Dix communes se sont groupées pour mettre en place le “service de police pluri-communale du Minervois” (PPM). Cette initiative pourrait être suivie par d’autres communes du territoire envisageant de créer le même type de service.

Jusqu’alors, Christophe Pajot assurait seul les missions confiées par les communes de Rieux (siège du service), Aigues-Vives, Azille, La Redorte, Laure, Pépieux, Peyriac, Saint-Frichoux, Trausse et Villeneuve. Toutefois, devant l’étendue du secteur, les municipalités ont décidé de lui adjoindre Laure Lafargue, brigadier chef principal. C’est un retour en Occitanie pour cette Montpelliéraine qui est forte d’une expérience de dix ans dans la Police nationale à Paris. Mercredi 2 mars, le chef de service Pajot a été reçu par la maire de Peyriac, Denise Gils, une délégation de sa municipalité et les secrétaires de mairie pour leur présenter la nouvelle recrue qui était entrée en fonction la veille. Tout en rappelant : “La PPM ne se substitue pas à la gendarmerie mais elle travaille avec elle dans une bonne entente*”, Mme Gils a précisé que “ses missions lui sont confiées ou doivent être validées par les élus”. La nouvelle policière a eu un aperçu des interventions qui l’attendaient lors d’un bilan succinct, par le chef Pajot, de celles qui ont été réalisées l’an passé.
“La PPM, une interface entre élus et contrevenants”
Les problèmes les plus fréquents sont les stationnements gênants ou interdits, la divagation et les déjections de chiens dans les espaces publics, les dépôts sauvages d’ordures, des problèmes d’urbanisme et la vitesse excessive des automobilistes dans les villages. Autant de soucis pour lesquels les maires sont de plus en plus agressés oralement voire, même, physiquement. En intervenant à leur place, la PPM leur sert en quelque sorte de paravent. Ce nombre croissant d’agressions et de vols de cartes bancaires “qui sont ensuite utilisées pour payer sans contact”, sortant des compétences de la PPM, est relayé à la gendarmerie. Enfin, le policier est intervenu dans des établissements scolaires pour y effectuer de la prévention routière, contre le harcèlement et les addictions à toutes les drogues, dont le protoxyde d’azote, de plus en plus en vogue chez les adolescents. L’entretien avec les élus peyriacois s’est achevé sur l’effet d’exemple que suscite la PPM du Minervois. Plusieurs autres communes, qui comptent s’en inspirer, ont d’ailleurs invité le chef Pajot à aller leur en présenter le mode de fonctionnement.
Texte et photo Danièle Storaï
* Les dix maires des communes concernées et la gendarmerie ont passé une convention de coordination établissant les domaines d’actions de chacune des parties.