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Chronique Ciné : La femme des steppes, le flic et l’œuf, drôlerie, fantaisie et beauté

18 septembre 2020 By Redaction

Mongolie 2020

Réalisation : Quanan Wang

Durée : 1 H 40

Avec : Dulamjav Enkhtaivan, Aorigeletu, Norovambuu Batmunkh

Tout commence de nuit, dans une voiture, filant sur une piste tandis que des hommes parlent de leurs expériences de chasse. Des chevaux sauvages surgissent soudain devant eux avant qu’un corps sans vie aperçu au sol ne provoque l’arrêt soudain du véhicule. L’écran devient noir. Lorsque revient l’image, le jour s’est levé sur la steppe immense et l’on retrouve les occupants de la voiture qui ne sont autres que des policiers perturbés à la fois par la macabre découverte qu’ils ont faite et par la panne de leur véhicule. Ils vont laisser là le plus jeune d’entre eux pour monter la garde sur les lieux du crime. Dans cette région sauvage, une jeune bergère, malicieuse et indépendante, vient l’aider à se protéger une nuit du froid et des loups. L’alcool aidant elle finit par l’éveiller à l’amour.

En Mongolie, dans une société traditionnelle et patriarcale, il est pour le moins surprenant de voir une femme défendre un homme. S’ajoute à la surprise du spectateur le fait de la voir prendre l’initiative de le séduire. Alors qu’ils sont pelotonnés contre le chameau, qu’elle l’initie à la séduction et que le jeune homme passe aux travaux pratiques la bergère, imperturbable arme avec nonchalance sa carabine pour abattre un loup ce qui nous vaut une séquence délicieusement burlesque. Il faut mentionner aussi le plan saisissant d’un arrêt de bus, au milieu de nulle part, où la bergère descend de cheval pour faire le test de grossesse qu’elle vient d’acheter en ville. Sachez toutefois que notre bergère n’est pas une actrice professionnelle mais une vraie bergère, célibataire qui a déjà quatre enfants de quatre pères différents. Autant dire qu’elle a assez de personnalité pour n’avoir peur de rien comme l’exige son rôle. Le lendemain matin, les collègues du policier reviennent, l’enquête reprend son cours, la bergère retourne à sa vie libre L’immensité du paysage mongol sert de cadre, sans conflit apparent, aux drames humains de la violence, de l’éloignement et des sentiments amoureux.

En surface rien ne se passe, mais après les épreuves qu’ils traversent les individus ne seront plus les mêmes. A travers cette histoire où se mêlent fable et documentaire le réalisateur se livre à une méditation sur le cycle de la vie et de la mort mais toujours poétique et légère.

Jean Segonne.

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Le cinéma a besoin de nous : allons au cinéma!

14 septembre 2020 By Redaction

Le public a bien du mal à retrouver le chemin des salles obscures depuis le 22 juin dernier, date de leur réouverture. Les plus de 200 établissements cinématographiques en Occitanie constatent depuis une chute de fréquentation avec seulement 20 à 30% des entrées réalisées habituellement. Dans un soucis de soutien à l'industrie cinématographique locale, la Région Occitanie / Pyrénées - Méditerranée, la DRAC Occitanie (Ministère de la Culture), le CNC (Centre national du cinéma et de l'image animée), et l'agence de cinéma Occitanie Films, ont conçu une vidéo réunissant une quarantaine de personnes issues du milieu du cinéma afin de clamer un message à l'unisson : Allons au cinéma !

Cette vidéo de 5 minutes sera diffusée dès le 18 septembre prochain dans les salles d'Occitanie et sur internet. Elle rassemble au total 40 personnes dont des responsables de salles de cinéma, des réalisateurs et réalisatrices ainsi que des comédien.ne.s dont Mathieu Amalric, Alexandra Lamy ou encore Laure Calamy, qui invitent le public à venir découvrir des films sur grand écran. Les exploitants de salles ont pris les mesures sanitaires nécessaires pour protéger tous les spectateurs. Alors, allons au cinéma!

