
C’est dans les années 40 que Jacques Obis a créé le café de Pépieux. Il l‘a tenu jusqu’en 1965, pour une retraite bien méritée. Puis ce fut au tour de Joseph Fuster d'en faire l’acquisition. Le café voit ainsi sa première modification architecturale avec l’avancée que l’on connaît encore aujourd’hui. De 1965 à aujourd’hui, Joseph et sa femme Noélie puis ensuite Raymond et Flora, ont fait vivre ce prestigieux bâtiment. Tous les anciens se souviennent de Flora, de sa joie de vivre et de sa bonne humeur.
C’est une des seules maisons en pierres de taille du village. Elle date de la fin du 19ème siècle. Bâtie par le même propriétaire que le domaine de Cadirac, elle a été construite pour leur fille. Rachetée par Fourès, cette maison est restée fermée très longtemps. Des Allemands voulant l’acheter, Monsieur Obis l’a acquise rapidement pour y ouvrir un café et y créer une salle de cinéma. Dans la première partie du 20ème siècle, la maison a même abrité une écurie.
Gilles et Karine (les actuels propriétaires) ont toujours été attirés par cette bâtisse et lorsque Raymond et Pierrette ont décidé à leur tour de passer le relais, ils en ont longuement discuté pour finalement se décider à l'acheter. En juillet 2017, ils passent la porte du café et proposent au couple de continuer à faire vivre leur commerce. Ils sont tombés d’accord et en sont aujourd’hui très reconnaissants. Un long parcours semé d’embûches débute alors : difficultés avec les banques, contretemps, etc. En janvier 2019, à court d’idées pour pouvoir mettre leur projet en route, ils sont allés voir le Maire du village Pascal Vallière, pour trouver comment atteindre leur obkectif. Après concertation avec ses conseillers municipaux, la municipalité a donc prit la décision de servir de relais. La commune a donc acheté aux mêmes conditions que celles originalement prévues entre les deux couples. Le 31 Janvier 2020, c'est la fin d'un long périple se soldant par le rachat du bâtiment à la mairie et le début des travaux.

La café est là et il continue sa vie. Gilles et Karine ont bien conscience qu’ils ne sont que de passage dans cette maison. Ils vont lui apporter leur touche personnelle. La bâtisse d’origine est trop belle. Ils auraient aimé lui redonner son ancienne allure mais de trop importants travaux auraient dû être effectués. Karine c’est la raison et Gilles la passion. Ils ont mit tout ce qu’ils avaient dedans. Leur argent, leur cœur et leurs espoirs. A l’époque, c’était l’adresse ! Ils sont bien conscients des difficultés à venir. Ils veulent en faire un lieu de rencontres, de vie, avec leurs caractères respectifs. C’est l’affectif avant tout qui prime dans leur café. Gilles avait les yeux brillants en racontant qu’il attendait impatiemment le jour où madame Obis passerait la porte du café tant d’années après.
L’ouverture est imminente et attendue par beaucoup de monde. Certains vont venir pour le lieu mais aussi pour les patrons. Ils demandent de l’indulgence. Il aura fallu presque 3 ans pour en arriver là et même si ils ne sont pas de la partie, ils comptent fonctionner avec leur cœur, leur volonté et leurs valeurs.
Certains se demandent pourquoi Le Plantchot? Le plantchot signifie « le bout de bois » en occitan. Tout rugbyman rêve du bouclier de Brennus, aussi connu sous le nom du : « le bout de bois ». À l'été 2017, une aventure "rugbystique" commence en lien direct avec le socle du projet, quelques mois plus tard, c’est là. Rendez-vous à la finale du Languedoc ! Du résultat du match des ses juniors qu’il entraîne, dépendra le nom de l’établissement. Ils ont été sacré champions donc le café s’appellera le Plantchot. Et même des années plus tard, ses juniors sont et resteront toujours ses juniors !
Sandra Hiron