Partager la publication "Législatives 2022 : la candidate de la Nupes face aux électeurs du Haut-Minervois"
Sur les dix en lice au premier tour, seule la candidate de la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes) est venue se présenter aux habitants du canton, qui fait partie de la première circonscription de l’Aude.

Cette rencontre-débat a eu lieu vendredi 3 juin, à Peyriac-Minervois. La candidate titulaire, Sophie Courrière-Calmon, et son suppléant, Denis Renard, étaient entourés de Justine Torrecilla, coprésidente de la calandreta de Rieux et ex-candidate écologiste aux régionales, d’Alain Giniès et Françoise Navarro-Estalle, conseillers départementaux, et d’Éric Andrieu, député européen. Face à eux se trouvaient une cinquantaine de personnes, dont de nombreux militants de gauche parmi lesquels Sylvie Vilas, conseillère régionale. C’est Justine Torrecilla qui a ouvert la discussion en évoquant l’urgence climatique. Elle a poursuivi en signalant : “On a été attaqué au sujet des langues régionales. Sachez que les candidats écologistes et socialistes vont s’engager dessus. Nous continuerons à défendre les calandretas sans les mettre en concurrence avec l’école publique.” Denis Renard s’est plus penché sur la défense de “l’hôpital service public” avant que Sophie Courrière-Calmon ne prenne la parole. “Je suis très heureuse de l’union que nous avons réussi à faire. Les 650 propositions soutenues par la coalition sont plus un mode de vie qu’un programme. [...] Je veux vous représenter à l’Assemblée nationale mais en restant une élue de terrain.”
L’union de la gauche contre le RN
Éric Andrieu a clarifié la situation : “Coalition de la gauche, ça ne veut pas dire fusion. Chaque parti gardera son groupe politique mais nous voterons ensemble les 650 propositions, il n’y en a que 33 où nous ne sommes pas d’accord. Nous apportons une alternative au néo-libéralisme du président Macron. Le Parti socialiste a participé à ce modèle, on doit l’assumer, mais il est temps d’y mettre fin. On veut une Europe écologique qui ne passe pas à travers les enjeux humains, la justice sociale et l’équité territoriale. Pour cela, un député national doit travailler avec un député européen. On va enfin avoir des députés qui bossent mais rien n’est joué. C’est la famille politique qui se déplacera le plus qui l’emportera face à l’abstentionnisme.” Un participant s’est manifesté : “Pour la coalition, ce n’est pas trop tôt. On aurait pu la faire avant mais bon. Carole Delga soutient 14 dissidents, quel est votre sentiment ?” Réponse d’Éric Andrieu : “J’aime beaucoup Carole mais sa position est incompréhensible et inacceptable. Mettre un candidat dissident, c’est prendre le risque de faire perdre 2 ou 3 % à notre candidate et que le Rassemblement national l’emporte car c’est lui qui fait le plus dans la région. On n’a pas le droit de commettre ce type d’erreur.”
Danièle Storaï