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Pouzols : un commerçant ambulant très attendu au cœur du village

16 février 2022 By Redaction

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Julien Pradal, volailler, sillonne le Minervois. C’est le seul commerce itinérant qui ravitaille encore une dizaine de “fidèles”, place de la Rosée, en haut du fort médiéval de Pouzols. Heureusement, une “épicerie-café-petite restauration” perdure vaille que vaille au cœur de l’hiver pour les achats urgents et le pain, près du parking du Monument. Et le samedi matin, trois étals attendent le client sur l’esplanade de la cave coopérative au bord de la Minervoise.

Margot, Ginette, Anne- Marie et les autres…

Vendredi matin 11 heures, il souffle une tramontane à “décorner les bœufs”, au moment où arrivent quelques dames à pied, dans l’attente de la fameuse camionnette blanche du marchand de poules, canards et autres volatiles “refroidis” pour la bonne cause ! Il y a une ou deux années encore, les “ambulants” étaient annoncés au haut-parleur municipal : un extrait tonitruant de la bande-son du film Roméo et Juliette rameutait les villageois. La tradition s’en est perdue, sans doute l’employée communale a-t-elle d’autres priorités (nettoyage répété des écoles vu le protocole sanitaire, etc.). Et puis, selon la direction du vent, l’une ou l’autre partie de Pouzols n’entendait pas grand-chose !

Vendredi matin 11h15

Les clientes arrivent au compte-goutte pour échanger les dernières brèves du village. Il y a là Margot, la première venue et la plus âgée, les joues rosies par l’effort de la montée douce vers la fontaine du village. Elle raconte avec espièglerie : “Je viens surtout pour acheter la succulente saucisse de canard de la maison Pradal. Le volailler vient depuis plus de trente ans, mais il y a quelques années, c’était Alain, le père de Julien, qui faisait la tournée, en venant d’Ouveillan. Il livrait aussi les Halles de Narbonne…” Et l’on sent que pendant que ses yeux pétillent, une ribambelle de cuisses de dinde et pâtés de volaille défilent dans sa tête. Voilà qu’arrive Ginette, cabas vide au bras, sous un ciel d’un bleu profond à l’unisson de ses yeux. Après le couplet d’usage sur la bise ébouriffante qui énerve un peu les esprits, elle précise : “Il y a un moment, venaient aussi un boulanger et deux épiciers, et surtout le boucher de Quarante ! Mais il ne passe plus, son camion est trop vieux pour la tournée, c’est comme les mamettes, la plupart d’entre elles ont fait leur dernière pirouette.” Et comme elle est contente de sa rime, elle ajoute en regardant la serre au loin, où moulinent de blancs moulins à vent : “Ce temps venteux mais beau, avec des nuages qui couronnent le Pech le matin, accourus de l’ouest, on l’appelait le ribaïrenc”. Les autres dames, venues au fur et à mesure du moment qui s’écoule, sont étonnées : elles n’ont, semble-t-il, jamais entendu ce mot, exhumé de la mémoire météorologique de Ginette ! Qu’importe, les nouvelles s’échangent rapidement. Une telle se plaint d’un souci de santé, une autre déplore le passage d’un automobiliste qui frôle presque le groupe à vitesse non réglementaire, puis toutes évoquent une amie commune, qui ne viendra pas ce matin, étant très fatiguée.

Vendredi 11h30

Le volailler, semble-t-il, a du retard. Personne ne s’en plaint : les Pouzolaises présentes ont trouvé un endroit ensoleillé à l’abri du vent pour faire la conversation en plein air, sans souci momentané de la “cinquième vague” qui sévit encore. 11h45 : au bout de trois quarts d’heure enfin, un petit bruit de moteur résonne dans la montée vers le fort : voilà Julien Pradal qui se gare avec un grand signe de la main et un coup de klaxon discret. En une minute, il a sauté de son véhicule pour ouvrir son comptoir. Les dames, d’abord réticentes à l’idée de se mettre en vedette, veulent bien lui “faire de la publicité” : elles posent alors volontiers pour la photo de groupe, toutes souriantes, après avoir vanté sa gentillesse et son professionnalisme. L’une lance gaiement : “On est gentilles aussi avec lui, pour nous, c’est un vrai petit coq en pâte…”

Texte et photo Christiane Lehmann

Classé sous :Actualités Balisé avec :camion, commerce ambulant, rencontres, vente, village, volailler

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