après ?

Ne pas intervenir tout de suite… Des bourgeons secondaires et les bourgeons du vieux bois vont se former. Après, il faut favoriser la reprise grâce à des apports foliaires (traitements absorbés par les feuilles).

Il va encore falloir attendre Mamert de Vienne, Pancrace de Rome et Servais de Tongres, les trois Saints de glace pour pouvoir enfin respirer ! Quoique, s’il gèle à la Saint-Bernardin (le 20 Mai), adieu le vin !

Pour en savoir plus : www.icv.fr

Texte et photos Philippe Gouze

Classé sous :Actualités Balisé avec :climat, gel, puichéric, témoignage, vigne

Une nouvelle Directrice Générale des Services à la mairie d’Olonzac

16 avril 2021 By Redaction

La nouvelle Directrice générale des services, a pris ses fonctions à la mairie d'Olonzac le 1er avril dernier. Sandrine Leveur, arrive tout droit de Castelginest, en Haute Garonne, où elle occupait le poste de Directrice Générale Adjointe.

Sandrine Leveur devant la mairie d'Olonzac

« J'ai décidé de mettre en place du changement pour 2021 » déclare t-elle. Connaissant bien la région de part la présence d'une partie de sa famille, elle a été engagée afin d'aider à la prise de décision et à porter administrativement le projet politique de la mairie. « J'ai reçu un très bon accueil de la part de l'équipe en place et des élus locaux. La transmission des dossiers se déroule en bonne collaboration, grâce à un tuilage sur une période de 15 jours, 2 jours par semaine ». Elle remplace en effet Mireille Desbrousses, en poste depuis 6 ans. Grâce à son expérience de juriste (elle est effectivement titulaire d'un Master II en droit public spécialité collectivités territoriales), elle sera en mesure de mettre en place les outils juridiques nécessaires pour garantir, sur la base du cadre légal, une optimisation et une modernisation des services municipaux et des ressources humaines. D'ores et déjà au travail sur le projet « Petites villes de demain » en partenariat avec l'État et l'intercommunalité, elle désire agir au mieux afin d'améliorer le quotidien des administrés et offrir un service public de qualité.

En charge d'une équipe de 24 personnes, elle prône le bien-être au travail au quotidien et vise la bienveillance et l'efficacité. « La fonction me correspond » nous confie t-elle, « je me sens à ma place au sein d'une collectivité de proximité, que représente la commune. Grâce à la confiance et à l'ouverture des élus à mon égard, je sens une véritable volonté commune d'agir. Les élus attendent un regard neuf sur l'optimisation des services aux citoyens ». Grâce à une communication dynamique et des élus investis, elle espère s'engager rapidement notamment dans la recherche et l'obtention de subventions pour de nombreux dossiers.

Texte et photo Tristan Geoffroy

Classé sous :Actualités Balisé avec :DGS, Directrice, Équipe, municipale, Olonzac, prise de fonction

Azille : création d’un Pumptrack

15 avril 2021 By Redaction

Azille vient de se doter d’un pumptrack situé proche de l’ancienne gare d’Azille, près du terrain de tennis. Un circuit pumptrack est une piste de glisse accessible à de nombreuses pratiques : trottinette, vélo VTT, BMX. Ce parcours en boucles fermées, composé de bosses et de virages, permet de rouler sans pédaler grâce à l’action de ses jambes et ses bras entre les bosses. Les véhicules à moteur sont strictement interdits. Ce projet s’inscrit dans la volonté communale de structurer une offre de loisirs respectueuse de la nature et de permettre particulièrement aux jeunes de disposer d'une espace sportif de liberté et de convivialité. Écologique, il a été construit à partir de la récupération de la terre issue des travaux actuellement en cours dans le village. La commune a bénéficié à titre gracieux des conseils et de la participation active de Youn Deniaud, athlète professionnel de vélo de montagne. Réalisé par les agents municipaux, ce projet a pu voir le jour rapidement. Les abords du circuit ont été sécurisés. Des bancs permettent aux parents ou accompagnateurs de surveiller leur progéniture confortablement.

Pédagogique, ludique et convivial

Ce nouveau circuit favorise l’apprentissage de l’équilibre, de la vitesse, de la gestion du risque et permet de partager des bons moments entre amis, avec sa famille. Gratuit et sans conditions d’accès, cette infrastructure est accessible à tous. Il y a cependant quelques consignes à respecter qui sont rappelées sur un panneau à l’entrée du parc. Les principales consignes sont centrées sur la pratique sans risque et restent de bon sens : les enfants de moins de 8 ans doivent être accompagnés par des adultes responsables, le circuit doit être utilisé seulement quand il est sec, la capacité d’accueil est de six pratiquants en simultané, le port d’un casque est obligatoire. Des gants et autres protections ( genouillères, coudières, dorsale) sont vivement conseillés. Souhaitons que ce nouvel espace offre aux jeunes et moins jeunes d'Azille ou d'ailleurs de bons moments partagés autour de la pratique sportive et du loisir.

