« Contre le virus, le glyphosate », me jetait un vigneron riant, pleins poumons ! Alors que les régions de l’est et d’Ile de France frisent les sommets de la pandémie en France, le pays d’Oc est plus épargné. Ce qui ne veut pas dire que l’épidémie ne sévit pas ici et que les mesures de protection sont à prendre avec moins de rigueur. Bien au contraire ! L’Aude et l’Hérault ont leur lot de décès et d’hospitalisés. En Minervois, des cas signalés sont signalés et pas mal de jeunes. Dans les Ehpad, tout le monde est sauf. L’économie et la vie locale en revanche prennent un grand coup dans les reins. Et même si les hirondelles sont arrivées et que la compagnie des vignerons poursuit son travail dans les vignes (la nature n’attend pas), les caveaux tournent au ralenti. Les cuves ne se vident pas, les salons sont annulés. Certains commerciaux sont quasi arrêtés. Toute la chaîne de la restauration et les hébergeurs est en berne. Tous se demandent comment survivre jusqu’à cet été et si même l’été sera. Avec si peu de vente, les éleveurs voient leurs troupeaux grossir. Seuls les commerces de proximité travaillent plein pot mais au risque d’être contaminés. Les artisans sont quasi à l’arrêt. Comme toute l’économie mondiale, le Minervois va se retrouver bien asséché et devra se réinventer. Une grande solidarité est à espérer avec un retour radical au local. Seul espoir. Pour un journal comme le nôtre, le calcul est simple. Les rentrées ont diminué de 80%. Pourtant l’information, le lien à vous lecteurs, aux démarches pratiques, à toutes les organisations pour bien se nourrir, se soigner et se protéger restent indispensables. Cette crise, faudra la passer et en sortir grandi. Plus que la loi du marché, la loi du vivant et qu’après soit mieux qu’avant. Résilience ? D’abord pour arrêter l’hémorragie pour la suite du confinement, nous allons sortir un journal une semaine sur deux. Mais ce n’est pas pour vous lâcher. Encore plus aujourd’hui nous avons besoin de voix. Nous vous offrons un abonnement à 1 euro par mois pendant deux mois avec la possibilité de s’abonner sur internet, et pour l’info, nous espérons vous tenir informés encore plus souvent via le site internet. Restons vivants, restons liés.
Catherine Jauffred