La Semaine du Minervois

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Les serpents du Minervois (partie 2)

29 septembre 2020 By Redaction

Chronique élaborée en collaboration avec Jean-François Hébraud professeur de biologie

Coronelle girondine

Continuons notre tour d'horizon des serpents de la région avec des espèces un peu moins connues mais tout aussi intéressantes. La Coronelle girondine est une couleuvre constrictor qui tombe sur ses proies, les étouffe et les avale par la tête, généralement des lézards et des geckos . Elle mesure de 50 à 60 cm de long est fine et élancée et on la retrouve souvent en garigue et en montagnes. La couleuvre vipérine n'est pas, malgré son nom, venimeuse. Cela ne l'empêche cependant pas d'imiter la vipère pour dissuader ses adversaires en s'applatissant et en sifflant. Elle vit dans les cours d'eau et les milieux humides et se nourrit de poissons et de vers amphibiens. Elle a tendance à se réfugier dans l'eau, y compris sous la surface lorsqu'elle se sent menacée (jusqu'à 15 minute!) et peut parfois même faire semblant d'attaquer. Cependant, ses pupilles rondes la trahissent ainsi qu'un motif caractéristique en forme de chevron sur le haut de la tête et le cou.

Couleuvre à collier

La couleuvre à collier est un serpent large et massif pouvant atteindre 1m60. C'est la spécialiste des amphibiens et des poissons morts. Afin d'éviter la confrontation, elle fait la morte le ventre en l'air et la langue pendante et dégage une forte odeur par ses glandes cloacales afin de faire croire à ses prédateurs qu'elle est pourrie et donc immangeable. Attention au liquide ainsi émis, c'est un neurotoxique, donc si vous en avez sur les doigts, lavez-vous bien les mains ! Elle adore les milieux aquatiques, mais préfères les plans stagnants aux cours d'eau vive. Enfin, le plus craint des serpents de la région est évidemment la vipère aspic. Avec sa morsure toxique, voir mortelle pour l'homme dans 20%

Vipère aspic

des cas sans soins (venin qui agit sur le système sanguin et qui est aussi neurotoxique), elle diffuse son venin par des crocs qui se déplient et se rétractent. Mesurant de 60 à 80 cm maximum, elle est reconnaissable par un corps plus trapu et une queue courte et large. Ses yeux ont des iris bicolores et des pupilles qui sont fendues et non rondes. Elle dispose d'un nez plat et de joues plus saillantes que les autres serpents. Enfin sa tête est séparée du corps par un cou marqué. Peuplant les 2/3 du Sud de la France, l'espèce s'adapte bien à tous les environnements, secs comme humides et les mâles se livrent des combats lors des périodes de reproduction. En cas de morsure et de non proximité de soins médicaux adéquats, effectuez un garrot et buvez un café noir bien tassé car c'est un vasoconstricteur (qui ralentit la diffusion du venin dans l'organisme). Évitez d'aspirer le venin et trouver des soins médicaux appropriés dans les plus brefs délais.

Classé sous :Actualités Balisé avec :couleuvre, minervois, serpents, vipère

Les serpents du Minervois (1ère partie)

15 septembre 2020 By Redaction

Chronique élaborée avec Jean-François Hébraud, professeur de biologie

Redoutés et souvent craints sans raison, les serpents ont bien souvent mauvaise réputation. Ils sont cependant un maillon essentiel de l'écosystème de la région, régulant les populations de rongeurs, lézards et autres petits mammifères, sans oublier aussi leurs propres confrères. Tour d'horizon des espèces que l'on peut retrouver dans le Minervois.

Couleuvre d'Esculape

Les serpents malgré leurs nombreuses différences ont cependant tous bon nombre de points communs qui les caractérisent. Tout d'abord, au niveau de la tête, ils disposent tous d'une mâchoire qui se déboîte pour avaler leurs proies et de l'organe de Jacobson (deux trous dans le palais nourris des éléments olfactifs prélevés par la langue dans le sol et l'air afin de tracer proies et compagnes), tout comme les lézards (voir nos articles dans les précédentes éditions). Leurs paupières sont transparentes mais soudées. Ce sont tous des vertébrés et leurs activités quotidiennes et leur présence dépendent énormément de la température ambiante. Enfin, ils exécutent des parades nuptiales complexes et les mâles se confrontent souvent dans des combats lors des périodes de reproduction.

Débutons avec la couleuvre d'Esculape (nom grec du dieu de la médecine aussi connu sous le nom d'Asclépios ), un serpent pour le moins surprenant, puisqu'il peut grimper aux arbres grâce à ses écailles en angles qui lui permettent de s'accrocher aux parois verticales. Elle apprécie particulièrement les châtaigneraies et les chênaies claires ainsi que les rochers. Avec un corps très long, ce semi-constrictor (constrictor : qui étouffe ses proies) est très musclé.

Couleuvre de Montpellier

La couleuvre de Montpellier est un des plus grand serpents d'Europe, puisque les mâles peuvent mesurer jusqu'à deux mètres de long ! Venimeuse, elle n'en n'est pas moins inoffensive (à moins d'insérer ses doigts dans la gueule du reptile!), puisque ses crocs sont placés vers l'arrière afin de paralyser les proies qu'elle avale. Elle a la particularité de chasser à vue en se dressant comme le cobra, afin d'avoir une meilleure perspective de l'environnement qui l'entoure. Grâce à ses menus variés, elle peut cohabiter avec d'autres espèces de serpents dans le même espace. Avec ses glandes labiales et nasales, elle enduit ses écailles afin de laisser une trace odorante pour

Couleuvre échellon

marquer son territoire et se signaler auprès des femelles. Elle a tendance à s'enrouler instantanément pour se protéger et s'immobilise pour rester discrète, ayant peu tendance à l'affrontement direct contre des proies de plus grande taille. On la retrouve dans la zone de végétation dite “eu-méditerranéenne”, aussi appelée « domaine de l'Olivier ». Elle est active dès février si le soleil est présent, puisqu'elle a besoin de chaleur afin de créer ses cellules reproductrices.

La couleuvre à échellon est probablement celle dont on peut déduire l'âge le plus aisément en raison de son apparence. Alors que les jeunes affichent des barreaux gris de ce qui pourrait être une échelle sur son dos, l'adulte affiche l'échelle au complet tandis que les individus les plus vieux n'affichent plus que ses montants. Pouvant vivre jusqu'à l'âge vénérable de 25 à 30 ans, elle peut mesurer jusqu'à un mètre quarante et chasse à l'affût et à l'odorat.

Classé sous :Actualités Balisé avec :biologie, couleuvre, hebraud, Nature, serpents

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