La Semaine du Minervois

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Viticulture : après la grêle, une nouvelle récolte amputée

1 juin 2022 By Redaction

Mercredi 18 mai, un groupe d’élus et d’acteurs institutionnels s’est rendu dans les caves coopératives de Peyriac et de Laure pour faire le point sur les dégâts occasionnés par le violent orage de grêle du 23 avril dernier.

À Laure, la délégation conduite par le sous-préfet Chassard (au centre) sur les parcelles impactées

Cette délégation se composait de Simon Chassard, secrétaire général de la préfecture, de Vanessa Fouratier, cheffe du service économie agricole et développement rural de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) et des conseillers départementaux Alain Giniès et Françoise Navarro-Estalle. À Peyriac, la maire Denise Gils était au côté du président Philippe Coste, qui a présenté la situation dont la gravité est accrue par le contexte dans lequel ce nouvel aléa météorologique s’inscrit. En effet, l’actuel conflit en Ukraine provoque une flambée de l’inflation qui entraîne une diminution du pouvoir d'achat alors que la trésorerie des viticulteurs était déjà mise à mal par les deux années Covid et par le gel survenu l’an passé à la même époque.

Parmi les sinistrés figurent de jeunes viticulteurs dont certaines parcelles ont été touchées à 100 % alors qu’ils avaient déjà payé un lourd tribut au gel des 7 et 8 avril 2021. Comme lors de la venue du sénateur Sébastien Pla (voir N°1156), ces jeunes ont mis en cause le système assurantiel : “Nous sommes assurés mais a minima car les assurances coûtent de plus en plus cher et, en cas de pépin, on ne touche quasiment rien vu que le remboursement s’établit sur les chiffres des dernières récoltes alors qu’on nous impose des rendements trop bas et que nos vignes ont déjà subi un autre sinistre”. Même son de cloche à Laure où élus et coopérateurs sont allés sur le terrain voir comment les ceps réagissaient quelques semaines après l’impact de la grêle. Tous ont constaté que, grâce à la pluie, la végétation avait repris son évolution normale mais que “les raisins ne grossiront pas et, avec une perte estimée à 40 %, la récolte sera maigre”. Avec tous les arriérés, l’avenir de la viticulture locale est envisagé avec pessimisme...

D. S.

Classé sous :Actualités Balisé avec :coopérative, DDTM, grêle, peyriac, Sébastien Pla

La Une de notre édition du 30 septembre 2021

30 septembre 2021 By Redaction

Classé sous :La Une de cette semaine Balisé avec :coopérative, Marionnettes, minervois, Olonzac, parc multisports, Petit Festival, peyriac

Caves coopératives : le Département à la rencontre des viticulteurs

2 novembre 2020 By Redaction

Dans leur habituelle tournée d’après vendanges, les conseillers départementaux se sont longuement entretenus des conséquences induites par la pandémie. « En cette année atypique », la mévente des bouteilles s’ajoute à la multiplication des démarches administratives et, toujours, au problème de l’irrigation.

Vendredi 23 novembre, Alain Giniès et Françoise Navarro-Estalle sont allés de cave en cave prendre le pouls du nouveau millésime. Partout, ils ont été reçus par une délégation composée du président et du directeur de la structure, ainsi que du maire de la commune et, parfois, de ses adjoints ou conseillers. À cause des mesures barrières imposées pour empêcher la propagation du coronavirus, tous les caveaux ont dû annuler les manifestations traditionnellement mises en place pour fêter le vin primeur.

Rieux : « Stop à la folie administrative »

