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Chronique cinéma : Belle Fille, un sympathique vaudeville

8 octobre 2020 By Redaction

France 2020

Réalisation : Méliane Marcaggi

Durée : 1 H 36

Avec : Alexandra Lamy, Miou-Miou, Jonathan Zaccaï, Thomas Dutronc

Découvrant que son mari la trompe, Louise décide de penser enfin à elle et part décompresser en Corse le temps d’un week-end. Elle passe une folle nuit avec un bel inconnu. Une seule puisque, au petit matin, il ne se réveille pas. Andréa, la mère de celui-ci, débarque sur les lieux et prend immédiatement Louise pour la belle-fille dont elle a toujours rêvé. Prise au piège, Louise va devoir jouer ce rôle pour quelques jours. Problème : sa nouvelle belle-mère ne veut plus la lâcher. La réalisatrice s’est inspirée d'une histoire vraie sur l'attachement d'une mère envers la compagne d'un soir de son fils défunt qu'elle présentait comme sa femme. Mais, à partir d’un événement triste elle a trouvé le chemin de la comédie. Tout oscille entre le rire et l’émotion. N’est ce pas le rire qui rend parfois les drames de la vie supportables ? Nous sommes dans une pirouette face à un malheur. Le spectateur et aussi n’en doutons pas la spectatrice trouvent Louise drôle, sympathique, dynamique, tendre et aussi intrépide puisque elle plaque mari et enfant pour s’occuper enfin un peu d’elle. Ils apprécient que pendant qu’on la cherche partout à Paris, elle apparaisse pour la première fois dans le film sur le tarmac d’un aéroport corse. Cela nous vaut une scène où on la voit, éclaboussée de soleil, resplendissante et libérée. En mettant ses lunettes noires elle a l’air de se dire « A nous deux la vie ! ». Elle va assumer cette liberté nouvelle en se laissant séduire sans chichi par un homme au charme fou. Ce rôle, fugitif est tenu par Thomas Dutronc pour la première fois à l’écran. Il a, par ailleurs, composé aussi la musique du film qui nous offre une belle partition musicale à la guitare accompagnant les paysages méditerranéens. C’est donc une espèce de prince charmant qui va faire basculer la vie de Louise. Il fait succomber une femme qui n’est pourtant pas du genre à se laisser embarquer par le premier venu. C’est là un scénario un peu invraisemblable qui insère par petites touches une certaine gravité dans cette comédie qui évolue entre les quiproquos et les mensonges qui s’accumulent. Mention spéciale pour la sensibilité dont s’imprègne Miou-Miou pour son personnage de mère touchante et désespérée. Sa partenaire Alexandra Lamy est tout aussi convaincante.

Jean Segonne

Classé sous :Actualités Balisé avec :belle fille, cinéma, vaudeville

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