La Semaine du Minervois

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Peyriac : la téléconsultation en fonction à la pharmacie

18 mai 2022 By Redaction

La borne de téléconsultation telle qu’elle se présente © D. Storaï

Comment accéder aux soins quand il n’y a pas de docteur sur place, ce qui est le cas au village, et que ceux des environs sont surbookés ou absents ? C’est pour apporter ce service aux habitants que Bruno Cassagnol a mis en place une borne de téléconsultation médicale dans sa pharmacie.

Cet appareil n’a pas vocation à remplacer un médecin mais peut s’avérer fort utile en dépannage et dans diverses situations (fièvre, angine, otite, petits bobos, etc.) au lieu de se rendre aux urgences. Son mode d’emploi est facile : il suffit d’insérer sa carte vitale et de suivre le guidage digital sur l’écran. Après avoir créé son compte (apporter son téléphone portable pour récupérer le numéro et sa carte bancaire), le patient doit répondre à un questionnaire simple avant d’entrer en contact, via l’écran, avec le médecin qui s’occupera de lui. Celui-ci peut demander au patient d’effectuer sur place des prises de constantes physiologiques (tension, température frontale, pouls, etc.), car la borne dispose d’équipements de mesure également connectés (thermomètre, tensiomètre, oxymètre, stéthoscope, otoscope, dermatoscope) pour qu’il puisse diagnostiquer, par visioconférence, la plupart des pathologies.

Les données lui étant transmises en direct, il peut rédiger le bilan de consultation et une ordonnance, si nécessaire. Comme pour toute consultation, la feuille de soins est éditée et transmise par le médecin à l’assurance maladie afin d’être remboursé. La borne étant située dans un local clos, la visio-consultation respecte l’intimité du patient.

D. S.

Classé sous :Actualités Balisé avec :consultation, désert médical, médecin, peyriac, pharmacie, téléconsultation, visio-consultation

La Livinière : création d’un service de téléconsultations médicales à la pharmacie

22 février 2022 By Redaction

Afin de pallier au manque de médecin dans le village, Claire Souloumiac, pharmacienne, a aménagé en décembre 2021 une petite salle de téléconsultations médicales dans sa pharmacie. On peut s’y rendre et recourir à une téléconsultation avec l’aide, si besoin, de la pharmacienne.

Claire Souloumiac a fait aménager une salle dédiée à la téléconsultation © Meichelus

Claire Souloumiac a repris la pharmacie le 1er octobre 2016. Une vocation : “Je voulais être pharmacienne à mon compte depuis l’âge de 5 ans ! J'ai eu la chance de pouvoir exercer mon métier à La Liviniere, ce qui me tenait aussi à cœur, toute ma famille étant originaire du coin”, nous confie-t-elle. “Après beaucoup d’hésitations, on a choisi la plateforme Maiia utilisée par plusieurs confrères qui en sont satisfaits”, précise-t-elle. “Nous avons décidé de proposer ce service en partie suite à l’annonce du départ à la retraite du médecin du village, mais aussi parce que nous en avons ressenti le besoin lors de gardes, ou le samedi, ou encore lorsque les médecins sont trop sollicités et que les médicaments que nous pouvons conseiller sans ordonnance ne suffisent pas. Les patients sont plutôt rassurés de bénéficier d’une alternative et de savoir vers qui se tourner au cas où…” En effet, l’un des principaux objectifs de la mise en place de ce service de proximité est de pouvoir réagir face à une situation problématique sans encombrer les urgences, et sans laisser l’état de santé du patient se dégrader. “Il peut également s’agir du renouvellement d’un traitement au long cours en attendant de pouvoir consulter le médecin traitant”.

Un service apprécié

“Bien sûr, la téléconsultation ne remplace pas le suivi par un médecin traitant mais elle répond à un besoin spécifique à un instant T.  Si nécessaire, nous pouvons accompagner la téléconsultation et utiliser des objets connectés tels que l’oxymètre, le stéthoscope, l’otoscope et le tensiomètre”, explique Mme Souloumiac. Le déroulement de la téléconsultation est simple : “Nous installons le patient dans une pièce dédiée face à un ordinateur équipé d’une webcam, nous nous connectons à la plateforme, entrons les données du patient, puis le médecin prend contact et questionne le patient sur ses antécédents et ce qui l’amène à consulter. Lorsque le diagnostic est posé et le traitement établi, le médecin nous adresse l’ordonnance via une messagerie sécurisée. Si besoin, lors de la consultation, nous pouvons également envoyer des documents tels que des résultats d’analyses”.

