Partager la publication "Olonzac : La récolte 2021 selon Christophe Azam vigneron indépendant depuis 1995"
Vigneron depuis trois générations, Christophe aujourd’hui cultive et élève entre 15 et 17 hectares de vignes.
Carignan, Syrah, Cabernet-Sauvignon, Merlot, Cinsault et Grenache fleurissent et produisent sur les coteaux de Cesseras et la plaine d’Olonzac. Certains pieds de vignes donnent depuis les années 60, d’autres, récemment plantés, ne vont pas tarder pour assurer la continuité. « Je vis du fruit de mon travail, d’où l’intérêt d’avoir plusieurs cépages », car chaque année est différente selon le climat, les intempéries, les maladies, chaque année on a plus de Syrah ou de Grenache, « chaque année le millésime est forcément différent », explique Christophe.
Et cette année alors quelle sera la récolte ?
Christophe subit les conséquences du climat sur sa production qu’il évalue à moins 30%. La sécheresse l’a plus touché (20% de perte) que la gelée, du fait de la répartition géographique majoritaire des plants sur les coteaux. La vinification étant en cours, si la quantité baisse, la qualité sera autre mais bien trop d’inconnues encore existent pour se prononcer et affirmer que la récolte sera bonne ou mauvaise cette année. Force est de constater que les dégâts climatiques sont de plus en rapprochés. Même si les anciens ont la mémoire de sécheresses destructrices ou de maladies mildiou, Christophe se souvient lui d’années noires comme en 2016 le gel, 2017 la sécheresse, 2018 le mildiou…
Comment palier aux aléas climatiques ?
Pour le gel tailler « le plus tard possible et le plus long possible », deux techniques qu’utilisaient nos anciens et qui ont fait leurs preuves, même si aujourd’hui on ne peut pas l’appliquer sur tous les coteaux reconnaît-il, « travailler le sol, éviter l’herbe » encore un moyen d’anticiper même si rien n’est sûr, de novembre à mi mai il peut s’en passer des choses….
Le vigneron reste malgré tout serein et confiant.
Toute sa production appellation Pays d’Occ IGP (Indication géographique protégée), labellisée Bio depuis 2009, sera de qualité lui a confirmé l’œnologue qui veille sur la vinification. L’intégralité de la récolte est destinée à un négociant avec qui Christophe travaille depuis des années. Une relation professionnelle de confiance, un travail d’équipe en quelques sortes est instauré. Le vigneron cultive une qualité avant tout certifiée et cela lui permet ainsi de fournir une production qui sera commercialisée. Le label Bio signifie qu’il plante et cultive en utilisant le moins possible d’intrants, c’est-à-dire de désherbants et traitements dans la terre et sur les plans. Un cahier des charges qui doit être rigoureusement respecté.
Texte et photo Cécile Sourbès