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Le saviez-vous? Le 2e bataillon du 4e régiment de Grenadiers de l’armée belge à Caunes-Minervois

27 avril 2021 By Redaction

En 1940, le Minervois accueillera dans différents villages les Centres de Renfort et d’Instruction de l’armée belge pour les mettre à l’abri en attendant de les rappeler pour le combat. Les villageois comme les soldats n’oublieront jamais cette rencontre.

Le 10 mai 1940, la Belgique est envahie par l’Allemagne. Tout va très vite : les Panzerdivisionen (divisions blindées allemandes) commandées par des chefs comme Guderian et Rommel rejoignent en quinze jours la Manche. La panique gagne les populations et l’armée Belge. Pays-Bas, Luxembourg et Belgique sont tombés, la Luftwaffe ne cesse de bombarder. Fin mai, la guerre est perdue : sous les yeux des militaires allemands, d’interminables colonnes de prisonniers des troupes franco-britanniques défilent.

Les civils fuient vers le sud, les premiers réfugiés sont les Hollandais et les Luxembourgeois terrorisés par les violentes attaques des parachutistes allemands et par les bombardements. Ils racontent aux Belges ce qu’ils ont vu et vécu. Puis, les Belges suivent. Tous les moyens sont bons pour prendre la fuite : cheval, charrettes à bœufs, bicyclettes, chariots et à pieds pour beaucoup. Le 10 mai, des trains ayant amené des troupes franco-britanniques en Belgique sont pris d’assaut par les réfugiés jusqu’à Paris. Dans la cohue, des enfants sont perdus. Les Français du Nord emboîtent le pas. Ainsi, huit à dix millions de civils, mélangés aux colonnes de soldats en retraite, s’exilent de façon massive, soit près du quart de la population française de l’époque. La terreur règne partout : certains se réfugient dans leur famille respective ou amis, un grand mouvement nord-sud s’amorce. Les villes telles que Lille ou Tourcoing se vident de leurs habitants ce qui permet par exemple à 40 000 Belges de se masser à Tourcoing, sans soins ni eau et électricité. Les bagages sont légers souvent réduits à une simple valise. Le chaos est total, les réfugiés sont la proie des bombardiers en piqué des Junkers Ju 87.

L’armée Belge se replie. Les régiments sont en partance pour la France. Le 15 mai, les trains bondés de soldats démarrent dans la nuit. Nombreux sont ceux qui postent des lettres avant leur départ pour avertir leurs épouses ou leur famille. Tout au long de leur parcours, ils seront alimentés en boisson et en nourriture par les populations françaises.

La générosité est extraordinaire

C’est ainsi que le 1er bataillon du 4e régiment de Grenadiers, embarqué à la gare de Bruges, voyage à travers la France en franchissant Dunkerque, Calais, Boulogne, Amiens, Dieppe, Rouen, Lisieux, Périgueux et passe Angoulême, Bordeaux, Toulouse, Carcassonne, Narbonne et Rivesaltes. Il est ensuite acheminé, dans des autos-camions conduits par des Espagnols, au camp du Barcarès occupé par des soldats de la légion étrangère et prend place dans les baraquements. Suit le 2e bataillon du 4e régiment de Grenadiers le 21 mai. L’État-major arrive par la route. Le camp étant insalubre, on disperse les soldats dans d’autres cantonnements. Et c’est ainsi qu’à Caunes-Minervois, arrive le deuxième bataillon. Les gradés sont logés chez l’habitant et les troupes dans des bâtiments réquisitionnés tel que l’entrepôt du Syndicat agricole à Caunes-Minervois, près des écoles, transformé en dortoir. Les hommes y restent jusqu’à la mi-août puis repartent en Belgique. Leur vie s’organise avec les villageois. L’un d’eux, crée un salon de coiffure dans le cabanon de jardin, que Joseph Caffort lui a prêté route de Citou. Sur la façade, l’inscription « Coiffeur » de couleur ocre est encore visible. Coiffeur pour les soldats belges ? Très certainement. La propriétaire des lieux, descendante de Joseph Caffort, a fortement envie de restaurer cette inscription, pour ne pas oublier que les soldats belges en 1940 étaient réfugiés dans le Minervois et dans le beau village de Caunes. Afin de remercier la population de son accueil chaleureux, avant de partir, le 2e bataillon du 4e Régiment de Grenadiers, fit graver une plaque en marbre par Mr Gouze, marbrier, que les passants peuvent admirer sur un mur de l’ancienne maison Andrieu, face au café de la Grande Fontaine.

Virginie Pospisil Puente

Classé sous :Actualités Balisé avec :belges, caunes minervois, histoire, Le saviez-vous, Seconde Guerre mondiale

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