La Semaine du Minervois

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Chronique au fil de l’eau : négociant-propriétaire, du canal du Midi à Paris en passant par Alger

15 avril 2022 By Redaction

Quand l’histoire d’un homme risque ses pas dans les grandes traces de l’Histoire d’un terroir et du vin puis qu’elle décide de lui faire suivre les mêmes chemins d’itinérance, tout en y laissant une empreinte singulière et fascinante…

Jean Meyer devant sa villa à Béziers © DR

Il est des destinées sur lesquelles s’attarder devient une vraie source de découvertes. C’est le cas de Jean Meyer, dernier propriétaire particulier du château de Ventenac-en-Minervois qui, de 1916 à 1932, exploita la fameuse “folie vigneronne” au balcon du canal du Midi. Nous avons choisi de vous parler de lui, parce, précisément, le parcours de ce petit bonhomme entreprenant et enjoué, féru de photographie avant l’heure et fasciné de sciences occultes, vient nouer ses liens dans la trame de notre précédente chronique, celle qui déroula au fil des eaux, douce et salée, son écheveau couleur “rouge vin”.

Des sommets d’Argovie aux collines biterroises

La folie vigneronne de Ventenac, construite au bord du canal du Midi en 1880 © DR

Du fait de son nom, Meyer, de nombreux anciens de Ventenac l’ont dit alsacien. Et pourtant, c’est de Suisse dont Jean est originaire, plus précisément du nord, du canton d’Argovie, aujourd’hui le quatrième canton viticole de Suisse alémanique. Né en juillet 1855 dans le petit bourg de Ryken, il grandit au sein d’une famille protestante de viticulteurs. Dès l’enfance, son caractère bien trempé s’affirme et, à l’adolescence, il se rebelle contre l’autorité austère de son père. Il n’a pas vingt ans quand il décide de quitter ses montagnes et de partir tenter sa chance en France. L’aventure qui débute alors va, après quelques détours, le mener au bord du canal du Midi.

Dans la diaspora protestante du vin

Arrivé sur le sol français, Jean rejoint tout naturellement la diaspora protestante. Il va y trouver les liens solidaires, affectifs et “économiques”, qui seront décisifs à sa destinée. Sa rencontre avec Albin Peyron est de ceux-là. Le célèbre officier de l'Armée du Salut œuvre sans relâche aux côtés de Blanche, son épouse, en faveur des démunis (créant les “soupes de minuit” pour les sans-logis, des “cités refuges” ou encore “le palais des femmes”). Mais il est aussi un important négociant en vin, ayant pignon sur rue à Montpellier, Nîmes… et Béziers ! Nous apprenons ainsi par une étude faite par S. Le Bras, maître de conférences à l'Université Clermont-Auvergne, qu’en cette fin du XIXe siècle en Languedoc, alors que le vignoble se reconstruit après la crise du phylloxéra, nombre de grands propriétaires de vignes font alliance avec des négociants et la majorité d’entre eux sont protestants voire souvent d’origine germanique... ou suisse ! Un vent très porteur pour notre “immigré huguenot”.

À “la grande rouge où Paris boit”*

Quai des Goulets à Sète © DR

L’esprit d’initiative et la personnalité dynamique de Meyer encouragent Peyron à l’engager dans son entreprise. Très doué dans le négoce et l’organisation, le jeune homme fait largement ses preuves. À vingt-cinq ans, “l’apprenti” négociant devient alors l’associé de son “maître” et, au fronton de l’entrepôt ouvert à Charenton (Bercy), se balance l’enseigne “Meyer & Peyron Cie”. Jean Meyer découvre alors ce lieu né en zone franche et aux vins détaxés, aux portes de la capitale. Depuis 1704, Bercy est “la ville des vins, qui renferme plus de tonneaux que Gargantua n’en aurait vidé en cent ans”, comme dira encore l’écrivain Aristide Frémine. Bercy avec, alors, 42 hectares d’entrepôts, est devenu le plus grand marché de vins et spiritueux au monde. On y déguste, vend, assemble et “mouille” des produits de toute provenance, mais surtout les vins du Languedoc de faible degré avec les “algéries” bien corsés.

Négociant et propriétaire

La mer de futailles de Charenton © DR

Plongé dans cet univers trépidant où le demi-muid est roi, Meyer fait ses armes et s’affirme dans le métier. Après Nîmes, où il épouse Blanche qui lui donnera quatre enfants, en 1890, il choisit Béziers pour s’installer. Le canal du Midi y passe et les barques de patron mènent les barriques à Sète ou à Toulouse. Puis, aussi, l’ensemble des lignes des Chemins de fer de l’Hérault sont en service depuis 1887. Alors que le Languedoc du vin est florissant, les affaires de notre homme vont bon train. À l’instar de ses pairs en métier et en religion, il se lance dans l’acquisition de domaines. Il devient alors négociant-propriétaire, évitant ainsi les intermédiaires entre la production et la vente.