Texte et photo Lydie Rech

Classé sous :Actualités Balisé avec :azille, BMX, glisse, piste, pump track, sport, trotinette, vélo, vtt

Pouzols : action Mars Bleu, ou comment joindre l’utile à l’agréable

14 avril 2021 By Redaction

Une opération de recueil de fonds a été organisée par les deux secrétaires de mairie de Pouzols, Laurence et Corinne, qui se sont investies pour la cause de la recherche médicale et la lutte contre le cancer.

Tirage de la tombola en y associant les élèves de l’école

Malgré les mesures sanitaires et les tâches liées à l’organisation d’un petit « vaccino-drome » pour les plus anciens et les plus fragiles, la municipalité de Pouzols a soutenu, comme chaque année, l’opération Mars Bleu : tous les bénéfices récoltés étant destinés à l’association Adoc 11. L’originalité de la proposition a tenu dans le choix des moyens : lutter contre le « blues » ambiant … grâce à la couleur bleue mise à l’honneur par de nombreux pots de plantes azuréennes. En effet les Serres du Canal ont livré moult ipomées, lavandes, pensées, jacinthes et muscaris, selon les commandes des participants. Une ristourne conséquente du pépiniériste d’Argeliers a alimenté la cagnotte. Et de nombreux donateurs locaux (mielleries Bonnafous et Lasserre, cave coopérative Pouzols-Mailhac, domaine Guibbert, pizzéria Loreggia, multiservices Grains d’Ici) mais aussi de plus loin (Intermarchés Saint-Marcel et Argeliers, Etablissement Lacan à Homps, boulangerie Coussy de Saint-Marcel) ont permis l’organisation d’une tombola. Sandrine Renou, conseillère municipale, a réalisé les flyers et les affiches et une équipe de volontaires ont tracté avec entrain.

Mathieu, l’agent communal, a été mis à contribution pour la décoration de la rue en face du secrétariat de mairie : pose de guirlandes, lampadaires habillés de laine, gonflage de ballons, le tout pour voir la vie… en bleu, autrement que par le port du masque de protection anti-covid ! Au-delà du bénéfice réalisé - 658 euros - qui seront versés intégralement à la cause défendue par Adoc 11, cette action a permis de mobiliser de nombreux villageois en manque de jardinage, tout guillerets de voir les rues plus animées que d’habitude. Les enfants de l’école intercommunale Pouzols - Mailhac ont participé à l’opération. Finalement, ce sont des mains enfantines qui ont tiré les billets gagnants de la loterie, en présence du maire Marcel Tubau. Les fonds récoltés transiteront par le compte d’une association - relais, présidée par Philippe Bonnafous : « Mémoire et Synergie », association qui inlassablement œuvre contre l’oubli patrimonial et ceci dans l’intérêt de la population ancienne ou nouvelle du village.

Texte et photo Christiane Lehmann

Classé sous :Actualités Balisé avec :lutte contre le cancer, Mars Bleu, pouzols, tombola

Chronique au fil de l’eau : de fil et d’étoupe aux nœuds entremêlés de l’Histoire

14 avril 2021 By Redaction

Des brins qui s’enchevêtrent et créent ensemble une corde, longue et solide, une corde à nœuds infinie qui se déroule depuis la nuit des temps, depuis que l’humain créée, façonne et apprivoise cette fibre végétale nommée chanvre. Chanvre qui nous ramène au canal royal du Languedoc et à ses bateaux.

La machine à fabriquer les cordes existe depuis le XVIe siècle. C’est en défaisant une corde de chanvre que l'on comprend à la fois le fonctionnement du système de torsion et la structure-même des cordes de chanvre. Chaque brin ayant subit une torsion resserrant les fibres qui le composent. Aucune colle n'est nécessaire pour la cohésion. Les forces de frottement assurent cette homogénéité   et la grande résistance de la corde. Cordier avec la machine à corde Gravure sur bois de  J. Amman  1568

Précédemment nous évoquions l’arsenal de Rochefort, sur l’estuaire de la Charente, comme premier port français à bénéficier d’un emplacement nommé « cale de radoub », muni de l’ingénieux système de fermeture amovible rendant possible la mise au sec des bateaux pour les travaux de carénage. Cette fameuse « forme anglaise » (d’origine britannique) comme dira Colbert ! Et c’est en ce même port, le « Versailles de la mer » du Roi Soleil (là où se découvre aujourd’hui la reconstitution de la frégate Hermione), que ce même Colbert fonde la « Corderie Royale ». Nous sommes en 1666 alors que Pierre Paul Riquet voit ses rêves devenir réalité, avec la signature de l’édit royal annonçant l’accord de Louis XIV pour la construction de « son » canal Languedoc, et de ce fait que se dessine aussi la création des premières barques fluviales spécifiques à la voie d’eau.

