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68, DÉCOLONISER LE PAYS

11 mai 2018 By Redaction

En 1968 Paris s'enflamme, les révoltes estudiantines gagnent la rue et le monde ouvrier. En France des paysans s'en mêlent, certains se retrouvent à alimenter les grévistes. La convergence des luttes s'invente. Dans le Sud, la parole se libère en écho au désir de liberté dans la société. Un mouvement culturel important prend naissance et donnera de la voix jusqu'à aujourd'hui. S'entend la revendication d'une langue et d'une culture. Apparaissent les termes de colonisation de l'intérieur. Artistes, intellectuels, mais pas seulement, en viticulture aussi, les militants étofferont les mouvements syndicaux existants. Le sang et l'encre ont coulé pendant des décennies. “Nos parents vignerons nous disaient de partir car la vigne n'avait plus de valeur” racontait Claude Alranq (auteur militant de théâtre et directeur de compagnies) lors de la soirée "68 en Occitanie" à Béziers, jeudi dernier, “mais nous avons fait demi-tour, continue-t-il, c'est ici que nous devons rester pour redonner la parole à tout un peuple”. Ici 68, n'a pas rempli les rues, ni provoqué de grosses grèves car le principal outil de travail était déjà coopératif et les ouvriers, leurs propres patrons. Les entraves se sont avérées autres, dans un rapport de domination entre la France jacobine et les régions. Il est pensé alors une domination sociale et culturelle. L'autorité gênante n'était ni celle des patrons ni celle des familles, mais bien institutionnelle. Celle d'un colon intérieur. L'enjeu était de rendre aux viticulteurs et aux habitants de l'Occitanie leur légitimité, leur droit à l'expression, autant par leur langue que pour leur condition de producteur. Une prise de conscience s'est effectuée autour d'un sousdéveloppement régional qui donnera naissance à des mouvements politisés. Les régions ne devront plus êtres considérées comme des déserts où injecter la culture cultivée, mais lieu de ressources. De 68, naîtront les désirs de “volèm viure al païs” et l'idée qu'aux postes de commandement, dira Claude Alranq, siège la culture. Une révolution culturelle était en marche d'où l'histoire des régions allait devoir s'écrire ; 68 ne fut pas que quelques pavés lancés dans la marre parisienne, mais bel et bien des mouvements initiateurs, initiatiques qui feront leur chemin.

Catherine Jauffred

Classé sous :Edito Balisé avec :Claude Alranq, Mai 68, volèm viure al païs

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