La Semaine du Minervois

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Menaçantes alliances

4 mars 2021 By Redaction

Les islamo-gauchistes, vous en avez entendu parler j’imagine ? Cette emballante histoire (euh non, ce sont les médias qui s’emballent, je confonds) jetant dans la mêlée ministres, intellectuels conservateurs, journalistes, professeurs, chercheurs en sciences sociales… Manquerait plus que les économistes orthodoxes, hétérodoxes ou non genrés s’y mettent. Ça s’en donne à cœur joie, ça se vole dans les plumes, le stylo entre les dents, ça aiguise sa tirade plus punchline que Cyrano, ça dégaine sa grosse tribune… Les bruits de Paris nous parviennent mais ont perdu de leur superbe, en chemin. Qu’est-ce qu’un islamo-gauchiste pourrait bien représenter pour un Olonzagais, une Caunoise ? Y a pas un minaret à l’horizon. Comment nos amis conservateurs-de-droite pourraient-ils dénigrer les gens de gauche, dans le coin – à part les traiter d’écolo-fascistes, à l’instar de quelques vignerons hélicophiles ? J’ai la recette et quelques suggestions pour eux : on prend un groupe de gens pas bien, bizarres, pauvres, marginaux, glandeurs, ou un peu de tout ça en même temps, et on l’accole aux gens qu’on veut rendre suspects d’accointances avec les premiers, c’est louche, ils doivent mijoter un coup fourré… Au hasard, ça pourrait donner : assistano-bien-pensants, migranto-écologistes, gitano-bobos, saisonnio-associatifs, anarcho-paysans, punko-élites… Facile non ? Oui, oui, parce que la gauche – de cœur, pas la politicienne, l’électoraliste – s’intéresse aux opprimés. Pas comme la droite, pour s’enorgueillir de sa charité, non : parce qu’être à gauche, c’est s’insurger contre les inégalités. Pas que celles qui nous touchent, celle qui affectent le voisin aussi, voire plus si c’est pire pour lui. Et oui, si les races n’existent pas, si hommes et femmes sont égaux, malheureusement, être basané ou être de sexe féminin, ça signifie encore traverser la vie avec un sac à dos lesté. Et quand on est et basané et de sexe féminin ? Ça c’est l’intersectionnalité. Facile, non ? Sauf que nos amis ministres, intellectuels et journalistes de droite disent que non, on est pas une femme, on est pas noir, on s’appelle pas Mohamed, on est français, y a que des Français, tous égaux. En droits, en chances. Sous le tapis, les femmes noires, les gays en chaise roulante, les basanés de seconde génération que l’on regarde toujours comme des étrangers dans leur pays de naissance...

Antoine Cauchy, scribouillo-vigneron

Classé sous :Edito Balisé avec :edito, gay, handicapé, islamo-gauchiste

Et ça continue encore et encore…

18 février 2021 By Redaction

Qui aurait pensé que les façons de faire des grands groupes industriels auraient changé avec la nouvelle donne environnementale ? C'est vrai que lorsque l'on parle d'éoliennes, on pense tout de suite, énergie renouvelable, donc propre, donc bonne pour l'environnement. Que nenni ! Un parc d'éoliennes de 120m de haut n'a jamais eu d'effets positifs sur l'environnement proche surtout quand la production électrique qu'elle génère est principalement dédiée à l'exportation. La région est évidemment propice à l'installation de telles machines en raison de vents réguliers et constants, cependant, le territoire, lui ne s'y prête guère en raison des patrimoines viticole, naturel et culturel. Encore une fois, l'administration française démontre son talent inné pour les situations absurdes et son manque de communication d'un service à l'autre. Comme nous le mentionnions dans notre avant dernière édition, la commune de Siran et plusieurs autres dans les gorges de la Cesse, sont en finalisation d'une labellisation Grand Site de France ainsi qu'en attente de l'aval de l'Europe pour l'obtention d'un AOC déjà reconnu par l'état (pour les vignobles entourant Siran). Comment peut-on en parallèle ne serait-ce qu'entrevoir la possibilité de planter 9 éoliennes de 120m de haut au beau milieu ou du moins de le faire miroiter à une entreprise en quête de terres encore « vierges »? Alors que la décision finale reviendra bel et bien à la préfecture (donc à l'état), toutes les autres administrations locales sont vent debout contre l'installation de ces éoliennes qui ne rapportent, de plus, que très peu de revenus localement. Les populations affectées ne sont que très rarement au courant de tels projets qui évoluent en sous-marins jusqu'à leur émersion, généralement synonyme de passage à l'acte. Aux citoyens donc d'être vigilants et solidaires afin d'éviter de se faire planter une éolienne en plein milieu de « leur » vue de la région. La mobilisation n'est pas prête de faiblir et ses monstres d'aluminium n'auront jamais la côte tant que leur taille et leurs objectifs ne s'adapteront pas aux réels besoins locaux et non à ceux des industriels.

