Le combat de la communication fait rage entre institutions et Gilets jaunes. Les médias nationaux parlent de l'essouflement du mouvement, alors que les Gilets jaunes pointent du doigt les barrages faits dans les villes pour empêcher les manifestants de rallier les rassemblements et donc de faire tomber les chiffres. Avec l'attentat de Strasbourg, si certains tombent dans le complotisme, ce n'est pas pour rien. La presse nationale, généralement indépendante avant les années 2000, est passée aux mains de grands groupes financiers, industriels, dans une forme d'indifférence générale. On y retrouve pêle mêle aujourd'hui les Vincent Bolloré (Canal+), Xavier Niel (Le Monde), Bernard Arnault (Le Parisien, Les Echos…), et plus près de chez nous la famille Baylet (Dépêche du Midi, Indépendant, Midi Libre), pour ne citer qu'eux. Or le danger était immense et il se traduit aujourd'hui par une défiance grandissante de l'opinion publique envers les médias, à plus ou moins juste titre. Les multinationales n'injectent pas leur argent pour les beaux yeux de la liberté d'opinion et d'informer,
bien au contraire. Pourtant, de nombreux journalistes luttent quand même au sein de leur rédaction pour tenter de garder l'indépendance dont ils ont besoin pour faire leur travail. Le danger de cette situation, c'est que les réseaux sociaux ne sont pas des médias. Beaucoup de fausses informations y circulent, même si d'autres sont justes. Comment faire la part des choses ? Une immense question qui mérite réponse. Dans ce climat de méfiance généralisée, le chemin risque d'être long pour retrouver le chemin d'une démocratie transparente et apaisée. C'est peut-être un mal pour un bien. On ne peut que souhaiter que cette crise s'ouvre sur des améliorations de vie pour toutes et tous. Dès 2019 ? Bonnes fêtes à tou(te)s.
Nicolas Faure