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Minerve : rencontre avec Henri, berger de profession

10 mars 2021 By Redaction

Henri Jacquin-Porretaz, berger dans le Minervois depuis dix ans, s’est associé depuis un an avec Jo, berger Cévenol. Un berger est à distinguer, de part son mode de vie, d’un éleveur. Nous avons rencontré Henri au hameau de Mayranne. C’est avec beaucoup de passion et de gentillesse qu’il nous a expliqué les rudiments de son métier.

Dans la plupart des reportages présentés au public, les artisans du monde rural, (agriculteurs, éleveurs, maraîchers, etc) reviennent aux métiers de la terre après avoir travaillé pendant un laps de temps en ville où ils exerçaient des professions de bureau. Pour Henri Jacquin-Porretaz, ce n’est pas le cas puisque, dès son plus jeune âge, il sait : il veut travailler dans une ferme, il sera berger. L’avantage est qu’il fut initié très tôt aux tâches et aux atouts de la ruralité par ses parents, paysans à Vélieux.

Rencontre avec Henri le berger, au hameau de Mayranne

Henri, avec son troupeau, est actuellement sur les communes de La Caunette et de Minerve ; Jo fait paître l’autre partie du troupeau sur la commune de Babio. Ils arrivent de Canet d’Aude à pied, où le troupeau broutait sur des sols de luzerne et de vigne. Le cheptel est actuellement composé de quatre cent cinquante bêtes divisé en cinq troupeaux, séparés en fonction de l’alimentation et du contrôle des animaux. Les brebis qui mettent bas en ce moment ont besoin de manger de l’herbe verte pour faire du lait et bien nourrir leur petit, alors que celles ayant mis bas à l’automne ne doivent que s’entretenir. Ces dernières iront surs des parcours de garrigue. Elles en assureront l’entretien, permettant ainsi de réhabiliter, d'entretenir et de rouvrir le paysage. Pour éviter un accouplement consanguin, les agneaux nés à l’automne sont parqués séparément de leur mère. Le troupeau composé d’agneaux et de béliers patûre à Minerve au hameau de Mayranne, sur les terres et dans les vignes du maire de la commune Didier Vordy, pour se rendre ensuite au Pech et à la Pujade jusqu’à fin mars. C’est, pour les vignerons, l’avantage d’un désherbage naturel et écologique que d’avoir un troupeau sur leurs terres. De plus, le sol est fortifié par les excréments. Lorsque les jeunes pousses de la vigne affleureront, il sera temps d’emmener les ovins vers des sols broussailleux, sans culture, en direction de Vélieux, jusqu'en juin. Ensuite, la transhumance se poursuivra vers les Alpages où ils resteront pendant quelques mois, cette fois ci en camion à étage. Le départ, pour des raisons pratiques, se fait depuis La Caunette. Ils reviendront dans le Minervois en automne. La naissance des agneaux est programmée, une partie au printemps, l'autre en automne. Pour les naissances d’automne, les béliers sont réintroduits au mois de mai dans les troupeaux de brebis pour la saillie. La période de gestation étant de cinq mois les agneaux naîtront en octobre. Ce sont des troupeaux de bêtes à viande, il n y a ni traite ni fromage, juste la tonte une fois par an. Les agneaux sont nourris uniquement par leur mère, puis avec l’herbe lorsqu’ils sont sevrés. Le cheptel peut ainsi atteindre 1500 bêtes.

Les chiens de berger

Les compagnons de travail des bergers sont les chiens. Ils ont des fonctions spécifiques. Les chiens de direction comme les Borders-Collie font office de clôture virtuelle lors des transhumances. Les chiens de protection tels les Patous repousseront les loups alors que les Kangal, les Mâtin-Espagnol, ou les Bergers Croisés d'Asie Centrale les attaqueront. Nombreux peuvent sont les prédateurs : les loups en haute montagne, certes, mais aussi les corbeaux et renards qui s’attaquent aux tout jeunes agneaux, les chiens errants et les sangliers, qui démontent les clôtures, ainsi que les personnes malveillantes. Henri et Jo possèdent dix chiens de direction et onze de protection.

La vie d’un berger aujourd’hui

Jo et Henri vivent chacun dans une caravane aménagée en petit appartement, posée chacune sur un site distinct afin d'optimiser la garde de leurs troupeaux. Cela leur permet de garder toujours un œil sur les ovins. Leur maison se déplace, au gré des besoins de la profession. Ils vivent pour les bêtes. « Toutefois, cette vie d’itinérance est tout à fait compatible avec la vie de famille », précise Henri. Il y a environ dix bergers dans le Minervois, et une forte solidarité entre eux.

Pratique

Les agneaux sont destinés à la vente à l’age de 4 à 7 mois. Ils sont vendus à des particuliers ou à des entreprises. On peut commander des caissettes contenant un demi-agneau, qui pourront être livrées, dès le 10 mars.

Contact Henri Jacquin-Porretaz 06.75.15.74.63.

Anne Pech-Lafitte

Classé sous :Actualités Balisé avec :Berger, Cévénol, Mayranne, métier, profession

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