Partager la publication "Caunes : Assemblée générale des Paniers de Tante Henriette"
Cette association collégiale fonctionne à merveille. L’absence de dirigeants favorise une plus grande implication des membres qui prennent leur responsabilité. Le jugement est banni, tout se discute dans une ambiance conviviale, ce qui évite les crises d’autorité.

À la salle du boulodrome à Caunes-Minervois, le 27 novembre, s’est tenue l’assemblée générale de l’association “Les Paniers de Tante Henriette”. Nous ne reviendrons pas sur l’histoire de ce groupement de producteurs qui a vu le jour en 2013 sous l’impulsion d’Irène Prioton, vigneronne. Les souvenirs sont ancrés dans notre mémoire et plus particulièrement dans celle des Caunois. Kristel Moinet a ouvert l’assemblée en exposant le rapport moral. “Je suis contente que le groupement d’achat s’appelle “Tante Henriette” en souvenir de l’épicerie Sudre qui était en face de la place de la République. Depuis huit ans, nous avons un super outil entre les mains, nous approvisionnons une centaine de consommateurs du territoire. Tout se fait petit à petit, il faut qu’on arrête de se mettre la pression.
C’est un exploit d’être arrivé à ce stade et d’offrir une alternative face au modèle économique capitaliste. Merci à tous les bénévoles qui s’investissent et qui ont assuré le fonctionnement pendant les confinements.” Après la présentation des 14 participants, Marc Zindel est passé au rapport financier, précisant que l’association réunit 170 adhérents et que le montant de la cotisation est de 10 euros. En 2020, ont été constitués des paniers solidaires dont ont bénéficié les Restos du Cœur de Rieux-Minervois, grâce à des collectes de fonds auprès des membres de l’association. Les confinements de 2020 ont boosté la préparation des paniers, qui ont doublé en un an. Grâce aux subventions (plan de relance et fonds pour le développement de la vie associative), le local s’est doté d’une chambre froide, de caisses en plastique, d’une balance. Il a été rappelé que le hangar de Caunes était loué à la CUMA (coopérative d'utilisation de matériel agricole). Les deux demandes de subvention faites auprès de la mairie de Caunes-Minervois et de Rieux-Minervois n’ont pas été accordées à cause du profil commercial de l’association. Une tentative d’embauche à hauteur de 16 heures par mois a vu le jour.
La question s’est posée : comment pérenniser un emploi ? Les rapports moral et financier ont été approuvés à l’unanimité. Un rapprochement avec le Secours catholique dans l’élaboration de paniers-tests devrait se mettre en place. Les Paniers de Tante Henriette pourraient servir d’exemple sur le territoire national, d’après Évelyne Guilhem, agricultrice audoise engagée dans le réseau CUMA, invitée à la réunion. Le rapport d’activité a été approuvé à l’unanimité.
Texte et photo Virginie Pospisil Puente