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Chronic’ Ciné : Adieu les cons, entre causticité, tendresse et mélancolie

12 novembre 2020 By Redaction

Et voilà que le sieur COVID nous contraint, en cet automne, à un remake du printemps mais, cette fois votre chroniqueur ne baisse pas les bras. Nous allons vous parler de films dont la sortie était annoncée et qui émergeront après confinement ou de quelques œuvres glanées en ligne ou programmées à la télé. Le tout suivant l’humeur du moment. Gardons le moral !

France 2019

Réalisation : Albert Dupontel

Durée : 1 H 27

Avec : Virginie Efira, Albert Dupontel, Nicolas MARIÉ, Jackie Berroyer

Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu’elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l'enfant qu’elle a été forcée d'abandonner quand elle avait 15 ans. Voici un regard amusé et critique sur le monde dans lequel nous vivons. C’est une tragédie burlesque qui fait se rencontrer deux désespoirs : Une coiffeuse condamnée par une maladie professionnelle et un informaticien qui blesse gravement un de ses collègues en tentant de se suicider. Le propos est grave mais le spectateur voyage en même temps dans l’absurde. Nos deux personnages sont assistés des facéties d’un espèce de bougre peu commun, un ancien employé de l’EDF devenu aveugle suite à une bavure policière et recasé car « ça se fait entre ministères », chargé aux archives des dossiers d’accouchement sous X. Cela nous vaut une interprétation énergique et inventive de Nicolas Marié. Ces trois là vont vite se retrouver embarqués dans une série de quiproquos qui les dépassent. Notre spectateur va donc voyager avec eux dans un humour débridé sans omettre toutefois les thèmes qui caractérisent la société actuelle. L’intégration sociale, l’amour, la paternité, la dépression, le dépassement de soi, la police, les entreprises du CAC40, la souffrance au travail, l’aseptisation des villes nouvelles, l’addiction au portable et à l’informatique…Tout cela défile à un rythme effréné agrémenté d’absurdités qui nous renvoient au faits qui constituent notre vie réelle. Chaplin et ses « temps modernes » ne sont pas loin. La tendresse et l’émotion y sont également présentes. C’est le moment d’évoquer ici cette Suze Trappet, coiffeuse condamnée pour avoir utilisé trop de laque et qui « meurt d’un excès de permanente ». Elle est d’une grande sensibilité, d’une fragilité qu’elle ne peut cacher et qui se traduit aussi par ses vêtements dont elle ne change jamais. Sa jupe droite noire et des petits talons révèlent une sorte de féminité typée genre BD. Cela lui donne une démarche qui empêche les grandes enjambées sans qu’il y ait la moindre volonté de séduction. Virginie Efira, au sommet de son art, nous en livre une interprétation qui ne peut cacher qu’elle aime voir son corps exister à l’écran en utilisant la démarche de son personnage. Rien à jeter dans sa palette d’actrice pleine de justesse.

Jean Segonne

Classé sous :Actualités Balisé avec :Adieu les cons, chronic' Ciné, cinéma, critique, film, jean segonne

De Gaulle : une fresque trépidante et folle

10 juillet 2020 By Redaction

France 2019

Réalisation : Gabriel Le Bonin

Durée : 1 H 49

Avec : Lambert Wilson, Isabelle Carré, Olivier Gourmet, Catherine Mouchet.

Victime du coronavirus, comme cette chronique dans laquelle j’ai le plaisir de retrouver mes lecteurs, ce film a vu sa carrière interrompue après deux semaines d’exploitation. Repris le 22 juin le voilà, à quatre jours près, arrivé sur nos écrans 80 ans après le fameux appel du 18 du même mois. C'est sur une période très courte, mai- juin 1940, que ce situe l'action. La guerre s’intensifie, l’armée française s’effondre, les Allemands seront bientôt à Paris. La panique gagne le gouvernement qui envisage d’accepter la défaite. Un homme, Charles de Gaulle, fraîchement promu général, voit que la France est en train de s’effondrer et qu’il ne peut rien y faire et surtout qu’une partie de la classe politique est disponible pour accepter la défaite. «Plutôt Hitler que le Front populaire» n’hésitent pas à dire une partie du patronat, de la droite et l’extrême droite.

