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Agroécologie : Chemin Cueillant expérimente des traitements sur la vigne

21 juillet 2020 By Redaction

Stimuler l’écosystème microscopique de la vigne pour qu’elle résiste mieux aux maladies ? Depuis quelques mois, la recherche s’est invitée dans les rangs de trois domaines viticoles pour expérimenter, sur le terrain et avec les vignerons, de nouvelles méthodes de traitement. Le but est d’étudier en direct sur des parcelles, une approche « biophile » pour réduire les traitements « biocide » largement répandus en viticulture conventionnelle et bio. Derrière ce programme, l’association Chemin Cueillant expérimente.

A travers cette démarche, la petite association d’agroécologie en Minervois offre à ses adhérents la possibilité d’une approche innovante, alliant le savoir des agriculteurs à des méthodes scientifiques dans le but de répondre à leurs besoins (et à celui de la planète). Depuis février, Baptiste Algayer, pédologue (spécialiste des sols) ancien chercheur à l’Inra (entre autre) est embauché comme animateur technique pour mener à bien ce programme. Le projet MicroBioPhyto vise à expérimenter des traitements biophiles contre les maladies de la vigne, et constitue le premier épisode de cette collaboration.

Derrière cette expérimentation, l’objectif est de mieux comprendre le fonctionnement d’un écosystème cultivé afin d’utiliser les bonnes pratiques agroécologiques permettant une agriculture durable. « L’agriculture n’est pas un processus naturel. Par ses interventions, l’agriculteur perturbe le fonctionnement naturel des écosystèmes pour produire. Depuis des décennies, des dérives ont conduit à multiplier les interventions et aujourd’hui, les écosystèmes agricoles sont souvent détruits, ce qui nécessite encore plus d’interventions pour produire ! Ce modèle n’est pas durable. C’est un cercle vicieux duquel il est devenu très difficile de sortir. Les pratiques agroécologiques visent à reconstruire les écosystèmes agricoles pour une agriculture durable et respectueuse » explique Baptiste. Mais pour mettre en place ses pratiques agricoles innovantes, il faut expérimenter !

Son idée aujourd’hui est de tester l’application de traitements à base de thé de compost visant à stimuler le fonctionnement des écosystèmes microscopiques dans les vignes afin de limiter l'expansion des pathogènes. « A l’instar de toutes les plantes, la vigne est peuplée de milliers de micro-organismes, que ce soit sur ses feuilles, sur les grappes, sur les racines dans le sol, ou encore à l’intérieur même de ses organes. Les traitements que l’on teste vise à stimuler cette vie microscopique, afin de concurrencer les pathogènes et de limiter leurs effets négatifs sur la plante». Les résultats en terme de maladies sont comparés avec ceux des parcelles traitées conventionnellement. En parallèle, des analyses génétiques d’échantillons prélevés sur la surface des feuilles et dans le sol sont réalisées afin de caractériser les populations de micro-organismes présents en fonction des différents traitements. « Ce n’est que très récemment que nous avons compris le rôle crucial joué par les micro-organismes sur le développement des plantes et donc son impact sur l’agriculture. Il s’agit d’une étude tout à fait inédite », souligne Baptiste. Jusqu’à présent, les premiers résultats ont été peu concluants sur le mildiou mais très encourageant sur l’oïdium. L’expérimentation va se poursuivre encore un à deux ans.

Chemin Cueillant s’est donné les moyens d’un programme de recherche à la pointe dont les résultats pourront déboucher sur des solutions concrètes. Avec ce programme, l’association implique les agriculteurs autrement, vers un travail expérimental, volontaire, vers la recherche de solutions plus vertueuses. Baptiste Algayer résume bien la démarche : « de bien des manières, les agriculteurs sont des chercheurs : ils œuvrent au front de la connaissance pour trouver des réponses concrètes à leurs problématiques. Ma mission est de soutenir cette dynamique et d’y apporter ma méthode, mes outils afin de générer des résultats comparables, plus faciles à interpréter pour que le processus de recherche soit optimisé à l’échelle du territoire. Pour inventer une nouvelle agriculture, nous faisons le pari d’inventer une nouvelle façon de faire de la recherche ! ».

Catherine Jauffred

Classé sous :Actualités Balisé avec :agroécologie, Chemin cueillant, mildiou, traitement, vignes

S’EN PASSER

26 septembre 2018 By Redaction

Et si les objectifs se partageaient un peu mieux pour mieux avancer et répondre aux exigences de la planète ? Le monde viticole à l'instar du monde agricole vit douloureusement l'opposition qui les caractérise : ceux qui ont fait le choix de sortir des traitements avec glyphosate contre les autres. D'un côté, ceux qui par leur conviction, leur aisance ou leurs stratégies commerciales ont pu s'en défaire, d’un autre côté, les autres, qui par leur conviction, leur aisance et leurs stratégies commerciales ont décidé de ne pas s'en passer. Impasse. Le résultat est qu'au niveau politique tout fini en affaire de pressions et de lobbys. Alors où est la vérité ? Les dangers de cet herbicide sur les plans écologique et sanitaire ne sont plus à démontrer. Pourtant les groupes industriels et un grand nombre d'agriculteurs qui en dépend affirment encore le contraire. Cet été la théorie du complot bobo et écolo a été démontée par la délibération du tribunal de San Francisco qui a jugé la firme internationale Monsanto responsable du cancer chez un jardinier américain. Il ne reste alors que la pression économique qui persiste à autoriser l'herbicide. Les viticulteurs dégainent eux à 60 % l'argument du mal pour un bien ou celui de l'impossible issue. En affirmant que le souffre est plus dangereux que l’herbicide ou que tout se joue dans la dose, serait de leur part accepter l’idée que la viabilité du métier d'agriculteur aujourd'hui est placée sous la seule domination d'une molécule avérée dangereuse. Ce qui serait une défaite face au potentiel humain ou celui de la nature à trouver des solutions positives. Pour changer il faudrait modifier son propre regard sur son propre travail, sur sa méthode, ses rapports économiques et sa production agricole. Aujourd'hui ne sommes nous pas au pied du mur et sur de nombreux plans ? Le Minervois démarre un nouveau cycle : vendanges, taille, traitements, etc. L'association Chemin Cueillant animée par des agriculteurs qui ont fait le choix d'une agriculture paysanne ont décidé d'ouvrir le débat et de démontrer par l'expérience la possibilité de modifier la viticulture et de la rendre saine. C'est un long chemin qui s'ouvre. Un chemin vaillant.
Catherine Jauffred

Classé sous :Edito Balisé avec :Catherine Jauffred, Chemin cueillant, Fête paysanne Azillanet, minervois, Monsanto

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