Mercredi 18 mai, un groupe d’élus et d’acteurs institutionnels s’est rendu dans les caves coopératives de Peyriac et de Laure pour faire le point sur les dégâts occasionnés par le violent orage de grêle du 23 avril dernier.

Cette délégation se composait de Simon Chassard, secrétaire général de la préfecture, de Vanessa Fouratier, cheffe du service économie agricole et développement rural de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) et des conseillers départementaux Alain Giniès et Françoise Navarro-Estalle. À Peyriac, la maire Denise Gils était au côté du président Philippe Coste, qui a présenté la situation dont la gravité est accrue par le contexte dans lequel ce nouvel aléa météorologique s’inscrit. En effet, l’actuel conflit en Ukraine provoque une flambée de l’inflation qui entraîne une diminution du pouvoir d'achat alors que la trésorerie des viticulteurs était déjà mise à mal par les deux années Covid et par le gel survenu l’an passé à la même époque.
Parmi les sinistrés figurent de jeunes viticulteurs dont certaines parcelles ont été touchées à 100 % alors qu’ils avaient déjà payé un lourd tribut au gel des 7 et 8 avril 2021. Comme lors de la venue du sénateur Sébastien Pla (voir N°1156), ces jeunes ont mis en cause le système assurantiel : “Nous sommes assurés mais a minima car les assurances coûtent de plus en plus cher et, en cas de pépin, on ne touche quasiment rien vu que le remboursement s’établit sur les chiffres des dernières récoltes alors qu’on nous impose des rendements trop bas et que nos vignes ont déjà subi un autre sinistre”. Même son de cloche à Laure où élus et coopérateurs sont allés sur le terrain voir comment les ceps réagissaient quelques semaines après l’impact de la grêle. Tous ont constaté que, grâce à la pluie, la végétation avait repris son évolution normale mais que “les raisins ne grossiront pas et, avec une perte estimée à 40 %, la récolte sera maigre”. Avec tous les arriérés, l’avenir de la viticulture locale est envisagé avec pessimisme...
D. S.