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Minerve, au fil du temps : des années 50 à nos jours, avec Frédéric Coindre, doyen du village

7 juillet 2020 By Redaction

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Frédéric Coindre avec Nimbus, son fidèle compagnon

Frédéric Coindre, le doyen du village, nous parle d’un temps que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître, pour glisser tout doucement jusqu’au 21ème siècle.

Monsieur Coindre a aujourd’hui 91 ans. Natif de La Caunette, il a épousé Marie-Josée, une Minervoise de Minerve, une des filles de l’institutrice. Il réside depuis de nombreuses années à Minerve, entouré de ses enfants, de ses petits enfants et de ses arrières petits enfants qui ne sont jamais très loin. Il raconte le Minerve d’antan, une période où les chevaux, utilisés pour l’agriculture, étaient encore nombreux dans le village. La mécanisation les a progressivement remplacés.

Le "Sénat" nom donné aux rendez-vous quotidiens des villageois.

Le sénat du Caire à Minerve (en face du café de la place) était constitué principalement de trois hommes : Marcel Fabre, Antoine Abad et Frédéric Coindre. Ces trois propriétaires viticulteurs se retrouvaient tous les soirs, après une journée de durs labeurs et parlaient d’un peu de tout : de leur chevaux, (celui de Frédéric s’appelait Bayard), de la journée qui venait de s’écouler, du temps… Bref, ils refaisaient le monde. D’autres intervenants passaient par là, le grand père Cabrol, Juan Baudouvi, Georges Cauquil le fils du maire. Ces retrouvailles vespérales ont perduré jusqu’à la disparition de Marcel puis de celle d’Antoine. Le village était peuplé et vivant. Des sénats, il y en avait trois. Le deuxième se trouvait au monument aux Morts, le troisième au bout du pont, en dessous de l’actuel restaurant la Terrasse. Le sénat du Caire était le plus peuplé d’après Frédéric. Il se rappelle des deux abreuvoirs pour les chevaux, un au bout du pont, l’autre en face du monument aux Morts à l’angle de la rue des martyrs et de la grand-rue.

La messe était célébrée les dimanches matin.

Georges Poumayrac, de la ferme du Bouis, y assistait tous les dimanches, « puis nous déjeunions ensemble », se rappelle joyeusement Frédéric Coindre, et de reprendre : « une fois par an, le prêtre de la paroisse, le dernier étant l’abbé Brégeot qui circulait en Peugeot 403, célébrait la fête Dieu. C’était une belle cérémonie qui attirait beaucoup de monde. Nous apportions des fleurs en procession, de l’église jusqu’à la Croix de fer qui se trouve près de ma maison, presque en face de la Candela. »

En ce temps là, les enfants naissaient à la maison.

« Ma belle mère, a été l’institutrice du village pendant 33 ans. Elle habitait le logement de fonction situé au dessus de l’école. Tous ses enfants, dont mon épouse, sont nés dans cette maison. Mes enfants aussi sont nés à Minerve », précise-t-il.

Sa maison actuelle était une grande remise. A coté, là où se trouve aujourd’hui le commerce de son petit fils, était une ancienne forge. A cette époque, Chabbert, le forgeron de La Caunette venait une fois par semaine effectuer les travaux que les habitants lui confiaient. Ce fut le dernier forgeron de Minerve. La mécanisation avançait à grand pas et ce métier s’en est allé, inéluctablement.

Frédéric a connu la modernisation entraînant le déclin du monde rural.

Plus tard, Frédéric Coindre travaillera à Lézignan. Il prendra la gérance d’une station service sur la route de Narbonne, son fils étant en âge de gérer la propriété agricole. Il sera ensuite gestionnaire d’une filiale d’Elf France à Aix-en-Provence, avant de revenir vivre à Minerve une paisible retraite bien méritée. « Mais ce n’est plus pareil et tout est dépeuplé », regrette-t-il. L’évolution économique et sociale de la France de la deuxième moitié du 20ème siècle a entraîné un déclin de la population villageoise. Frédéric, tous les soirs, se promène dans le village en compagnie de Nimbus, son fidèle ami canin, mais il n’y a plus grand monde avec qui échanger quelques mots, ou quelques souvenirs.

Anne Lafitte

Classé sous :Actualités Balisé avec :années 50, doyen, minerve

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