La Semaine du Minervois

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Témoignage : les jours heureux du naturisme à Vélieux

17 août 2021 By Redaction

C’était en 1954, avec l’accord et le soutien d’Ernest Picou alors maire, qu’était créé à Vélieux un village de toile naturiste au Gorp de Bignol.

Cette initiative se développait avec le soutien de la fédération française naturiste FFN et la volonté de quelques personnes éprises de nature et de liberté : Maurice Roumilhac, Claude Douali, Reine Sautreuil, et Robert Bertochi. C’est à cette époque que je découvrais Vélieux, les Gours et le Gorp de Bignol. J’avais 7ans. Le naturisme était avant tout pour nous un art de vivre. La nudité pour le naturiste est bien plus que le fait de se dévêtir, car il s'agit pour lui d'une approche comportementale, d'une véritable philosophie de vie. Les villages naturistes se situent bien souvent à proximité des rivières, mers, forêts... pour être en parfaite harmonie avec la nature. Pour les naturistes, vivre nus au grand air est une véritable source de bien-être, de liberté totale. Fidèle à des valeurs et des croyances qui prônent le respect de notre mère la Terre, le naturiste recherche un style de vie sain et rejette la surconsommation ou le gaspillage. Dans un village naturiste, il n'y a plus d'étiquette vestimentaire, de barrière sociale. Tout le monde vit dans le respect de soi, d'autrui, et de la nature. Pour le naturiste, être nu, c'est aussi se mettre à nu et partager la vie en communauté sans craindre le jugement des autres. Nous venions chaque année passer nos congés au Gorp. L’accès à Vélieux se faisait par train depuis Béziers jusqu’à la gare de Saint-Pons en autorail et pour finir le voyage la « postale » nous conduisait jusqu’au Gours devant la maison de Casimir Guiraud. La fin du voyage se faisait sac à dos avec tout le bardas jusqu’au Gorp.

En liberté

Et là commençait une autre vie : baignades à la vasque, promenades interminables par la rivière à Minerve et au moulin de Tredos, soirées autour du feu, chant, théâtre … Je me souviens en particulier de ces belles soirées autour du feux ou nous dégustions tous ensemble braconniers , garde pèche et Ernest Picou, ces succulentes écrevisses du Brian dégustées avec du pain fabriqué par mon père et cuit dans le four à pain que nous avions construit et dont il existe encore quelques vestiges. Nous étions une bonne dizaine de gamins, nous ne savions pas que nous construisions les plus beaux souvenirs de notre enfance. Notre participation à cette petite communauté était d’aller chercher avec notre âne « Annas » les victuailles achetées chez madame Picou qui faisait à l’époque antenne postale et dépôt d’épicerie avec sa sœur de la Caunette.

Et les grenouilles de bénitiers ont remplacé les naturistes dans les vasques du Brian

Les règles administratives imposaient à cette époque l’accès par une route et la desserte en eau et électricité. En 1995, un arrêté municipal du maire de l’époque qui n’était plus le regretté Ernest Picou interdisait le naturisme sur la totalité du territoire de Vélieux sans aucun commentaire, au nom de je ne sais quelle règle morale ou religieuse. Alors que la France est le premier pays en Europe a créer et développer le naturisme. Aujourd’hui ces contraintes excessives sont sensiblement assouplies et les villages naturistes se développent librement dans les sites naturels notamment dans notre région. Il n’est pas rare de croiser des familles naturistes aux pierre plates et à la vasque. Le naturisme voilà une belle suggestion qui s’ouvre pour alimenter la réflexion municipale et faire revivre cette belle page de Vélieux.

  Texte et photos Jean-Marc Roumilhac

Classé sous :Actualités Balisé avec :1954, naturisme, témoignage, Vélieux

Le saviez-vous ? Souvenir des grandes gelées de 1954 et 1956

18 mai 2021 By Redaction

Deux hivers particulièrement rigoureux se sont abattus sur l’Europe occidentale en 1954 et 1956. La France subit des vagues de froid qui laissent de profondes blessures dans les mémoires. Le canal du Midi est gelé. Les plantations sont anéantis. Les pertes sont considérables. Quelques témoins sont encore visibles dans nos villages du Minervois.

Des oliviers sur le piémont de la montagne noire ont survécu par rejets de souche. Mais à Caunes-Minervois, une pompe à bras dans un jardin s’est fendue en deux endroits. Cette pièce de 165 cm de haut, toute en cuivre, datant du début du XIXe siècle, adossée contre un mur abrité, ne nous laisse pas indifférent. La fente est bien visible sur le corps ; une rustine de cuivre a été rajoutée pour réparer l’éclatement du métal sur le haut. Le débit de cette pompe était important. Le gel ne l’a pas épargnée. Cet incident a dû plonger les propriétaires qui avait une tannerie, dans l’embarras. Cette pompe qui est parvenue jusqu’à nous, montre à quel point ces hivers ont frappés fort. Parmi la population française, c’est une catastrophe. Nous étions à peine à une décennie de la fin de la deuxième guerre mondiale. La misère était répandue et nombre de familles en souffrance. La nourriture était chère ainsi que les loyers. Ce qui amena l’Abbé Pierre à réagir le 1er février 1954 en faisant un appel saisissant sur les antennes de Radio-Luxembourg :

«  Mes amis, au secours... Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant hier, on l'avait expulsée... Chaque nuit, ils sont plus de deux mille recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d'un presque nu. Devant l'horreur, les cités d'urgence, ce n'est même plus assez urgent ! Écoutez-moi : en trois heures, deux premiers centres de dépannage viennent de se créer : l'un sous la tente au pied du Panthéon, rue de la Montagne Sainte Geneviève ; l'autre à Courbevoie. Ils regorgent déjà, il faut en ouvrir partout. Il faut que ce soir même, dans toutes les villes de France, dans chaque quartier de Paris, des pancartes s'accrochent sous une lumière dans la nuit, à la porte de lieux où il y ait couvertures, paille, soupe, et où l'on lise sous ce titre « centre fraternel de dépannage », ces simples mots : « Toi qui souffres, qui que tu sois, entre, dors, mange, reprend espoir, ici on t'aime » La météo annonce un mois de gelées terribles. Tant que dure l'hiver, que ces centres subsistent, devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure. Je vous prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l'âme commune de la France. Merci ! Chacun de nous peut venir en aide aux « sans abri ». Il nous faut pour ce soir, et au plus tard pour demain : cinq mille couvertures, trois cents grandes tentes américaines, deux cents poêles catalytiques Déposez-les vite à l'hôtel Rochester, 92, rue de la Boétie. Rendez-vous des volontaires et des camions pour le ramassage, ce soir à 23 heures, devant la tente de la montagne Sainte Geneviève. Grâce à vous, aucun homme, aucun gosse ne couchera ce soir sur l'asphalte ou sur les quais de Paris. Merci ! »

Texte et photos Virginie Pospisil Puente

Classé sous :Actualités Balisé avec :1954, 1956, gel, Le saviez-vous

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