Président de la cave mérinvilloise, Michel Agnel ne s’est pas attardé sur la récolte qui a eu lieu du 19 août jusqu’au 5 octobre. Il a immédiatement abordé les ventes : « Comme on ne pourra plus progresser par la quantité mais par la qualité, on est sur des rendements pas très élevés. Les stocks sont quasi normaux, en plus, la distillation a permis d’en écouler et la vente des Bib aussi. Le Bio progresse tous les ans. Le problème est sur les AOP (label européen : Appellation d’origine protégée). On ne sait pas où on va ». Et de souligner où le bât blesse : « Les réglementations qui se multiplient et leur informatisation découragent les viticulteurs les plus âgés. Il faut les accompagner mais les aider, c’est compliqué. Beaucoup ont investi dans des postes administratifs pour faire face à cette complexité. Sans compter le temps utilisé pour ça, ça ajoute des coûts ». Jean-Luc Bourrel, directeur d’Alliance Minervois, a renchéri : « La certification Haute Valeur Environnementale (HVE) revient à plus de 100 000 euros pour notre regroupement. On ne peut pas demander aux viticulteurs de payer ça quand, dans le cadre de cette certification, il y a des budgets. On nous impose des normes pour la grande distribution française qui elle récolte tout sans payer ». Michel Agnel a repris « Arrêtez de nous en mettre de plus en plus. On doit faire face à des mesures tatillonnes un peu folles et où la moindre virgule repousse un dossier. C’est franco-français, ces contraintes on ne les a pas à l’export. Vous les élus, vous ne pouvez pas dire qu’il y en a assez ? Avez-vous encore des pouvoirs ? Simplifiez les choses et accompagnez les viticulteurs plutôt que de les sanctionner ». Il a conclu : « Plutôt d’imposer des règles uniques parachutées d’en haut et pas toujours appropriées aux différentes situations, on devrait donner plus de responsabilités aux élus locaux et départementaux. Ils sont plus à même d’adapter les mesures au terrain, ça coûterait moins cher à tout le monde et le service serait mieux rendu ».

À Peyriac : « On commence à craindre »

Ce millésime présente une aussi belle quantité que de qualité même si la maturité s’est faite attendre, d’où l’étalement des vendanges du 24 août jusqu’au 8 octobre. «  Pour ces raisons, le vin sera de plus en plus bon » a expliqué Philippe Coste, président de la cave. « Ici, il y a moins de vin en stock que l’an passé. Seuls 1800 hectos ont été distillés. La cave ne s’en tire pas mal grâce à ses contrats avec les supermarchés. Le Bio fonctionne, les Bib aussi mais leur marge bénéficiaire est faible. Par contre les marchés via les foires, les réseaux d’experts, l’hôtellerie et la restauration, ont été perdus or ce sont eux qui font la marge ». Petite anecdote surprenante et souriante : au supermarché Carrefour de Peyriac, la vente des Bib est passée de 30 (en mars 2019) à 120 (en mars 2020), lors du confinement. La pandémie a eu d’autres conséquences. « La cave a du se séparer de sa commerciale mais, grâce au prêt d’État de 475 000 euros, les viticulteurs et salariés n’ont pas eu de coupure financière... pour l’instant », a précisé le président Coste. « Isabelle, qui a fait valoir ses droits à la retraite, a été remplacée à l’accueil par Jonathan Niéto. Stéphanie Cichocki occupe le poste d’assistante de direction. On assure ensemble la commercialisation. La situation sanitaire n’évoluant pas favorablement, je commence à craindre... ». Également président du cru minervois, Philippe Coste a répondu a quelques questions plus globales : « L’AOP Minervois accuse une baisse de récolte de 15 à 20% (...) Au niveau des appellations régionales, c’est une catastrophe pour le Bordeaux qui est vendu moins cher que les vins de pays d’ici. C’est d’ailleurs cette appellation qui a demandé la distillation et qui, maintenant, demande une prime pour arracher ». Alain Giniès lui a objecté « Certains la réclament ici aussi ». La conversation s’est poursuivie sur le problème de l’irrigation et sur la foire aux vins qui a actuellement lieu au caveau. Cette opération est prolongée pour que les amateurs puissent goûter le vin primeur dont la fête a été annulée tout comme la fête de la Saint-Martin. « C’est dommage car, cette année, la cave aurait dû célébrer ses 90 ans d’existence » a regretté Philippe Coste.

Danièle Storaï

Classé sous :Actualités Balisé avec :caves, conseillers, coopérative, département

