Jeudi 16 septembre le Département de l'Hérault représenté notamment par la conseillère Marie-Pierre Pons et Myriam Tancogne chargée de mission pour la viticulture au cabinet de Kléber Mesquida a rencontré les coopérateurs de la cave d'Olonzac. Au menu, les enjeux de la filière, les perspectives, l’état de la récolte, les attentes et difficultés des caves coopératives.

Entre les gelées noires du mois d'avril et la sécheresse estivale, Denis Carretier, président de la cave, déplore 50 à 60% de récolte en moins : « La situation est préoccupante, la sécheresse, à laquelle il faut faire face, le manque d’eau, comment y palier ? (...) La crise sanitaire, les prix qui augmentent et la production qui baisse, comment assurer l’avenir du viticulteur avec plus de sérénité ? ». Yvon Pellet, vice-président délégué à l’économie agricole et à l’aménagement rural, affirme que le Département est plus que jamais aux côtés des agriculteurs et viticulteurs sinistrés et qu'il a voté une enveloppe exceptionnelle de 5 millions d'euros. La Chambre d’agriculture assure la gestion de ce fonds. En viticulture les aides seront versées aux caves particulières et aux coopératives fin 2021, en prenant en compte le surcoût occasionné (plus la production est basse et plus la vinification est chère). Surcoût qui sera évalué après la vendange 2021.
Irrigation et préservation des ressources en eau
Dans un communiqué de presse, Kléber Mesquida, rassure : « le département s'engage financièrement, et par la mise en place de dispositifs innovants pour une agriculture résiliente et respectueuse de l’environnement ». Sont évoquées des initiatives, comme les « cabines connectées », 250 ont été installées sur 2500 hectares. Il s'agit d'un système d’arrosage à distance, usant une quantité nécessaire adaptée à chaque parcelle évitant ainsi le gaspillage de l’eau et privilégiant ainsi un arrosage raisonné. Autre exemple, celui de l’utilisation depuis quelques années de capsules d’hormones, une lutte biologique par « confusion sexuelle », qui consiste à éloigner le ver de la grappe (papillon Eudémis) et ainsi réduire l’utilisation d’insecticides. Denis Carretier déclare avec force et fierté que « ceux qui ont le plus évolué sur le plan environnemental ce sont les agriculteurs ». Pour le président de la cave, « nous sommes des vraqueurs ! Les perspectives de demain sont des projets, des défis à relever, du « vrac » oui, mais plus encore de bouteilles ! » En effet la cave coopérative d’Olonzac a récemment racheté la cave coopérative de Quarante avec une perspective d’évolution renforcée vers le bio et la volonté d’élargir la gamme des vins Picpoul, Saint-Chinian, Minervois, etc. Quant au millésime 2021, les coopérateurs l'assurent, il sera qualitatif.
Béatrice Falcou, conseillère municipale représentait le maire d’Olonzac Luc Louis.
Texte et photo Cécile Sourbès