La Semaine du Minervois

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Béatification du père Jean : la cause avance

3 décembre 2021 By Redaction

Venus du Gard et, en autobus, de plusieurs communes de l’Aude, les Amis du père Jean se sont retrouvés à Fontfroide le 12 novembre, date anniversaire de la mort du père Jean. Très aimablement accueillis par les familles d’Andoque, de Chevron-Villette et Fayet, propriétaires du site, les membres de l’association sont allés se recueillir devant son tombeau avant de pénétrer dans l’abbaye.

L’abbaye de Fontfroide, écrin de vie du père Jean

Des visiteurs se sont joints à eux pour participer à la traditionnelle messe concélébrée par l’évêque Alain Planet ainsi que par quelques prêtres du Narbonnais, dont les chanoines Olivier Escaffit et Francis Naudinat, aussi président de l’association. En prologue de la célébration, ce dernier s’est réjoui : “Il faut regarder les choses du côté positif, l’an passé nous n’avions pas pu venir ni faire notre retraite annuelle. Cette année, l’association peut enfin poursuivre son but : faire connaître et aimer le père Jean dont le dossier en cause de béatification avance lentement mais sûrement.” “Si la situation liée à la pandémie n’empire pas, la retraite pourrait avoir lieu, peut-être à Fontfroide, mais rien n’est arrêté”, a précisé Robert Servoles, trésorier de l’association.

Qui est le fameux père Jean ?

Né à Valbonne en 1815, Jean-Marie Léonard (père Léonard en religion) est professeur de mathématiques au petit séminaire de Beaucaire puis ordonné prêtre à Nîmes le 21 décembre 1839. En 1856, il rentre à l'abbaye de Sénanque où il devient maître des novices. Sa culture littéraire et scientifique, sa piété profonde et rayonnante, ainsi que son sens pastoral élevé, font de lui un homme très aimé de ses frères. Il sème entre eux un véritable esprit de famille cimenté par la prière. En 1858, le père Jean arrive à Fontfroide avec douze moines pour restaurer les ruines de l’antique abbaye. Il y fait revivre la règle de saint Benoît et, en 1887, est élu vicaire général des cisterciens de l’Immaculée Conception. Sous son égide, l'abbaye devient un foyer de charité, un lieu de retraite et d'accueil. Il y reste jusqu’à sa mort en 1895. Sa dépouille est d’abord enterrée au cimetière. Le renom de sainteté du père Jean et de ses religieux attira à Fontfroide bien des visiteurs de toutes conditions sociales. Afin de répondre à une demande croissante des fidèles, une petite chapelle est construite à l’extérieur pour permettre aux fidèles de venir s’y recueillir sans entrer dans le monastère.

Vers l’officialisation d’un saint audois

Les paroles et les écrits du père Jean Léonard ont exercé une grande influence sur des personnalités comme sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, dom Chautard ou encore saint Antoine Marie Claret qui mourut près de lui. Son rayonnement à travers le temps et l’espace a poussé les autorités religieuses locales à interférer pour sa béatification. Soutenu par les évêques successifs de Carcassonne et de Narbonne et par une association rassemblant ses “Amis”, le dossier, qui était resté au stade de 1968 de “procès informatif”, a été repris par Jean-Marie Petit, professeur à l’université de Montpellier et diacre permanent. Ce dernier a recherché et rassemblé les écrits, la correspondance et autres documents concernant le père Jean ou provenant de lui. La réputation de sainteté de l’abbé ayant joué en faveur de leur conservation, il en a constitué quinze tomes d’environ 600 pages chacun. C’est ce qui a été envoyé à Rome où la “Congrégation pour la cause des saints” est en train de l’étudier. Hélas, le diacre Jean-Marie Petit est décédé le 1er août 2020. Poète et chantre de la langue occitane, il était le postulateur diocésain de la cause du père Jean.