Made in Bas-Rhône

24 septembre 2020 By Redaction

Drôles de vendanges… Presque un mois d’avance selon certains, des carignans déjà rentrés depuis une semaine à un degré potentiel qu’on n’aurait même pas espéré en surmaturité « dans le temps ». Et des syrahs qui végétaient encore sur pied à 11°5, par-ci, par-là. Elles auront été cueillies (secouées serait plus approprié) au moment où vous aurez la Semaine entre les mains, mais bon, ça fait un sérieux décalage. Des syrahs pas mûres alors qu’il faut rajouter de la flotte dans les cuves de carignan ? C’est papy qui n’en aurait pas cru ses oreilles – oui, je sais, papy n’a pas connu la syrah, mais elle fait partie des usages loyaux et constants reconnus par l’INAO (Institut National des Appellations d'Origine), trouvez l’erreur… Aïe, je m’égare. A l’époque, on rentrait ses raisins à la cave, on était payé au kilo/degré, on était pénalisé si on ramenait du raisin moins mûr que les autres, et à l’inverse on était bonifié de quelques hectos si on améliorait la moyenne. Ça rééquilibrait la rémunération des vitis en coteaux, plus difficiles à travailler et moins productifs, et de ceux qui avaient des terres en plaine, plus fertiles. Deux éléments sont venus bouleverser cet écosystème coopératif où tout le monde s’y retrouvait à peu près, et où les caves coop arrivaient à sortir des minervois qui n’avaient pas à rougir de la concurrence des indépendants, à prix doux en plus : l’irrigation et, je crois, l’éloignement générationnel et physique des coopérateurs de leur outil de transformation, la coopérative. Résumons, avant de développer : on arrose alors on produit tellement qu’on s’en fout d’être payé moins cher à l’hecto, et on refile ça au directeur de la cave, à l’œnologue et à leur suite, à eux de faire des pieds et des mains pour qu’au final ça se vende… sinon on les vire. Et à l’apéro, on boira du pastis de toute façon.

Les branchements au BRL (Bas-Rhône-Languedoc) ont transformé le rapport de forces qui existait entre vignes de plaine et de coteaux (certains coteaux, parce que d’autres sont équipés). Et les vignerons coopérateurs, plus nombreux d’année en année à s’équiper de lances à eau ou de goutte-à-goutte, ont pesé dans la balance démocratique des caves pour réduire l’écart de paiement à l’hecto des raisins destinés aux vins de table, IGP et AOP. En plus, avec tous les engrais chimiques sur le marché, on a pu arriver à des rendements de 200 hl/ha avec une maturité « acceptable », de quoi s’en mettre plein les fouilles avec du pipi de chat – quand, de leur côté, quelques modestes Mohicans du causse continuaient à apporter du raisin de vignes greffées par papa, si ce n’est grand-papa, et même s’il était déclassé (sorti de l’AOP) pour taille non conforme parce que papa avait formé huit bras au lieu de six, il allait par la magie du toboggan de la cave enrichir la cuvée « prestige ». Il va sans dire que le même « tchapotage » marche à sens inverse, et que les syrahs qui ont à boire jusqu’aux vendanges sont « dispatchées » un maximum en AOP (plus payant) et ce qui reste part en IGP.

J’en arrive au deuxième élément : qu’est-ce que ça donne comme pinard, ces magouillages ? De plus en plus, les vitis des coteaux vendent leur raisin à « Gérard », « Jeff » ou « Paul », des négociants qui ont compris que la qualité payait, ou bien arrachent pour planter ailleurs (adios les jolis paysages du Minervois, bonjour les pins qui s’enflamment comme des allumettes). Et les « gros » (et les moins gros, bien sûr) de la plaine continuent à vouloir être payés leur dû, pressent le citron sans s’apercevoir qu’ils sont en train de réduire à néant le magnifique outil que leur avaient légué les anciens : une cave COOPERATIVE ! Déconnectés qu’ils sont d’avec le métier de vigneron vinificateur, ils ne s’imaginent plus le boulot que c’est de faire du bon vin avec du bon raisin. Le raisin devient une simple monnaie d’échange, une bouillie informe vendangée à la machine (pendant viticole de ce minerai animal qui donna ces somptueuses lasagnes de cheval) dont la quantité doit se transmuter en pièces sonnantes et trébuchantes. In fine, on a le vin qu’on mérite, du vin caca-cola, du blanc qui retourne l’estomac, du rosé décoloré au charbon et du rouge aux copeaux...

Est-ce que cela peut durer ? Que laisseront nos amis coopérateurs – sans blague, je suis pour que l’esprit coopératif se perpétue, je comprends tout à fait qu’on ait pas envie de faire et de la vigne, et de la cave, et de la vente, et de la paperasse, et de l’oenotourisme, etc. – à leurs filles et fils ? La clientèle française boit moins mais mieux, et c’est une tendance qui devrait s’accentuer. Les étrangers trouveront de plus en plus à s’approvisionner en vins de chez eux pour le bas de gamme et rechercheront l’excellence des appellations françaises pour les grandes occasions. Et la souveraineté alimentaire, tellement dans l’air du temps, risque d’imposer une utilisation rationnée et intelligente de l’eau et des terres fertiles, peut-être d’ici peu… Alors quoi, on continue de tirer sur la ficelle ou on fait volte-face pendant qu’il est encore temps ?

