La Semaine du Minervois

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Saint-Jean de Minervois : un Muscat doux élevé en amphore au domaine de Barroubio

9 juin 2021 By Redaction

La domaine de Barroubio a acheté ses premières amphore en grès début 2019. L’idée était d’élever différemment une nouvelle cuvée, "Les Cresses", issue d’un seul lieu-dit. N’apporter aucun maquillage aux jus, respecter sa pureté et sa fraîcheur, tels étaient les paris du vigneron, Raymond Miquel.

Deux nouvelles amphores en grès destinées à la « Cuvée Bleue, AOP Muscat de Saint-Jean de Minervois » ©Domaine de Barroubio

Cette expérience a permis à Raymond Miquel de mieux comprendre et appréhender l’apport de ce mode d’élevage en amphore. L’oxygénation douce procurée a permis de préserver le fruit et la gourmandise des grenaches qui constituent l’essentiel de la cuvée, lui apporter un supplément de suavité. Cette expérience réussie a emmené le vigneron à repenser l’utilisation du bois sur d’autres cépages, en particulier le carignan. C’est ainsi qu’une partie du prochain millésime de la cuvée ‘Jean Miquel’ sera élevé 50% en fût et 50% en amphores. La dégustation comparative qui en découlera montrera la voie sur la pertinence de cette pratique mais Raymond pressent déjà que ce devrait être tout bénéfice pour le cépage.

Deux nouvelles amphores en grès destinées à la « Cuvée Bleue, AOP Muscat de Saint-Jean de Minervois »

La "Cuvée Bleue" a été créée à la demande du chef Bernard Loiseau. Elle est toujours très présente en haute gastronomie, Anne-Sophie Pic en étant aujourd’hui la plus importante cliente pour l’ensemble de ses restaurants. Le millésime 2020 sera élevé pour moitié en amphore ce qui devrait permettre, grâce à une oxygénation ménagée et maîtrisée, de respecter encore plus le raisin, préserver son fruit et lui apporter plus de tension et de rondeur sans lourdeur. Élever ainsi cette cuvée continuera à la faire évoluer vers un côté plus moderne en privilégiant la "buvabilité" qui doit en faire un "vin de table", comprendre un vin "servi à table", pendant un repas, et non plus cantonné au dessert ou à l’apéritif.

Cette cuvée sera disponible en fin d’année.

Domaine de Barroubio – Raymond Miquel – 34360 Saint-Jean de Minervois

Contact :barroubio@barroubio.fr – 04.67.38.14-06 - www.barroubio.fr -

Classé sous :Actualités Balisé avec :AOP, AOP Muscat de Saint-Jean de Minervois, Barroubio, cuvée, Les Cresses, muscat doux

Made in Bas-Rhône

24 septembre 2020 By Redaction

Drôles de vendanges… Presque un mois d’avance selon certains, des carignans déjà rentrés depuis une semaine à un degré potentiel qu’on n’aurait même pas espéré en surmaturité « dans le temps ». Et des syrahs qui végétaient encore sur pied à 11°5, par-ci, par-là. Elles auront été cueillies (secouées serait plus approprié) au moment où vous aurez la Semaine entre les mains, mais bon, ça fait un sérieux décalage. Des syrahs pas mûres alors qu’il faut rajouter de la flotte dans les cuves de carignan ? C’est papy qui n’en aurait pas cru ses oreilles – oui, je sais, papy n’a pas connu la syrah, mais elle fait partie des usages loyaux et constants reconnus par l’INAO (Institut National des Appellations d'Origine), trouvez l’erreur… Aïe, je m’égare. A l’époque, on rentrait ses raisins à la cave, on était payé au kilo/degré, on était pénalisé si on ramenait du raisin moins mûr que les autres, et à l’inverse on était bonifié de quelques hectos si on améliorait la moyenne. Ça rééquilibrait la rémunération des vitis en coteaux, plus difficiles à travailler et moins productifs, et de ceux qui avaient des terres en plaine, plus fertiles. Deux éléments sont venus bouleverser cet écosystème coopératif où tout le monde s’y retrouvait à peu près, et où les caves coop arrivaient à sortir des minervois qui n’avaient pas à rougir de la concurrence des indépendants, à prix doux en plus : l’irrigation et, je crois, l’éloignement générationnel et physique des coopérateurs de leur outil de transformation, la coopérative. Résumons, avant de développer : on arrose alors on produit tellement qu’on s’en fout d’être payé moins cher à l’hecto, et on refile ça au directeur de la cave, à l’œnologue et à leur suite, à eux de faire des pieds et des mains pour qu’au final ça se vende… sinon on les vire. Et à l’apéro, on boira du pastis de toute façon.