Classé sous :Edito Balisé avec :edito, éolienne, industriels, rieux, Siran, vignobles

Les aquis d’aquì

3 juillet 2020 By Redaction

La France des villes se verdit quand celle des campagnes s’assèche. Au lendemain du deuxième tour des élections municipales, dans de nombreuses cités, les gauches et les écolos ont réussi certaines alliances heureuses. La tendance de fond est à se détourner des partis historiques pour tenter l’engagement vert. Face à une situation écologique gravissime et toujours mise au second plan des politiques, il semble qu’il faudra encore beaucoup d’élections pour qu’une mobilisation politique soit à la hauteur. Le lendemain, on a entendu le président Macron réagir à la Convention citoyenne sur le climat : il a bien entendu son peuple “qui veut manger local et isoler sa maison”. Il a évoqué sa promesse de poursuivre les programmes pour isoler les habitations : on est sauvés, on pourra supporter les étés caniculaires enfermés dans nos salons ! Sursaut individualiste, recul sur soi, déni des politiques ? On est encore loin de solutions adaptées. Qu’à voir chez nous, au coeur du désastre écologique, au premier plan de l’extinction des espèces, où vivent les premières victimes européennes du dérèglement climatique, les élections sont le lieu de résistance inversée. L’idée qui anime quelques villageois énervés est de faire barrage aux idées neuves. On savait déjà que la vague “pelut” avait provoqué quelques allergies il y a trente ans, mais à l’heure où de nombreux nouveaux villageois s’investissent au village, faudrait quand même pas “déconner”. Il ne s’agirait pas que la ruralité change plus vite que les villes ! Bon, faut pas mentir, quelques listes citoyennes portent des projets écologiques, ont réussi à mélanger les cultures et à jouer collectivement. Dans certains villages, elles se sont imposées face au vide et se sont construites entre tradition et nouveauté. Ailleurs en revanche, le recul sur soi est à l’oeuvre. On a vu rejaillir un certain racisme qui ne dit pas son nom. La peur du changement, de l’urgence et des propositions a remis en exergue cette idée floue et dangereuse qu’être né ici vaudrait bien mieux qu’un programme d’actions.

Catherine Jauffred

Classé sous :Edito Balisé avec :écolo, edito, municipales

Pan dans les reins

9 avril 2020 By Redaction

« Contre le virus, le glyphosate », me jetait un vigneron riant, pleins poumons ! Alors que les régions de l’est et d’Ile de France frisent les sommets de la pandémie en France, le pays d’Oc est plus épargné. Ce qui ne veut pas dire que l’épidémie ne sévit pas ici et que les mesures de protection sont à prendre avec moins de rigueur. Bien au contraire ! L’Aude et l’Hérault ont leur lot de décès et d’hospitalisés. En Minervois, des cas signalés sont signalés et pas mal de jeunes. Dans les Ehpad, tout le monde est sauf. L’économie et la vie locale en revanche prennent un grand coup dans les reins. Et même si les hirondelles sont arrivées et que la compagnie des vignerons poursuit son travail dans les vignes (la nature n’attend pas), les caveaux tournent au ralenti. Les cuves ne se vident pas, les salons sont annulés. Certains commerciaux sont quasi arrêtés. Toute la chaîne de la restauration et les hébergeurs est en berne. Tous se demandent comment survivre jusqu’à cet été et si même l’été sera. Avec si peu de vente, les éleveurs voient leurs troupeaux grossir. Seuls les commerces de proximité travaillent plein pot mais au risque d’être contaminés. Les artisans sont quasi à l’arrêt. Comme toute l’économie mondiale, le Minervois va se retrouver bien asséché et devra se réinventer. Une grande solidarité est à espérer avec un retour radical au local. Seul espoir. Pour un journal comme le nôtre, le calcul est simple. Les rentrées ont diminué de 80%. Pourtant l’information, le lien à vous lecteurs, aux démarches pratiques, à toutes les organisations pour bien se nourrir, se soigner et se protéger restent indispensables. Cette crise, faudra la passer et en sortir grandi. Plus que la loi du marché, la loi du vivant et qu’après soit mieux qu’avant. Résilience ? D’abord pour arrêter l’hémorragie pour la suite du confinement, nous allons sortir un journal une semaine sur deux. Mais ce n’est pas pour vous lâcher. Encore plus aujourd’hui nous avons besoin de voix. Nous vous offrons un abonnement à 1 euro par mois pendant deux mois avec la possibilité de s’abonner sur internet, et pour l’info, nous espérons vous tenir informés encore plus souvent via le site internet. Restons vivants, restons liés.

Catherine Jauffred

Classé sous :Edito Balisé avec :edito, minervois

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