La réussite

Meyer était un passionné de photographie et affectionnait tout particulièrement d’immortaliser de bons moments partagés en famille © DR

Les affaires marchent ! Son principal client est devenu l’armée. Et suivant le tracé du canal vers Sète, Jean Meyer acquiert Maraval au bord des salins de Frontignan puis Trédos à côté d’Agde en 1895. Ensuite, il jette son dévolu dans les Corbières sur l’immense propriété de Caraguilhes où sont produits plus de 200 000 hectolitres. Et enfin, en 1916, il est séduit par le double château de Ventenac, cette folie vigneronne avec son habitation et sa somptueuse cave de vinification qu’il achète en 1916 à l’ex-député Edmond Bartissol, lui-même négociant. Jean Meyer exploite les terres et produit un vin de qualité, mais n’y réside que les vacances et les “beaux weekends”. L’emplacement, au bord du canal du Midi, est parfait pour expédier le vin. La production y est alors annoncée de 100 000 hl/an. Il ajoute encore à ce patrimoine un petit domaine à Villepinte pour y soigner les chevaux au service des viticulteurs. Et pour compléter le tout, afin de s’inscrire lui aussi dans ce négoce avec les vins “de coupage” d’Algérie, il ouvre un entrepôt à Alger, dans l’arrière-port d’Agha !

Voilà donc retracée la réussite d’un autodidacte qui osa s’imposer.

Véronique Herman

* Aristide Frémine dans Bercy, ville inconnue, à trois kilomètres de Notre-Dame.

Classé sous :Actualités Balisé avec :Algérie, canal du Midi, diaspora, Meyer, Ventenac en Minervois, Vin

Chronique au fil de l’eau : de terres en terres, de quais en quais…

8 avril 2022 By Redaction

Et ce fil de l’histoire du vin continua de se dérouler, nous menant en barriques sur les barques du canal de Riquet pour embarquer vers d’incessantes traversées entre Sète et Alger, mais il reste à jamais lié aux sarments d’une vigne “universelle”, celle dont Phéniciens, Grecs et Romains nous apprirent, à tous, la culture et l’art de la transformer en vin, cela bien au-delà de nos origines.

Vendanges dans l’important domaine Sénéclauze implanté en Algérie © DR

En petite suite de notre chronique consacrée à l’époque où le vin d’Algérie fit les beaux jours du négoce, sur les quais d’Alger, d’Oran et de Sète… ou encore de Paris, nous vous emmenons faire un petit détour de l’autre côté de la Méditerranée, posant ses premiers pas sur les collines du littoral algérien, là où il y a bien longtemps la “préhistorique” lambrusque sauvage accrochait ses lianes aux arbres, offrant ses petits grains de raisin aux ancêtres du peuple berbère.

De la même histoire…

Sur les quais à Oran, les tonneaux gorgés de vin s’entassent avant d’embarquer pour Sète © DR

En des temps immémoriaux et en bien des horizons, la vigne a lié son destin à celui des hommes et, sur notre terre du Languedoc, la tradition accorde aux Grecs l’introduction de sa culture et aux Romains les prémices d’un savoir-faire du vin. Cependant ethnologues et historiens nous ont montré que nos Gaulois connaissaient déjà la douce saveur du raisin et que la fameuse Vitis vinifera était bien présente sur les terres du golfe du Lion déjà au IIIe millénaire avant notre ère. Et n’en déplaise à notre ego viti-vinicole, ce n’était pas exception. En effet l’histoire de la vigne, entre autres autour du bassin méditerranéen et en Algérie en particulier, s’est enracinée d’une façon tellement semblable, depuis ses origines sauvages en passant par les grands voyageurs phéniciens et grecs qui y transmirent les mêmes pratiques et traditions… menant à la création de ce savant breuvage qu’est le vin.

