À l’initiative de ce festival de courts métrages, Delphine Poudou et Sabine Crossen, qui sont elles-mêmes réalisatrices et actrices, en préparent la 3e édition qui se déroulera du jeudi 29 septembre au dimanche 2 octobre en divers points de la commune.

Partenaire de cet événement culturel, l’association Les Théophanies a prêté la salle du château où, mercredi 30 mars, Sabine Poudou a réuni les bénévoles locaux. Devant une trentaine d’eux, elle a annoncé que “le film qui l’an passé avait obtenu le prix des sponsors et de l’interprétation féminine, Petit poussin de la réalisatrice Claire Loth, avait été sélectionné pour les César 2022”. Ce succès a ravi l’assemblée, qui est ensuite revenue sur “les plus et les moins de l’édition passée” afin de les solutionner. Le constat général étant largement positif, Delphine Poudou s’est attardée sur le mode de sélection des films. “L’appel à projet a débuté en novembre et s’achève le 30 avril. À ce jour, nous avons reçu 294 films. Une présélection, qui respecte l’anonymat du réalisateur en lice, est effectuée en ligne par un jury, ainsi aucun membre ne peut en influencer un autre. Le choix s’appuie sur une grille de critères (scénario, originalité, structure, montage, jeu, son, image et étalonnage, mise en scène, etc.). En juin, la sélection finale, qui comprendra de 30 à 40 courts métrages, sera validée par la signature des contrats. Comme l’an passé, ces films concourront dans cinq catégories : National, International, Animation, Jeune public et After dark (plus de 15 ans).”
Privilégier les rencontres

Les organisateurs ont décidé de maintenir les soirées “tapis rouge”, d’ouverture et de clôture. Le partenariat avec les vignerons et les restaurateurs locaux sera aussi renouvelé. Parmi les nouveautés figure la mise en place du Petit Chouette Festival pour les enfants de 4 à 10 ans. Delphine Poudou a suggéré : “Il pourrait avoir lieu à la médiathèque. Le public devrait payer son entrée avec un paquet de pâtes ou de riz, l’ensemble étant ensuite remis aux Restos du Cœur.” Autres idées à l’étude : mettre un coup de projecteur sur un cinéaste européen qui serait invité et implanter une Cantine du festival, “végétarienne pour ne pas concurrencer les restaurateurs”. Tout cela dépendra certainement du financement : “Pour le moment, on n’en a pas mais on fera avec ce qu’on aura”, a lancé Delphine Poudou, qui a détaillé les aides obtenues l’an passé s’ajoutant aux entrées (plus de 500 avec les scolaires) et aux dons en nature. “Pratiquement tous les bénévoles reviennent”, a conclu M. Poudou, père de Delphine, qui a rendu hommage à Emmanuel de Soos, ami de tous et vigneron partenaire prématurément décédé. À sa demande, l’assemblée a applaudi très fort “pour que, dans son paradis, Manu puisse l’entendre”. Le visionnage d’une sélection de quelques films a mis fin à la soirée.
Texte et photos Danièle Storaï