Ses “Amis” en association

Les Amis du père Jean se sont finalement retrouvés

“Parmi les plus hautes figures de la spiritualité méridionale, celle du père Jean est probablement l’une des plus attachante. [...] Les populations du Narbonnais, de l’Aude et bien au-delà ne s’y tromperont pas qui se presseront à Fontfroide pour le voir et l’entendre, et auront pour lui une grande vénération. Aujourd’hui encore, un siècle après sa mort, son souvenir rassemble des centaines de personnes. Témoin de la foi et de la charité dans une époque troublée et déjà touchée par l’indifférence religieuse [...) il est le contemporain de toutes les pierres vivantes de l’Église.” Parue au Journal officiel du 3 janvier 1990, l’association “Les Amis du père Jean” s’est constituée sous l’égide de l’abbé Hubert Joulia, prêtre de Rieux, qui en fut le premier président, et de Nicolas d’Andoque, propriétaire de l’abbaye de Fontfroide. Au décès de l’abbé Joulia, le 23 juin 2012, le chanoine Francis Naudinat a pris la tête de la paroisse (qui, en regroupant 18 clochers, est devenue Notre-Dame en Minervois) et de l’association. Cette dernière rassemble près de 200 croyants soutenant la cause du père Jean en Aude, dans le Gard et dans les autres départements où l’abbé a vécu. Ces “Amis” se retrouvent régulièrement au cours de retraites spirituelles ou de sorties sur les traces du père Jean dont, chaque année, le 12 novembre, la messe anniversaire de sa mort. Ces séjours alternent des temps de réflexion et de prière avec des moments de partage et de tourisme plus conviviaux.

 

Texte et photos Danièle Storaï

Les Amis du père Jean, pour contact : Robert Servoles, avenue Jean-Moulin, La Redorte (11700) ou 04.68.91.41.27.

Classé sous :Actualités Balisé avec :amis du père jean, béatification, père jean, religion, Saint

Vendanges 2021 : la baisse de production, bis repetita à venir ?

21 octobre 2021 By Redaction

Jean-Philippe Granier, est gérant de la Maison des Vins du Languedoc qui offre de nombreuses références de vins languedociens. Après avoir obtenu le titre de docteur en pharmacie, Monsieur Granier s'est enrichit d’une formation en tant qu’œnologue. À la direction technique de l’AOC Languedoc depuis plus de 30 ans, il est également vigneron, associé à son frère, au sein du domaine « Le Mas Granier » dans le Gard. Il nous livre ses observations alors que les vendanges battent leur plein.

Jean-Philippe Granier (droits réservés)

Quelles sont les prévisions et quel est le ressenti en ce début de vendanges 2021 dans le Languedoc et le reste de la France ?

« Dans l'ancien Languedoc Roussillon, c'est une chute d'environ 30%, soit 8 millions et demi d'hectos sur les 12 millions prévus avant les vendanges. Malheureusement, la pluie ne va pas arranger les choses. Pour l'AOP Languedoc de Nîmes à Collioures, les vignobles plus en altitude ont moins soufferts et subiront environ 20 % de perte, car ils sont moins sujets à la sécheresse et on subit moins de chute d'eau et de grêle. En ce qui me concerne c'est sûrement la plus petite récolte depuis 1987, soit environ 30% de moins que prévu car nous avons été épargné par le gel et de grêle. Il y a aussi la pression du mildiou en raison des orages et de l'arrivée du vers de la grappe, qui est arrivé en 3ème génération en raison des vendanges plus tardives, les nuits ont en effet été plus froides qu'à la normale. Pour la Bourgogne et la Champagne c'est tout aussi catastrophique, mais ils disposent de plus de liquidités et de réserves que nous. Autant 2020 a été un millésime à peu près « normal », mais cette année ce sera très dur. »

Voyez-vous une différence d'impact financier entre les vignerons en cave particulière et ceux en caves coopératives ?