Avec les cépages languedociens

Figure emblématique de la vigne et du vin en terre narbonnaise, Silène, père nourricier de Bacchus… en état d’ivresse ! Statue présentée au musée Narbovia © DR

Alors qu’avant 1830, année de la colonisation, la surface des petites parcelles de vignes en Algérie était estimée à environ 2 000 ha, le pays va faire l’objet de toutes les attentions des instances françaises. Il faut y développer le vignoble ! D’années en années les surfaces vont dès lors grandir pour quasi être multipliées par cent et atteindre 171 723 ha en moins de quarante ans. C’est en fait entre 1850 et 1885 que cette progression voit réellement son plein essor. La Banque de l'Algérie et Paris offrent les meilleures conditions à de nombreux vignerons pour venir s’installer. Et ceux du Languedoc, forts de leur expérience et leurs traditions souvent familiales, sont les principaux à embarquer et à s’installer “là-bas”. Les exploitations grandissent. Ils y plantent leurs cépages habituels, essentiellement les robustes carignan, cinsault et grenache, rompus aux sols calcaires et caillouteux. Les tonneaux gorgés de vin s’entassent sur les quais à destination de Sète. Et comme vu dans notre précédente chronique, le négoce des “algéries”, ces vins d’un département alors français, est favorisé par la loi douanière qui permet l’entrée en Métropole en exemptant de taxe. Oran deviendra le premier département viticole (il s’y comptait 26 235 viticulteurs en 1959), devant Alger et Constantine.

À l’aide des vignerons français

Tonneaux et négoce aussi sur les quais des ports du canal du Midi, ici à La Redorte, quai du canal (devant la maison Chiffre & Lafond) © DR

Embarquons maintenant à bord de ce bateau qu’un petit insecte nommé phylloxéra va menacer d’un désastreux naufrage… Alors que, dans les années 1870, le vignoble est dévasté dans tout le pays, la pénurie de vin engendre des pratiques frauduleuses, menant à la fabrication d‘infâmes “piquettes”, ces vins frelatés en ajoutant de l’eau et du sucre lors de la fermentation. Or le terroir algérien semble encore épargné et il continue de fournir des vins hauts en degrés, la majorité à la robe rouge très foncé, mais aussi de douces mistelles (moûts de raisins frais mutés à l’alcool). Il est alors espéré que si des précautions sont prises contre le funeste fléau, “l’Algérie va remplir les cuves vides de la France”. Le phylloxéra atteindra pourtant les parcelles algériennes. Mais “bénéficiant” de la triste expérience des autres pays et de la meilleure connaissance de la “maladie”, la pratique de replantation sur porte-greffes résistants se met rapidement en place et permet la reconstitution systématique des parcelles détruites. La chute de la production ne sera que limitée et nos négociants, particulièrement ceux de Sète, Béziers mais aussi du Narbonnais s’en réjouissent. Et ils seront nombreux à la fin du XIXe et au début du XXe siècle à “ouvrir boutique” à Oran ou Alger.

La semaine prochaine, nous vous conterons ainsi l’histoire d’un d’entre eux, possédant bien des propriétés dont une aux portes ouvertes sur le canal du Midi.

Véronique Herman

Classé sous :Actualités Balisé avec :Algérie, canal, chronique au fil de l'eau, commerce, histoire, négoce, vigne, Vin

Chronique au fil de l’eau : au temps où le vin d’Algérie était français

2 avril 2022 By Redaction

Comme un fil rouge qui noue et dénoue ses liens en chacune de ses haltes et de ses ports, se déroulant en douceur au travers du Languedoc, le canal du Midi a tracé l’histoire de la route des vins, entre Toulouse et Sète et bien au-delà… Et c’est ainsi qu’un jour lointain, projetant sur la mer l’ombre furtive de son chenal, il traversa la Méditerranée jusqu’aux terres parfumées d’Algérie.

Une “île singulière”, Sète, s’alanguit entre eau salée et eau douce, porte ouverte du canal du Midi vers la Méditerranée © DR

Si chacun sait déjà que, dès 1681, lors de la mise en navigation de la voie d’eau, les barques de patron du canal et leurs demi-muids furent les principaux acteurs de la grande aventure du transport du vin, celui qui en assura l’un des premiers rôles est le port de Sète. Son négoce, essentiel à l’économie vitivinicole du Languedoc mais aussi à d’autres régions de France, va en effet très vite s’imposer, et les activités de cette porte ouverte du canal du Midi sur la Méditerranée vont se développer dans tous les secteurs de la filière du vin et en dominer les marchés. C’est incitée par l’actualité que notre chronique s’est aujourd’hui plongée dans cette époque où l’Algérie écrivait, elle aussi, des pages incontournables de cette histoire que nous débuterons sur les quais d’une “île singulière”.

