La Semaine du Minervois

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Chronique toponymie, toponimia d’aquí : Mailhac, Malhac

4 janvier 2022 By Redaction

Mentions anciennes: maglacum 782, castrum rivi Putidi 1119, malliacum 1142, Treminium de Riupude 1184, Mayllach 1244, Malachum 1257, castrum de Malacho 1271, Locus de Mailhia 1332, Malac, XIVe S., Mailhac 1781.

Le hameau primitif s'est donc développé à partir du domaine de Magilius, important propriétaire terrien de l'époque gallo-romaine. A noter que l'endroit fut aussi connu sous le nom de Rivo Putido (cous d'eau fétide, nauséabonde). (Jean Marie Cassagne, Mariola Korsac les noms de lieux de l'Aude.)

Nom de personne romain + acum (Ernest Negre toponymie générale de la France)

De mallius, nom d'homme latin (Astor)

Nom d'homme latin Magilius et suffixe acum; on peut penser à Malliacum du nom d'homme latin Mallius qui a donné Mailac (H. Vienne), Maillas (Landes) Maillat (Ain) ... (Dauzat Rostaing dictionnaire des noms de leiux de la France). Confirmé par Paul Fabre noms de lieux du Languedoc.

Le suffixe -ac, accolé à un nom propre, donne naissance à un nom de lieu à partir du nom d'une personne. Il est d'origine gauloise, contrairement au suffixe -an qui est lui, d'origine latine. Mais les deux sont en concurrence en Languedoc pour les toponymes. (voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Suffixe_-acum). Quant au nom de Rivus Putidus, il est resté uniquement pour nommer le cours d'eau Répudre: Rivus Putidus 1119, Riupude 1184, Rec Pudre 1536, Répude 1781 (Sabarthès).

Sobriquet: las cojas de Malhac les courges de Mailhac. Au lieu de s'offusquer de ce sobriquet, les Mailhacois s'en sont emparé et fêtent ce cucurbitacée chaque année. On peut lire la légende de la courge de Mailhac racontée par Odette et Jean Taffanel sur le site de la mairie.

Comme aime à le dire Gérard Schivardi, son ancien maire, «Mailhac est le plus vieux village d'Europe». Ce qui est sûr, c'est qu'il a donné son nom à une période du Néolithique, le mailhacien. Grâce aux recherches de Jean et Odette Taffanel, on connaît le Cayla, oppidum occupé par les Elisiques. Mailhac porte les traces des Celtes, Romains, Wisigoths, Carolingiens et des vestiges Moyenâgeux.

Le toponyme Cayla, pourrait faire référence à l'idée de château, comme Le Caylar. Le lieu a été occupé du IX au IIe  siècle avant notre ère. Il est classé aux monuments historiques. On peut se référer pour en savoir plus aux différents ouvrages des Taffanel.

Pour les fêtes, allez vous approvisionner auprès d'un des vignerons locaux, car le proverbe nous dit: « Coma lo Grilh dal Caylar, lo vin de Malhac fa cantar Comme le grillon du Cayla, le vin de Mailhac fait chanter. »

Texte et photo Yves Séguier

Classé sous :Actualités Balisé avec :chronique topomymie, mailhac, Malhac, toponimia d’aquí, Yves Séguier

Chronique toponymie, toponimia d’aquí : Bagnoles, Banhòlas, Lieu de bains

1 octobre 2021 By Redaction

Le balnearium latin, l'établissement de bains, est à l'origine des toponymes Bagnols, Bagnères etc... (Astor). On retrouve cette racine dans les noms Bagnols (sur Cèze), Bagnoles dans l'Aude, Bagnères de Bigorre, Banyuls sur Mer dans les PO ou Banyoles en Catalogne Sud.

Mentions anciennes: Vila Baniolas (1119) Banholas (1270 castrum de Banholis (1416) Baignoles (1416) Banholles (1532) Bagnioles (1807) (Sabarthès)

Fontaine de Fontdragon: Cette source d 'eau vive remonte à une très haute antiquité, elle est une des causes déterminantes de la fondation du village. Appelée d'abord Pouzet-du-Dragon, elle sera plus souvent appelée Fontdragon.(En occitan Poset est un petit puit). Cette fontaine se trouvait non loin de l'ancien pont de Bagnoles à 50 m environ de la rivière, c'était l'ancienne fontaine publique du village. On trouverait presque une raison dans l'étymologie du nom de Bagnoles (les bains) en comptant sur la croyance populaire attribuant à cette eau des propriétés curatives. Cette source coule toujours, elle alimente 3 puits en amont, mais n'est plus utilisée à sa sortie. Les habitants s'y rendaient en procession le 2 Juin de chaque année, en exécution d'un vœu fait, en 1631, à Notre-Dame de Parazols, pour se mettre à l'abri d'une maladie contagieuse. Depuis 1901 un petit faubourg s'est constitué sous la dénomination Sainte Marie de Fontdragon. 