Le réalisateur montre de manière assez frappante combien une fraction des responsables politiques de cette France du printemps 1940 est prête à basculer vers l’Allemagne, à accepter l’Occupation et donc ce qui deviendra la collaboration avec sur le fond un antisémitisme au plus haut niveau de l’État. L’antisémitisme de Pétain est affirmé dès la deuxième scène. De Gaulle veut infléchir le cours de l’Histoire. Sa femme, Yvonne de Gaulle, est son premier soutien, mais très vite les événements les séparent. Yvonne et ses enfants se lancent sur les routes de l’exode. Charles rejoint Londres. Il veut faire entendre une autre voix : celle de la Résistance. Il y a plusieurs films en un dans «De Gaulle» : un sur la débâcle, un sur le début d’un destin, un sur une histoire d’amour. C’est une aventure extrêmement dynamique qui nous est ainsi contée n’omettant pas un aspect thriller haletant car au moment où il décide de partir à Londres, « le Général » devient un traître, un fugitif aux yeux des autorités françaises et il risque sa vie à tout moment.

Le spectateur est amené à se poser une question qui reste encore sans réponse : qu’est-ce qui peut pousser un homme, avec ses limites et ses forces, à faire un choix politique et personnel aussi incroyable ? Sans trouver la réponse, il se laisse emporter par le jeu magistral des acteurs dans la peinture de ce qui constitue une grande tragédie de notre Histoire.

Jean Segonne

Classé sous :Actualités Balisé avec :cinéma, critique, de gaulle, histoire

Chronique ciné : Jojo Rabbit, une satire anti-haine

29 juin 2020 By Redaction

USA 2019

Réalisation : Taika Waititi

Durée : 1 H 48

Avec : Roman Griffin Davis, Thomasin MCKenzie, Scarlett Johansson

Voici une mascarade qui opte pour le second degré cynique avec les infortunes d’un petit garçon aryen embarqué dans la jeunesse hitlérienne, cette entreprise de haine et de massacre. Nous sommes en Allemagne dans les années 1940. Le petit Jojo frêle et maladroit est moqué par ses camarades. Pour tromper sa solitude, il s’invente un confident, un ami imaginaire, une figure paternelle de substitution : Adolf Hitler ! Un jour, sous les combles de sa maison, il découvre une jeune fille juive abritée par sa mère. Sa vision du monde est mise à l’épreuve. Cette découverte au sein même de son foyer va, peu à peu, mettre à mal nombre de ses préjugés. Pas dans l'immédiat car, dans un premier temps, la surprise de cet événement et l’image de la trahison qui en découle vont le repousser dans les retranchements de son monde illusoire.

A cette occasion, les pires inepties du pouvoir nazi deviennent à l'écran le vecteur d'un humour absurde dans un registre a priori léger qui a pour objectif de dénoncer la gravité du formatage de la pensée de toute une population. Mais devant la révélation d'une réalité terriblement complexe, tout ce que Jojo définissait comme noir ou blanc n'a plus lieu d'être. Cette prise de conscience grandissante sera exacerbée par la pureté d'une émotion inédite et qui, par sa seule force, va lever la brume du cerveau "nazifié" de Jojo. Dès lors, les teintes colorées de son monde lumineux vont perdre de leur éclat, la simplicité rassurante des frontières entre le bien et le mal qu'on lui avait inculqué se fragilisera et l'image de son meilleur pote Adolf se fissurera afin de laisser place à son vrai visage pitoyable. Le réalisateur nous montre alors cette part de dualité qu’il y a en chacun de nous et que nous devons endurer, sous peine de sombrer dans nos peurs, avec les conséquences néfastes que nous connaissons.

Tout cela est assez gros en apparence, scandé de gags qui permettent au film de rester drôle sans basculer dans l’indécence. Qui plus est la finesse se fait jour, par petites touches d’abord, puis elle devient de plus en plus présente avec poésie, au point d’émouvoir complètement. Il revient à Scarlett Johanson qui interprète la mère avec sa voix singulière, d’incarner seule la douleur, la mélancolie et la fragilité du monde adulte.

Jean Segonne

 

Classé sous :Actualités Balisé avec :cinéma, critique, jojo rabbit, nazisme, satire

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