Des sociétés achetant de l’or, de l’argent et, pour certaines, des objets précieux (tableaux, fourrures, pendules, etc.) ouvrent des comptoirs dans les villes et se déplacent dans les villages pour y effectuer le même type de transaction.

En raison de sa valeur à caractère universel, l'or constitue l'un des placements les plus anciens. Il inspire une grande fiabilité car il est beaucoup moins tributaire des politiques monétaires et financières que les autres placements. Les épargnants choisissent d'investir dans l'or pour palier la baisse constante des taux des livrets, ou des revenus aléatoires des assurances-vie, de la bourse, etc. C’est un placement refuge dans un contexte de crise économique comme en ce moment. En France, le cours de bourse officiel de l'or a disparu en 2004. Depuis, acheteurs et vendeurs se basent sur ceux déterminés par Cpor, une société qui se charge des achats et ventes de métaux précieux de la plupart des banques françaises. Le cours de référence est publié via internet tous les jours à 13 heures. Il est calculé grâce à de nombreux éléments, comme le cours de l'once à Londres qui est la référence mondiale, les coûts d'approvisionnement des matières et des ordres d'achat et de vente passés par les banques pour le compte de leurs clients. Les sociétés n’hésitent pas à se décentraliser en tenant des permanences régulières dans les villages, la plupart du temps chez un commerçant central.
Comment ça se passe ?
C’était le cas tout récemment au Tabac-Presse de Rieux-Minervois. Au fond du magasin, un coin intime était aménagé pour recevoir les vendeurs ou les personnes désirant faire expertiser leurs bijoux, pièces et montres, en or, argent ou platine, même cassés. Des apports le plus souvent liés au décès d’un parent et dont les héritiers veulent se partager la valeur sans la connaître vraiment. L’expertise de chaque pièce est effectuée dans les règles de l’art : vérification du poinçon, utilisation d’un aimant puis d’une céramique et de produits chimiques pour mesurer la teneur en or. Si la personne vend des bijoux, l'acheteur sépare le métal précieux du reste (pierres, perles, etc.). Il calcule ensuite un prix basé à la fois sur le poids et la qualité (mesurée en carats) de l'or (environ 50 euros le gramme à 18 carats). L'acheteur vérifie l’identité du vendeur et fournit un contrat au vendeur qui, les transactions en espèces étant interdites, repart avec un chèque ou sera payé par virement bancaire. L'or s'achète et se vend aux guichets de la plupart des réseaux bancaires, des bijoutiers, de ces comptoirs et de sites internet. Attention, dans ce dernier cas, aux arnaques...
Texte et photo Danièle Storaï