Proverbes et expressions: Anar a Banhòles: sortir quand la pluie est sur le point de tomber. Estre de Banhòl: se mouiller, recevoir de la pluie (Carasco noms de lieux de l'Aude).

Se banhar, en occitan, c'est se baigner: Lo que vòl de peis cal que se banhe : celui qui veut du poisson, il faut qu'il se baigne. Accomplir une tâche «tant que l'aiga banharà», c'est sans fin. Faire la gata banhada, se traduit en français par «Sainte Nitouche».

Quant au malheur, qui tombe toujours sus les plus démunis, le proverbe nous dit «Plòu totjorn suls banhats», il pleut toujours sur ceux qui sont mouillés. Même si l'on prétend aussi que «Ont òm s'es banhat, òm se sèca», où l'on s'est mouillé, on se sèche. En tout cas, ne perdons pas foi en l'avenir, car «Çò que Dieu a banhat, Dieu l'eissuga»ce que Dieu a mouillé, Dieu l'essuie.

Bon, ma chronique est achevée, je vais me reposer «qu'i ai banhat la camisa!» (ça m'a fait transpirer).

Texte et photo Yves Séguier

Classé sous :Actualités Balisé avec :Bagnoles, chronique topomymie, toponymie

Chronique toponymie, toponimia d’aquí : Aigues-Vives, Aigas Vivas, Eaux vives

10 septembre 2021 By Redaction

Mentions anciennes: alodia... de Aquaviva, vers 1182 ; Aquamvivam, 1262; Aigue vive, 1518; Aigues-Vives, 1599 ; Aigues-Vives-le-Roy, 1624, Aiguesvives le Roi. 1740-60 Aiguesvives, 1770 (Cassini). L'ancien déterminant se rapporte au fait que cette localité appartenait au domaine royal au moins depuis 1284. Lors de la première croisade contre les Albigeois, le seigneur d'Aigues-Vives se range au côté du seigneur de Minerve lors du siège de Minerve par Simon de Monfort ; il est déclaré hérétique (faydit), privé de ses biens en 1210 après le siège de Minerve à l'instar des seigneurs de la région. C'est à cette date que, devenu possession royale, le bourg prend l'appellation d'Aigues-Vives le Roy et ce jusqu'à la révolution. (Sahuc, AESP, Il, p. 196).

Sobriquets : « Los Fripons » (Achard et Mistral) mais aussi « Las formigas», les fourmis, habitants parcimonieux. La fourmi est l’emblème du village. (Les uns et les autres Dictionnaire satirique de sobriquets collectifs de l'Hérault Claude Achard)

Pourquoi ce nom d'Aigas Vivas ?

Une vieille tradition locale, qui s’appuie sur divers faits, attribue la fondation d’Aigues-Vives aux habitants d’une bourgade du nom de Pataran qui se trouvait auprès de la voie romaine conduisant au pont d’Ambrussium sur le Vidourle, au point où cette voie prend le nom de «chemin de la monnaie». Ainsi, au VIIIè siècle, les Sarrasins ayant ravagé et détruit cette bourgade, les habitants se réfugièrent sur une colline toute proche, où prenait sa source une fontaine d’eau vive et abondante.Ils y bâtirent leurs demeures et la nouvelle agglomération prit le nom d’Aigues-Vives (Ayga-Viva).

www.minervois-caroux.com/fr/decouvrir/nos-villages/aigues-vives

L'aiga viva, c'est l'eau courante, claire, jaillissante contrairement à l'aiga mòrta, eau stagnante : Aiga arrestada, empoisonada, (prov., Mistral). En effet, Aiga correnta, bona bevenda (eau courante bonne boisson) et Aiga que corre fai polit morre (eau qui court fait joli visage).

Certains toutefois se méfient de l'eau comme boisson, voire la refusent: Cal daissar l'aiga als molinièrs (il faut laisser l'eau aux meuniers). De toutes façons, coma ba ditz lo pintaire: Dels qu'an begut d'aiga se n'es mòrt mai d'un (des buveurs d'eau, beaucoup sont morts)

Et la chanson ajoute: L'aiga de ròca te farà morir, pecaire, L'aiga de ròca te farà morir, Te'n cal mesfisar d'aquela aiga, pecaire, Te'n cal mesfisar, bèu un còp de bon vin. (l'eau de roche te fera mourir, il faut t'en méfier, bois un coup de bon vin). Souvenir de Gaston Phoebus, en pleine partie de chasse, mort d'avoir bu trop vite de l'eau froide en sautant de cheval?

Texte et photo Yves Séguier

Classé sous :Actualités Balisé avec :Aigues-Vives, chronique topomymie, toponimia d’aquí

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