Les branchements au BRL (Bas-Rhône-Languedoc) ont transformé le rapport de forces qui existait entre vignes de plaine et de coteaux (certains coteaux, parce que d’autres sont équipés). Et les vignerons coopérateurs, plus nombreux d’année en année à s’équiper de lances à eau ou de goutte-à-goutte, ont pesé dans la balance démocratique des caves pour réduire l’écart de paiement à l’hecto des raisins destinés aux vins de table, IGP et AOP. En plus, avec tous les engrais chimiques sur le marché, on a pu arriver à des rendements de 200 hl/ha avec une maturité « acceptable », de quoi s’en mettre plein les fouilles avec du pipi de chat – quand, de leur côté, quelques modestes Mohicans du causse continuaient à apporter du raisin de vignes greffées par papa, si ce n’est grand-papa, et même s’il était déclassé (sorti de l’AOP) pour taille non conforme parce que papa avait formé huit bras au lieu de six, il allait par la magie du toboggan de la cave enrichir la cuvée « prestige ». Il va sans dire que le même « tchapotage » marche à sens inverse, et que les syrahs qui ont à boire jusqu’aux vendanges sont « dispatchées » un maximum en AOP (plus payant) et ce qui reste part en IGP.

J’en arrive au deuxième élément : qu’est-ce que ça donne comme pinard, ces magouillages ? De plus en plus, les vitis des coteaux vendent leur raisin à « Gérard », « Jeff » ou « Paul », des négociants qui ont compris que la qualité payait, ou bien arrachent pour planter ailleurs (adios les jolis paysages du Minervois, bonjour les pins qui s’enflamment comme des allumettes). Et les « gros » (et les moins gros, bien sûr) de la plaine continuent à vouloir être payés leur dû, pressent le citron sans s’apercevoir qu’ils sont en train de réduire à néant le magnifique outil que leur avaient légué les anciens : une cave COOPERATIVE ! Déconnectés qu’ils sont d’avec le métier de vigneron vinificateur, ils ne s’imaginent plus le boulot que c’est de faire du bon vin avec du bon raisin. Le raisin devient une simple monnaie d’échange, une bouillie informe vendangée à la machine (pendant viticole de ce minerai animal qui donna ces somptueuses lasagnes de cheval) dont la quantité doit se transmuter en pièces sonnantes et trébuchantes. In fine, on a le vin qu’on mérite, du vin caca-cola, du blanc qui retourne l’estomac, du rosé décoloré au charbon et du rouge aux copeaux...

Est-ce que cela peut durer ? Que laisseront nos amis coopérateurs – sans blague, je suis pour que l’esprit coopératif se perpétue, je comprends tout à fait qu’on ait pas envie de faire et de la vigne, et de la cave, et de la vente, et de la paperasse, et de l’oenotourisme, etc. – à leurs filles et fils ? La clientèle française boit moins mais mieux, et c’est une tendance qui devrait s’accentuer. Les étrangers trouveront de plus en plus à s’approvisionner en vins de chez eux pour le bas de gamme et rechercheront l’excellence des appellations françaises pour les grandes occasions. Et la souveraineté alimentaire, tellement dans l’air du temps, risque d’imposer une utilisation rationnée et intelligente de l’eau et des terres fertiles, peut-être d’ici peu… Alors quoi, on continue de tirer sur la ficelle ou on fait volte-face pendant qu’il est encore temps ?

Antoine Cauchy

Classé sous :Edito Balisé avec :AOP, coopérative, IGP, Vin, viticulture

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