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Chronique cinéma : Belfast, histoire et chronique intimiste

14 avril 2022 By Redaction

Grande-Bretagne, 2021

Réalisation : Kenneth Branagh

Durée : 1h39

Avec : Caitriona Balfe, Jamie Dornan, Jude Hill

Le réalisateur est allé chercher dans ses souvenirs personnels, quand il avait neuf ans. Tout commence par des couleurs flamboyantes, nous sommes par-dessus les toits de sa ville natale, une Belfast très photogénique, majestueuse et gentrifiée, loin de sa réputation de naguère. On ne voit plus guère de traces de la classe ouvrière paupérisée. C’est Belfast la résiliente que nous découvrons, loin des images de guerre civile gravées durant les trois décennies des “troubles” qui ont déchiré l’Irlande du Nord jusqu’à la signature de l’accord du Vendredi saint, en 1998. Et puis, brusquement, la caméra plonge dans un autre temps et nous sommes saisis par une image noir et blanc si limpide que notre imagination a tendance à la colorier mais, pour ce qui suit, rien ne vaut le noir et blanc, car le récit nous submerge. Nous sommes plongés en été 1969 avec Buddy, un enfant qui sait parfaitement qui il est et à quel monde il appartient. C’est celui de la classe ouvrière des quartiers nord de Belfast où il vit dans une famille aimante, travailleuse et avec des grands-parents décapants auxquels il peut tout confier et apprendre comment il peut séduire la petite blonde qui, comme lui, travaille bien en classe. Et peu importe, comme lui dit son père, si elle est catholique et lui protestant, quand bien même elle serait bouddhiste ou végétarienne, s’ils s‘aiment, ce n’est pas un obstacle. Mais l’Histoire va bientôt engloutir la jovialité de la population des quartiers mixtes habités à la fois par des catholiques et des protestants. Cela ne va pas durer. C’est soudain un incompréhensible brouhaha qui bourdonne avec des images floutées dans la tête de Buddy, et émergent distinctement deux phrases : “S’il vous plaît on n’a rien fait !” et “Faites rentrer les enfants !”. En même temps qu’éclatent les cocktails Molotov, déferle un flot de violence larvée, trop longtemps accumulée. La toile de fond est installée. Jusque-là les fins de mois avaient beau être difficiles, elles étaient pourtant joyeuses et solidaires, catholiques et protestants dansant cœur contre cœur, main dans la main. Mais il va falloir se séparer. Le spectateur va le regretter car les acteurs principaux sont superbes, tout autant que les rôles qu'ils interprètent. Le petit Buddy est merveilleux et sa maman est craquante.

Jean Segonne

Classé sous :Actualités Balisé avec :Belfast, chronique cinéma, Kenneth Branagh, Segonne

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