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Jean-François Hébraud : savoir pour comprendre

10 juin 2020 By Redaction

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Jean-François Hébraud cœur de son "jardin botanique" de Lespinassière

Des palmiers, un yuka, une pléaide d'iris aux couleurs vives et même des bananiers, c'est dans son petit « jardin botanique » de Lespinassière que ce professeur de biologie hors du commun a reçu La Semaine du Minervois.

Dès ses premiers pas Jean-François Hebraud, issus d'une famille de boulangers de Lespinassière, est tombé amoureux de la vie qui l'entoure, quel qu'en soit sa forme. Animaux, plantes, pierres, insectes ou patrimoine culturel, rien ne laisse indifférent cet homme, professeur de biologie à Carcassonne, dont la quête de savoir n'a de limite que le nombre d'heures que compte une journée.

C'est au cœur de la maison familiale, ancienne boulangerie de ce village haut perché sur les contreforts de la Montagne Noire, que Jean-François a amassé avec le temps autant d'objets inusités que de variétés de plantes, de coquillages, de squelettes d'animaux et de fossiles au grès de ses balades et échanges avec d'autres passionnés de la région. Dès la classe de quatrième sa vocation d'enseignant a germé et s'est rapidement transformée en un véritable arbre de connaissances, ô combien variées, mais définitivement ancrées dans la région du Minervois. Un besoin irrépressible de transmission de ce qu'il a pu apprendre ou découvrir, expliquant très tôt à ses cousins et cousines la moindre de ses découvertes.

Son arrière grand-père boulanger, mais aussi musicien (puisqu'il en oubliait le pain dans le four au point de parfois le faire brûler) lui a transmis tout d'abord un amour contemplatif de la nature environnante. Vint alors le besoin de comprendre. Vers l'âge de 8 ans, il commence alors sa collection de spécimens vivants ou non, s'occupant de vivariums et d'aquariums pour mieux comprendre l'évolution de la vie. D'élevages d'insectes ou de poissons jusqu'à l'élaboration d'un véritable jardin botanique personnel, Jean-François compile les espèces du vivant mais aussi les pierres et les fossiles. Son « laboratoire » est un véritable petit musée recelant mille et une merveilles. Lorsque l'école de Lespinassière était encore ouverte, il avait même offert de nombreux spécimens pour l'aquarium de la classe de CP, afin que les élèves puissent les observer et mieux comprendre leur évolution.

L'apprentissage lui aussi en constante évolution

Pour lui, rien ne vaut l'observation du vivant. Il se désespère d'ailleurs d'une réduction de la transmission du savoir à ce qui n'est qu'utile à l'homme ou que ce qui peut uniquement se traduire en son exploitation à des buts commerciaux : « Désormais, on apprend juste pour apprendre quelque chose d'utile, utile pour l'homme, pas juste pour le plaisir de savoir et de savoir pourquoi » déclare t-il. La grande majorité de ses élèves est irrestitiblement attirée par les écrans. Pour le professeur, tandis qu'il y a à peine une dizaine d'années, ces derniers assistaient émerveillés à l'analyse du vivant en ayant « les mains dedans », aujourd'hui sans interface numérique, leur intérêt s'évapore aussi vite qu'un post sur Instagram. Il faut dire que les programmes ont aussi changé, demandant aux élèves une compréhension plus vaste et abstraite totalement décontextualiée par rapport au concret, au palpable.

Jean-François Hébraud est aussi président de l'association Les Triacaïres, dédiée à la promotion, la valorisation, la conservation et la transmission du patrimoine local, qu'il soit lié aux vestiges et à la mémoire du passé ou observable dans le présent. Cette association a publié plus d'une cinquantaine de bulletins couvrant des sujets aussi variés que la forêt, les insectes ou encore les outils utilisés autrefois par différentes professions dont certaines disparues. Il a aussi été publié dans les bulletins de Meridionalis (l'Union des associations naturalistes du Languedonc Roussillon), de la Sesa (Société d'Étude Scientifiques de l'Aude) et a participé à la création d'atlas de répartition d'espèces pour l'EPHE (École Pratique des Hautes Études) de Montpellier. Cependant, c'est au milieu de la nature que l'homme se sent le plus à l'aise, aimant toujours se balader et contempler sa transformation en raison des changements climatiques qu'il ne fait que constater au fil des années qui passent.

Tristan Geoffroy

Classé sous :Actualités Balisé avec :biologie, géologie, hebraud, naturaliste, professeur, tradition

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