Après le concert des Couche-tard offert la semaine dernière à la population, la municipalité a voulu distraire les enfants ce samedi 21 août. Toutes ces animations s’inscrivent dans le cadre du projet Un été – 100 spectacles pour l’Aude, porté par Art Vivants 11 et soutenu par le Département.

Le "Patamodeleur" carcassonnais Zarno a ouvert cette longue récréation par un atelier où une petite dizaine d’enfants (et quelques parents) ont pu s’initier à son art. Depuis une vingtaine d’années, cet ancien pâtissier, qui s’est reconverti en artiste plasticien, crée des œuvres en pâte à modeler. Grâce à sa dextérité, de son imagination débordante naissent des personnages divers qu’il met en scène en s’inspirant du quotidien ou en fonction des commandes. Pendant deux heures, sous ses conseils experts, les enfants se sont appliqués à réaliser un de ces petits personnages que chacun a pu ensuite emporter chez lui. Ravis, les modeleurs en herbe ont posé avec Zarno sans lâcher leur précieux personnage. Après une heure de battement, beaucoup sont revenus au foyer où un spectacle de marionnettes leur était aussi proposé. Ils ont été rejoints par d’autres enfants accompagnés qui de leur papa, qui de leur maman, de leur grand-mère ou tonton et tatie, l’ensemble constituant un public d’une cinquantaine de personnes.
« Le bonheur est comme un papillon : il vole sans jamais regarder en arrière » Robert Lalonde

Dès l’entrée, la salle était plongée dans la pénombre et la partie scénique, occupée de nombreux paravents. C’est dans cette ambiance feutrée, pleine de douceur, que Le voleur de papillons, un poème onirique, a débuté. Sa mamie décédée, un enfant se lance dans un voyage (une quête ?), pour la retrouver. Afin d’y parvenir, il part à la recherche des papillons, « Ces êtres délicats qui dansent le ciel », si près de sa "Mamouchka" qui les aimait tant... Comédienne, marionnettiste et auteure du spectacle, Anne-Laure Vergnes a prêté sa voix à tous les personnages qu’elle a aussi animés, seule et sans temps morts. Le choix du fond musical, la quasi monochromie des décors (des tons fondus allant des ocres aux marrons en passant par les orangers), la scénographie toute en mouvement, les jeux d’ombre et de lumière, ont contribué à la magie de ce spectacle qui, comme toutes les fables, comporte à la fin une leçon. C’est l’histoire du cadeau qu’est la vie. Un présent qui donne aux Hommes les raisons de continuer le chemin...
Texte et photos Danièle Storaï