« Bien sûr. Pour les caves particulières l'impact est rapide voir quasi immédiat. En revanche, pour les caves coopératives l'impact se produira dans 6 mois environ. Les caves coopératives soldent généralement leurs acomptes deux ans après. Malgré quelques réserves de l'année précédente en raison du confinement et de la fermeture des restaurants, les stocks ne seront pas suffisants. Avec le COVID, c'est 30% du vin qui n'a pas été vendu et a fini distillé, mais cette année c'est effectivement l'inverse. Encore aujourd'hui, les orages continuent et il y a certains exploitants qui ne récolteront que 10 à 20% de ce qui était originalement escompté. »

Y a-t-il des grandes différences entre les appellations et les terroirs ?

« Oui, parce qu'il y a une grande diversité de climats et de terroirs. Le Roussillon va s'en sortir, mais pour les Corbières et le Pic Saint Loup cela va être très dur. Le gel, le mildiou et les orages sont autant de facteurs aggravants. Nous avons reçu beaucoup d'eau avant la fin des vendanges, des nuits très fraîches en août et des vendanges avec une semaine à 10 jours de retard. »

Des aides seront-elles mises en place face aux faibles rendements ? Aux épisodes de gel ?

« On peut bien sûr s'assurer mais le malheur est que la plupart des exploitants ne le sont pas alors c'est terrible. Ceux qui l'étaient peuvent s'en sortir. Avec les réserves on peut y arriver, mais elles ne sont pas énormes. Mais c'est aussi la fin d'un cycle humain. Les viticulteurs les plus âgés sont fatigués et ne veulent plus continuer. Alors que certains doyens âgés entre 60 et 70 ans pouvaient encore continuer un an ou deux, ces conditions particulièrement difficiles les épuisent et ils préfèrent alors tout arrêter dès maintenant. »

Quelles sont les mesures prises par l'AOP Languedoc pour anticiper les aléas climatiques ? Des mesures conjointes avec d'autres AOP sont-elles envisageables ?

« Pour le réchauffement climatique on y pense depuis 10 ans et on est allé chercher des cépages en Grèce ou en Espagne. Les cépages qui résistent bien à la sécheresse mais malheureusement pas aux gros volumes d'eau. Nous allons assister à une réelle mutation de l'industrie, des changements importants tant en production qu'en distribution. On arrive aujourd'hui à réfléchir à plus de diversité de cépages et de productions, plus de haies et des solutions alternatives à l'irrigation. »

Si vous aviez des conseils à donner afin d'être mieux préparé à l'avenir ?

« Les grappes sont le reflet des conditions climatiques extrêmes, soit totalement sèches soit gorgée de trop d'eau. Il faut à tout prix se diversifier, ne pas faire de grosses parcelles, de grosses quantités et que le viticulteur reprenne aussi un rôle d'agriculteur ou qu'il se lance dans l'oenotourisme. Les caveaux doivent aussi redevenir la source première de capital. Fini le fait de pouvoir amener son vin à la coopérative et de penser que le travail est fait et que le vin est vendu. Il faut désormais s'occuper de vendre le vin. Enfin, il est nécessaire de stopper cette course à la monoculture et aux gros volumes. La compétition étrangère (y compris chinoise) pourra bientôt faire la même chose que nous et il va donc falloir se diversifier. Repenser tout l'écosystème qui tourne autour de l'industrie. « Redevenir une région de vin haut de gamme ». Pour s'assurer d'un futur décent il serait bon de revenir à des mantras tel que : « Une récolte en cave, une récolte sur souche et une récolte à la banque. » Je crois beaucoup à une agriculture durable où on travaille plus avec les gens. On travaille aujourd'hui sur la qualité et une production moins mécanisée car « le vin c'est avant tout un lien social »

Propos recueillis par Tristan Geoffroy

Classé sous :Actualités Balisé avec :2021, amis du père jean, baisse, maison des vins du Languedoc, vendanges