Classé sous :Brèves Balisé avec :cinéma, occitanie, région

Chronique Ciné : Voir le jour, un émouvant « docu-fiction »

10 septembre 2020 By Redaction

France 2019

Réalisation : Marion Laine

Durée : 1 H 31

Avec : Sandrine Bonnaire, Brigitte Roüan, Aure Atika, Sara Stern

Jeanne travaille comme auxiliaire dans une maternité de Marseille. Nuit et jour, avec ses collègues elle se bat pour défendre les mères et leurs bébés face au manque d’effectifs. Jeanne vit avec Zoé, sa fille de 18 ans, qu’elle élève seule. Lorsqu’un drame survient à la maternité et que Zoé part étudier à Paris, le passé secret de Jeanne resurgit soudain. Voilà un film qui rend hommage aux soignantes. Il y a Jeanne, Sylvie, Francesca, Mélissa et les autres. Tout commence par un long plan séquence dans un couloir surpeuplé. Les femmes sur le point d’accoucher attendent d’être amenées en salle de travail. On sort avec Sylvie l’infirmière responsable du service chercher Jeanne devant l’hôpital et l’on revient avec elle dans ce long couloir bruyant. C’est à la fois l’arrivée du personnage principal et la plongée dans ce milieu hospitalier sous tension. La réalisatrice nous ouvre là les portes de cette maternité et de son milieu professionnel avec une grande maestria.

Tout est en effet dans l’humilité, le respect et l’ émotivité. On reste subjugué par l’intensité de chaque actrice, par l’immense franchise que chacune d’elles nous offre, nous permettant ainsi de ressentir toute la tension et toute la difficulté de travailler ensemble, de se côtoyer et de faire front, tout en essayant de faire de son mieux, alors que les conditions environnantes sont désespérantes et déplorables. Un mari inquiet tente de rassurer sa compagne, enceinte de jumeaux, qui se tord de douleur. Une jeune fille qui vient d’avorter, agrippée à un pied à perfusion, se dispute avec son compagnon. Dans cet hôpital public confronté, comme tous les autres, au manque de personnel et à la réduction drastique des moyens, chaque minute compte. La caméra suit le corps et les visages des femmes, leurs gestes, leurs batailles intimes et professionnelles. Soudées, en dépit de quelques tensions, elles forment un chœur qui se retrouve pour chanter Mamy Blue.

Dans le rôle de Jeanne, Sandrine Bonnaire est lumineuse. Elle laisse deviner les peurs de son personnage, son indépendance farouche. Contrastant avec le réalisme presque documentaire des scènes d’hôpital, les flash-back élégants, où se superposent les visages de Jeanne au présent et à 30 ans, donnent au film une dimension particulière.

Jean Segonne

 

Classé sous :Actualités Balisé avec :chronique ciné, cinéma, jean segonne, voir le jour