Petits brins de grande mémoire

Ce qui va lier et relier ces faits et lieux, qui va nous conduire d’un point à l’autre, ce sont ces fins brins de chanvre, domestiqués par l’Homme depuis le néolithique avec lesquels se façonnent draps et vêtements, cordages, câbles et échelles ainsi que haubans et voiles, quand ils ne servent pas à calfater les bateaux, intervention cruciale pour garantir l’étanchéité des coques et des ponts. Et c’est alors que cette plante, éponyme de la fibre textile qu’elle compose, devient le centre de tous les intérêts. Le XVIIe siècle est en effet la scène de bien des convoitises dont celles de la suprématie politique, militaire et économique tant navales que fluviales. L’utilisation massive du chanvre en fait dès lors un matériau très stratégique (par exemple sur mer, pour un navire moyen, se comptent environ 70 tonnes de cordages et 6 à 8 tonnes de voile *), et justifie la mise en place par notre ministre Colbert de mesures protectionnistes sur les importations de ce végétal et de sa production.

Un argument de plus pour Riquet et Vauban

Extrait d'une lithographie de 1860 sur le chanvre et lin

A l’instar du lin à la même époque, les besoins étant tels que la culture du chanvre, qui aime les sols humides, s’étend et se développe en Occitanie, particulièrement en Lozère, en Aveyron et dans le Lot mais également en Lauragais, cette terre à céréales que l’on dit nourrir et habiller ses gens. Ainsi parmi les arguments de poids faisant mouche aux yeux de Colbert celui du commerce du chanvre a pesé en faveur des ambitions de Pierre Paul Riquet, avec son canal royal des deux mers, mais aussi plus tard vis-à-vis de Vauban. C’est effectivement en 1686, que ce dernier imagina creuser un canal du Roussillon, pour relier le Languedoc à cette nouvelle province conquise. Par la création de cette voie, il projetait le ravitaillement des troupes et des animaux d’élevage, le transport du poisson frais depuis le port de Canet vers Toulouse, par barques de voiture qui apporteraient également les toiles de Silésie, le chanvre, le fil, le métal. Il suggèra encore les services d’une barque poste rapide et peu onéreuse. Mais jugé trop coûteux, l’ensemble du projet n’eut aucune suite.

Le chanvre et les barques

Retour dans l'espace et le temps pour la Marie-Thérèse... Suite à l'impossibilité de passer l'écluse de l'Aiguille, "marche arrière toute" obligée, retour vers Ventenac et halage "à col d'homme" pour la guider.

Grâce à l’évolution de techniques, toiles et cordes obtenues avec le chanvre sont devenues plus solides, légères et souples. Ce matériau de brins qui s’entremêlent en torsion permet des longueurs immenses tout en conservant une importante résistance. Castelnaudary conserve encore la mémoire des derniers « cordiers » ou « ficeleurs », dits de Saint-Roch, qui, jusqu’au début du siècle dernier tressèrent les brins de chanvre pour fabriquer les cordes servant à la traction des barques, à l’amarrage et aux cargaisons. Le chantier de construction des bateaux au grand bassin fut, par essence, le lieu où se trouvait ce métier spécifique. Les cordiers passaient un contrat d’usage de trois ans, les autorisant à s’installer à côté de la maison éclusière de Saint-Roch. C’était dans un atelier long de 190 mètres sur 60 centimètres de largeur que l’artisan rangeait son matériel après avoir tressé ses cordes, muni d’une manivelle et d’un bâton supportant le chanvre, tout en marchant à reculons au bord du canal. De ces tresseurs de chanvre il ne reste que le souvenir et les outils… mais qui sait, notre Pétassou avec son costume en lambeaux de chanvre porte-t-il encore les traces de leurs âmes entremêlées.

Véronique Herman

*Sources professeur agrégé d'histoire S. Allegret

Classé sous :Actualités Balisé avec :canal, chanvre, chronique au fil de l'eau, corde, Marie-Thérèse

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