Minervois : les Amis du père Jean à Fontfroide

21 septembre 2021 By Redaction

Marie Jean Léonard, abbé de Fontfroide
Le tombeau du père à Fontfroide

Après une année blanche, l’association Les amis du père Jean s’apprête à reprendre ses activités : faire connaître le père Jean de Fontfroide et continuer à soutenir sa cause en béatification. Le premier rendez-vous est fixé vendredi 12 novembre, en l’abbaye de Fontfroide où, à 16 heures, Monseigneur Planet, évêque de Carcassonne et de Narbonne, célèbrera une messe en mémoire de la mort du père Jean en présence de quelques prêtres du Narbonnais ainsi que des « Amis » de l’Aude et du Gard, lieu d’origine du père Jean. Comme les années précédentes, un car gratuit permettra à ceux qui le souhaitent de se rendre sur place, selon la tournée qui suit : à 14h10, arrêt à Peyriac, devant l’école, responsable Mme Storaï ; à 14h20, Rieux, place de la mairie, M. ou Mme Fenateu ; à 14h30, La Redorte, devant le bureau de tabac, M. Servoles ; à 14h35, Azille, carrefour route de Pépieux, Mme Toulze ; à 14h40, Pépieux devant l’église, M. Maynadier ; à 14h50 Homps, devant l’école, Mme Jougla.

S’inscrire auprès des responsables susnommés ou, pour de nouveaux amis, auprès de Robert Servoles au 04.68.91.41.27. Attention : masque obligatoire dans le bus et dans l’abbaye.

Danièle Storaï

Classé sous :Brèves Balisé avec :abbaye, amis du père jean, Fontfroide, père jean

Minervois – La Redorte : année noire pour les Amis du Père Jean

30 octobre 2020 By Redaction

Le regretté Jean-Marie Petit, professeur, poète occitan et diacre diocésain de Carcassonne & Narbonne.

Depuis le mois de mars, la pandémie a stoppé net les activités de l’association des Amis du Père Jean de Fontfroide qui regroupe des Audois et des Gardois. Afin de maintenir le lien entre tous ces Amis,  le chanoine Francis Naudinat leur a adressé un courrier récapitulant les rendez-vous qui ont pu aboutir et tous ceux qui ont du être reportés à l’an prochain comme la retraite prévue à l’abbaye de Sylvanès (Aveyron). La messe anniversaire, organisée chaque 12 novembre à Fontfroide, n’aura pas lieu non plus, les conditions requises ne permettant pas un tel rassemblement. Dans sa lettre, il revient également sur le décès de Jean-Marie Petit qui a endeuillé l’association au cœur de l’été. Poète languedocien, chantre de la langue occitane, ce diacre a été le postulateur diocésain de la cause du Père Jean. Ses funérailles ont été célébrées le 6 août à Clapiers (Hérault) par le prieur de Sénanque, en présence de l’évêque de Montpellier, de sa famille, d’une délégation de l’association, dont le père Naudinat, quelques amis du Gard, et d’anciens étudiants. Autant d’événements qui ont évidemment freiné l’avancement de la cause en béatification du Père Jean d’autant que la personne en charge de ce dossier a été victime d’un grave accident de la route. À présent remise, elle sera opérationnelle sous peu. Le Père Naudinat conclut par une phrase de l’encyclique du Pape intitulée Fratelli tutti  (Tous frères) : « Voici un très beau secret pour rêver et faire de notre vie une belle aventure. Personne ne peut affronter la vie de manière isolée (...) Nous avons besoin d’une communauté qui nous soutient, qui nous aide et dans laquelle nous nous aidons mutuellement à regarder de l’avant (...) ». Un appel à la solidarité qui, en ces temps troubles et anxiogènes, mérite d’être largement entendu et, surtout, suivi d’effets...

Danièle Storaï

Classé sous :Actualités Balisé avec :amis du père jean, diacre, la Redorte, père jean

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