Entre le sel et l’eau douce

Bien des cartes postales ont ainsi immortalisé les activités de chargement et de déchargement du vin sur les quais du port de Sète, qui lui aussi fut nourri par ce fil rouge de l’histoire du vin © DR

Par sa situation particulière entre mer et étang, Sète portera le nom d’“île singulière”. Et c’est cette même topographie qui va lui offrir l’avantage de favoriser les échanges entre barques de patrons du canal et bateaux maritimes, permettant sa relation très privilégiée avec le commerce du vin. Durant deux siècles, après que le Chevalier de Clerville eut posé la première pierre du môle Saint-Louis en 1666 et que Pierre-Paul Riquet, dès 1669, put en construire les importantes infrastructures des bassins, Sète est destiné à l’exportation. Grâce à lui, les vins produits dans la “belle province” embarquent à la conquête du monde. Ils partent vers tous les royaumes d’Europe, vers la Russie et même en Amérique du Nord.

Centre des négociants

Une planche illustrée du Larousse 1948 sur le phylloxéra © JP Janier

Cette place de choix va dès lors inciter de nombreux négociants à s’installer au cœur même de ce qui est devenu l’incontournable carrefour du vin. Ils viennent de Montpellier, Paris, Bordeaux mais aussi des capitales de l’Europe du Nord. Et malgré les crises, cet intense commerce sétois d’exportation se poursuit sans embellie. Rien ne tarit son développement, ni la Révolution, pas plus que les chutes de la production viticole dues aux forts dommages de la pyrale en 1830 puis de l’oïdium qui, arrivé d’Angleterre et de Belgique, a atteint les vignes languedociennes en 1851.

Quand d’un puceron naît le marasme

Mais en 1860, arrive des Amériques un petit insecte apparenté au puceron qui va ravager les vignobles du Languedoc, de France et du monde entier ! Alors Sète bascule, lui aussi, dans le marasme ambiant… Les exportations jusqu’alors à la hausse stagnent aux alentours de 450 000 hectolitres par an pour chuter aux environs de 149 000 hl en 1890*. Pourtant la cité portuaire n’est pas prête à fléchir face à la funeste “bestiole”.

Quand les vins se mélangent

Si le vin donna à Sète la dynamique de son développement, ce fut le cas aussi en Algérie – Vue du port d’Oran © DR

Sur les quais, ça s’organise ! Et 1870 voit la création d’entrepôts où se pratique le coupage de vins dits “exotiques”. Ils proviennent de pays “étrangers” et sont à fort degré alcoolique (certains atteignant 15 degrés), une qualité qui permet le mouillage avec “nos” vins du Languedoc qui ont un faible degré. Des vins provenant de Grèce, d’Italie, du Portugal et surtout d’Espagne remplissent alors les chais sétois. Cette nouvelle production va redynamiser l’exportation mais aussi l’importation puisqu’il faut de la matière première pour la réaliser. Les négociants se recentrent sur ces nouveaux marchés car ils veulent servir leurs clients. Ils partent dès lors à la recherche des pays producteurs où ils s’imposent dans les transactions. Toute cette agitation commerciale est au bénéfice du port et du canal du Midi, organes indispensables au transport et à toute l’activité d’échange et de stockage. D’environ 110 000 hl en 1872, les vins importés passent à 3,8 millions d’hl en 1888… De quoi ravir nos Sétois.

Des taxes en faveur des “algéries”

Nous ne pouvions manquer un hommage à La Marie-Thérèse, dernier exemplaire de ces barques de patrons qui transportèrent, de Toulouse à Sète, les vins du Languedoc dans leurs demi-muids © DR

C’est à partir de 1892, alors que la reconstitution du vignoble français s’opère après la crise phylloxérique et que les rendements élevés reprennent, particulièrement dans l’Aude et l’Hérault, que se mettent en place des tarifications douanières qui s’appliquent aux vins importés. Qu’à cela ne tiennent, les négociants vont se tourner vers des productions aux mêmes qualités viniques mais que ne touchent pas ces nouvelles taxes. Or, puisque l’Algérie est alors française, qu’il ne s’agit pas de lui imposer les fiscalités de l’import et que le développement du vignoble y est dans son plein élan, iIs vont tout naturellement y choisir les vins de leur négoce.

C’est dans ce contexte que les “algéries” remplaceront les “espagnes”. Ainsi débute cette petite chronique à la trame d’un fil “rouge vin”, tissé entre France et Algérie, dont vous découvrirez la suite la semaine prochaine.

Véronique Herman

* Sources chiffres – Cycle des Hautes Etudes de la Culture – Clermont-Ferrand

Classé sous :Actualités Balisé avec :Algérie, chronique au fil de l'eau, Oran, puceron, quais, Véronique Herman, Vin

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