Chronique Ciné : The perfect candidate, une émancipation inattendue

7 septembre 2020 By Redaction

Arabie Saoudite 2019

Réalisation : Haifaa Mansour

Durée : 1 H 44

Avec : Mila Alzahrani, Noura al Awwad, Kalid Abdulrim

Maryam est médecin dans la clinique d'une petite ville d'Arabie saoudite. Alors qu'elle veut se rendre à Riyad pour candidater à un poste de chirurgien, elle se voit refuser le droit de prendre l’avion. Célibataire, il lui faut une autorisation signée de son père, malheureusement absent, parti en tournée avec son groupe de musique traditionnelle. Révoltée par cette injustice, elle décide de se présenter aux élections municipales. Mais comment une femme peut-elle faire campagne dans ce pays ? Elle se trouve confrontée à un mur d’hostilité érigé par sa famille et par la société civile. Sa rencontre publique, filmée par caméra interposée pour éviter de la montrer en présence d’un groupe d’hommes, est un exemple édifiant du machisme qui régit les meurs locales. Voici, au cœur de cet été cinéma si étrange, un film courageux sur une société que l’on connaît mal. Par son écriture intelligente il nous offre quelques nuances dans la psychologie des hommes qui ne sont pas tous radicaux comme en témoigne le portrait délectable du père. Les femmes quant à elles, ne sont pas toutes pour l’émancipation. C’est une peinture lucide de deux domaines que la réalisatrice a choisi de traiter, la situation de la femme et le domaine de l’art. Il y a un parallèle fort entre le parcours de Maryam, qui cherche à s’affirmer et à atteindre son objectif, et la longue trajectoire de son père dans les arts. Elle voit d’un mauvais oeil la carrière musicale de ses parents mais elle ne réalise pas que ces derniers veulent améliorer le pays par le biais de l’art alors qu’elle veut le faire par celui de la médecine. Le spectateur risque d’être surpris par la force et l’impertinence des Saoudiennes montrées à l’écran. C’est pourtant la réalité d’après la réalisatrice à qui nous laissons la conclusion : « Il y a cette idée toute faite que nous sommes faibles, timides, effrayées par le monde, et que nous sommes uniquement des victimes résignées aux circonstances contraignantes et limitées de notre culture. C’est tellement faux ! Les Saoudiennes sont coriaces, combatives, drôles et bien plus futées que la plupart des gens ne l’imaginent. J’espère que ce film restituera plus encore l’ardeur et la bravoure des femmes de mon pays. Raconter leurs histoires est l’honneur et le privilège de ma vie ».

Au théatre de Narbonne

Jean Segonne

 

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Chronique ciné : The climb, une amitié folle

26 août 2020 By Redaction

USA 2019

Réalisation : Michael Angelo Covino

Durée : 1 H 37

Avec : Kyle Marvin, Michael Angelo Covino, gayle Rankin, Judith Godrèche

Kyle et Mike sont deux meilleurs amis aux tempéraments très différents mais dont l’amitié a toujours résisté aux épreuves de la vie. Jusqu’au jour où …C’est une ascension qui donne son titre au film, celle d’un col par deux cyclistes. C’est une oeuvre américaine qui va surprendre le spectateur français ayant pratiqué le vélo dans les Alpes maritimes. Il va reconnaître la montée du col de Vence. Nous sommes dans le premier des sept épisodes avec lesquels nous allons vivre pendant 1 H 37 avec ces deux amis ici sur leurs vélos. Plus sportif Mike mène pendant que Kyle le remercie de lui avoir prôné cette activité et lui raconte son émoi devant le mariage imminent avec Ava (Judith Godrèche). Atteignant le passage le plus dur Mike lui raconte qu’il a couché avec elle par le passé et même pas si passé que ça. Kyle furax va réagir mais Mike le lâche sachant qu’il ne pourra le rattraper. Cette séquence clé déclenche un drame. On gravit le col à vélo mais c’est aussi une métaphore. C’est comme la vie qui nous malmène de différentes manières et puis on panse ses plaies et l’on va de l’avant. Ceux qui le pratiquent n’ignorent pas à quel point le vélo fait souffrir ; ce qui est en jeu c’est leur volonté de supporter cette souffrance et beaucoup vivent cela en y prenant plaisir. Quand on dévore la vie avec passion c’est ce qu’on ressent aussi. Après ce premier épisode cycliste, l’ellipse vers le deuxième projète le spectateur vers une tragédie que nous ne vous révèlerons pas et qui va rapprocher à nouveau nos deux personnages. Désormais prisonniers du passé ils s'y accrochent et l'idéalisent, comme on le fait souvent en amour. Une autre séquence est aussi fondamentale, c’est celle d’un repas de noël, où on fait connaissance de la famille. En fait elle constitue la clé de voute de l’ensemble. Elle permet au spectateur de cerner cet univers, les relations entre les membres de la famille, la pression qu’ils ressentent, l’amour qui les unit. On ne saurait terminer cette chronique sans évoquer le personnage de Mélissa qui, en voulant changer Kyle et détruire son amitié toxique la rendra enfin possible. En résumé disons que si dans chaque épisode les deux hommes détruisent tout ce qu’ils construisent le film construit petit à petit ce personnage féminin capable de tout changer.

Jean Ségonne

Classé sous :Actualités Balisé avec :chronique ciné, cinéma, jean segonne

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