Antoine Cauchy

Classé sous :Edito Balisé avec :AOP, coopérative, IGP, Vin, viticulture

Témoignage : l’Oulibo plie, mais ne rompt pas avec la vente directe

14 mai 2020 By Redaction

 

Pierre-André Marty, directeur de la coopérative L’Oulibo : «  nous sommes doublement pénalisés : par la perte de nos clients professionnels et par l’activité touristique que nous avons sur le site ».

Avec ses 33 salariés et quelque 800 adhérents, la coopérative L’Oulibo est l’une des locomotives économiques d’un Minervois, à la fois agricole et touristique : 2 branches qui plient sous l’effet du confinement généralisé. Rencontre avec son emblématique directeur, Pierre-André Marty.

Quel est l’impact de la pandémie pour L’Oulibo ?

Au niveau de la vente directe, c’est très dur : les gens ne savent pas forcément qu’on est resté ouvert le matin, car ils ne vous voient pas comme un magasin alimentaire ; ou alors ils ont peur d’être contrôlés. Ils préfèrent faire leurs courses dans les supermarchés. Résultat, on a plus de 99 % de fréquentation en moins… On a un client par jour.

Pour la vente aux professionnels, on doit être à moins 75 % : les restaurants, les bars mais aussi les itinérants sur les marchés ne fonctionnent plus et ne nous achètent plus d’olives…

Comment vous adaptez-vous à cette situation ?

Environ la moitié des salariés a été mise au chômage partiel. On a un stock tampon, que l’on reconstitue en une journée ou deux de production, au fur et à mesure des quelques ventes.

On pourrait penser qu’avec la saisonnalité de la production oléicole, à l’automne, vous pourriez pourtant être moins impacté par cette crise qui intervient au printemps…

En fait, nous sommes doublement pénalisés : par la perte de nos clients professionnels et par l’activité touristique que nous avons sur le site de la coopérative. Sur ce dernier point, ce sera encore le cas après le déconfinement prévu le 11 mai, car les touristes sont souvent des personnes qui habitent à plus de 100 km d’ici. Or le mois d’avril est important pour cette activité, avec les visites que nous organisons, et plus encore en mai avec les ponts.

Côté professionnels, c’est en avril que les boutiques de produits régionaux rouvrent et font leurs stocks jusqu’à l’été : là, ils ne nous ont rien acheté. Et comme nous ne sommes pas trop implantés en grandes surfaces, on ne vend pas notre production. Nous sommes encore plus touchés que les vignerons. Ce qui fait d’habitude notre force est actuellement un désavantage.

Ne pourrait-il pas y avoir une forme de solidarité de la part des grandes surfaces de la région ?

Pourquoi pas. Encore faudrait-il que nos commerciaux puissent les rencontrer… Actuellement, les grandes surfaces préfèrent limiter les contacts avec l’extérieur. Et puis, nos huiles d’olive sont plus chères que celles venant d’Espagne ou de Grèce. Le consommateur est-il solidaire au point de vouloir payer un peu plus ?

Comment voyez-vous les semaines à venir ?

… Mal. Après le déconfinement, il faut qu’on arrive à faire savoir aux gens qui vivent ici que nous sommes ouverts, pour retrouver du monde à la boutique. En même temps, ça va poser des problèmes de sécurité sanitaire : certains risquent de faire demi-tour s’ils voient qu’il y a trop d’affluence. On devrait limiter l’accès à une ou deux personnes par famille, pour être au maximum à 15 clients dans la boutique, avec un sens de circulation, mais sans pouvoir non plus interdire formellement. Ça s’annonce compliqué.

Quant à la prochaine récolte d’olives… Septembre, c’est demain. Il faut prendre une décision suffisamment à l’avance pour avertir les coopérateurs si on peut prendre toute leur production ou seulement une partie. Mais c’est difficile, car on ne sait pas comment les choses vont tourner. Si les cuves restent pleines après l’été, on ne va pas les remplir deux fois… Et l’investissement dans de la cuverie, c’est très cher.

Classé sous :Actualités Balisé avec :commerce, coopérative, covid-19, oulibo

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