Il semble que la pandémie se réactive. Après l’Hérault, classé « rouge », l’Aude passe en alerte et, partout, les élus renforcent les restrictions pour protéger la population et, aussi, pour se dégager de toute responsabilité.
Alors que les associations reprenaient quelques activités, la préfecture de l’Aude a pris, le 25 septembre, un arrêté « interdisant les rassemblements festifs de plus de 30 personnes dans tous les établissements recevant du public, à partir du lundi 28 septembre jusqu’au 30 octobre ». Et d’expliquer : « Les fêtes locales, de famille ou entre amis, ne peuvent plus se tenir à plus de 30 personnes dans les salles de fêtes, salles polyvalentes, chapiteaux, tentes et structures de ce type. Cela concerne aussi les restaurants et bars qui seraient privatisés pour des rassemblements similaires (...) ». Tout en rappelant l’obligation du port du masque dans les fêtes foraines, marchés, vide-greniers et « tous les lieux de promiscuité pouvant favoriser la propagation du virus (commerces, abords des écoles, etc.) », Sophie Élizéon, préfète de l’Aude, invite ses concitoyens à « faire preuve de bon sens en ne dépassant pas cette jauge dans leurs fêtes à domicile ».
Reports et annulations
Les chiffres publiés sont des moyennes départementales ne reflétant pas la réalité qui fluctue en fonction de la densité de la population. Le classement de l’Aude résulte, en partie, du tourisme estival. Pour preuve, les zones les plus impactés sont les deux « grandes » villes et le littoral. Les restrictions s’appliquent pourtant de la même façon aux villages. Les associations ne peuvent plus organiser de manifestation, concert, conférence, ni même tenir leur assemblée générale. Ces bénévoles, qui avaient reporté nombre de rendez-vous à cet automne, se retrouvent dans l’obligation de les déprogrammer une seconde fois sans savoir ce qu’il en sera après la fin octobre... Déjà dépourvus de services publics, souvent de commerces et loin des lieux de soins, voilà à présent les villages contraint à un point mort associatif alors que la situation sanitaire y est bien plus saine qu’ailleurs. Une injustice de plus pour les ruraux. Ah, les poids et les mesures...
Conséquence à Peyriac
En raison des nouvelles mesures préfectorales, le Club bouliste peyriacois, qui devait tenir une importante assemblée générale le 2 octobre prochain, est dans l’obligation de remettre la séance à une date non déterminée. Déjà reporté du 25 avril au 3 octobre, le spectacle hommage sur Boby Lapointe doit être encore une fois remis à une date ultérieure. En espérant que ce troisième report n’aura pas d’incidence financière pour l’association, l’Amicale laïque, organisatrice de la soirée, s’excuse pour ce nouveau contretemps indépendant de sa volonté.
Danièle Storaï