Un moyen de faciliter la prise en charge

La pharmacie propose un service de téléconsultations médicales gratuit © Meichelus

La téléconsultation rend plus facile, de manière ponctuelle, la prise en charge médicale, notamment lorsque le médecin traitant est indisponible. “À ce jour, le dispositif est encore peu connu du grand public, et peu utilisé”, précise Mme Souloumiac. “La crise du Covid a renforcé notre rôle de professionnels de santé de proximité, avec la vaccination par exemple. En ce qui me concerne, je souhaiterais, en tant ‘qu’enfant du pays’, apporter ma pierre à l’édifice pour lutter contre la désertification médicale et aider à faire face aux difficultés d’accès aux soins notamment pour les personnes âgées qui vivent dans des hameaux reculés… Leur permettre - à mon humble niveau - de rester chez elles le plus longtemps possible…” 

Un cadre rassurant

“Depuis la crise du Covid, les patients peuvent bien sûr teléconsulter directement depuis chez eux, en utilisant diverses plateformes”, précise Claire Souloumiac. Néanmoins, téléconsulter un médecin à la pharmacie permet de bénéficier d’un cadre rassurant. Il suffit de prendre rendez-vous en appelant ou en venant sur place. Il faut aussi se munir de sa carte vitale et d’un moyen de paiement (carte bancaire) pour régler la téléconsultation qui sera ensuite remboursée par l’assurance maladie, exactement comme lorsqu’on se rend dans un cabinet médical.

Anouk Journo

Contact : pharmacie Occitane à la Livinière

Tél : 04.68.91.48.93 - pharmacie.souloumiac@gmail.com

Classé sous :Actualités Balisé avec :Claire Souloumiac, covid, désert médical, La Livinière, médecine, pharmacie, téléconsultation

La Une de notre édition du 22 novembre 2018

21 novembre 2018 By Redaction

Classé sous :La Une de cette semaine Balisé avec :caunes minervois, Chorale du Chiffon rouge, désert médical, IGP Terre du Midi, Kultur'Elles, la Redorte, minervois, montagne Noire, pénurie médicale, Siran, Ventenac Minervois, Villeneuve Minervois

ALLO DOCTEUR ?

21 novembre 2018 By Redaction

Le paysage médical change. Beaucoup de médecins ne veulent plus ni vie sacerdotale longtemps pratiquée dans les cabinets des libéraux, ni finir médecin de campagne en service dans de longues tournées à travers champs ou faisant face à des files interminables dans les salles d'attente. Avec ça, les nouveaux médecins ne veulent pas venir habiter dans nos campagnes telles que la nôtre, préférant rester proches des centres urbains, même s'ils aspirent à vivre en zone rurale. Galère. Les médecins du Minervois préparent leur départ en retraite. Après être partis en campagne à la recherche de remplaçants, ils battent en retraite. On a même vu des maires se déplacer jusque dans les facultés de médecine ventant les mérites de leur village. Les déserts médicaux avancent sûrement. Pour faire face, en guise de solutions s'ouvre la piste du salariat au sein de centre communal de santé. Les communes devenant les patrons, allégeant les médecins des tâches administratives. A l'époque du grand tout libéral,  voilà que nos supers docteurs en blouse blanche se retrouvent employés aux côtés de ceux de la fonction publique. Cette évolution s'accompagnerait-elle aussi d'un changement de pratiques de leur part influant sûrement notre rapport à la médecine ? Sous cette condition et contre un salaire bloqué, on comprend que les médecins veulent s'assurer une vie privée paisible et travailler un nombre d'heures raisonnable. Si ce petit monde jusque là habitué aux envolées salariales s'engage vers gagner moins et travailler moins, il faudra toutefois qu'en face l'offre reste amplement suffisante et assure ses objectifs. La santé est un service public. Mais vu la rareté du praticien on a de quoi s'interroger. Aujourd'hui pour plus de conforts, les tranches horaires travaillées du médecin diminuent, mais en même temps, les salles d'attente désemplissent. Avec plus de rationalité et de rigueur, il ne faudrait pas que la consultation médicale devienne une offre rare et limitée. On peut aussi observer dans certains centres médicaux la suppression des consultations sans rendez-vous donnant alors l'impossibilité de rencontrer son médecin quand son avis est pressant et sans vouloir abuser des services d'urgence.
Catherine Jauffred

Classé sous :Edito Balisé avec :Catherine Jauffred, désert médical, docteur, médecin de campagne, minervois

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