

La Cesse est à nouveau sortie de son lit, en milieu de matinée, samedi 12 mars. Elle a atteint son niveau le plus haut, 2,69 mètres, vers 15 heures, inondant les rues adjacentes. L'eau est montée rapidement, trois mètres en trois heures, la Cesse étant en dessous de son niveau habituel (moins 70 cm). Selon Patrick Resplandy, adjoint au maire et responsable de la sécurité, peu de dégâts sont à déplorer : quelques murs ainsi que le petit pont de l'Oriol qui traverse la Cesse en allant vers le cimetière ont été fragilisés, sans plus.
Chez les habitants, quelques caves et rez-de-chaussée ont été visités par un peu d’eau. Avertie bien en amont, la commune a pu se préparer : “Pose de batardeaux, test des ballons obturateurs d’égouts, nous étions prêts”, souligne monsieur Resplandy. En revanche, l'incertitude demeure au niveau du Rec d'Aymes (le ruisseau qui borde la route allant vers le hameau de La Roueyre), affluent de la Cesse comme la Cessière, le Brian et le Tréménal. Ces trois ruisseaux sont équipés d'une station de vigilance mais pas le Rec d'Aymes, “des années que la commune la réclame”, regrette-t-il.

Des années également que traîne le dossier d'aménagement d'une zone d'expansion de crue. “Si les travaux avaient été réalisés, il ne se passait rien”, ajoute Patrick Resplandy. En effet, l'aménagement du lit de crue est retardé par les lenteurs administratives, et surtout le manque de moyens accordés par l’État au CNPN (Comité national de la protection de la nature) qui traite le dossier.
Lydie Rech