La Semaine du Minervois

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Rieux : Calandreta, il n’y a pas que les anciens qui parlent occitan !

26 avril 2022 By Redaction

Communiqué de presse

A la Calandreta, tous les enseignements sont dispensés en occitan. Cette école, associative laïque est reconnue d’utilité publique. Elle est sous contrat avec l’Éducation Nationale et dépend du rectorat de l’académie de Montpellier.

La calandreta Los Cascamèls de Rieux accueille 56 calandrons (élèves) en immersion, encadrés par deux employés en CDI, une employée en contrat aidé, une jeune en service civique, une apprentie, et trois regentas (enseignantes). 2021 a été l’année de la concrétisation de nombreux objectifs et le début de nouveaux projets. Depuis la rentrée, les enfants ont ainsi la chance d’expérimenter une fois par semaine l’escòla de l’endefòra (école du dehors), une demi-journée d’enseignement en extérieur, au contact du vivant, sur un terrain de garrigue, mis à disposition par plusieurs propriétaires et aménagé par les parents.

Une énergie collective pour la culture occitane et un soutien financier vital !

Los Cascamèls, c’est aussi une équipe de parents, la communauté des bénévoles, des associations et entreprises partenaires, des donateurs et donatrices grâce auxquels la langue et la culture occitane perdurent. Les conditions sanitaires ont grandement affecté les revenus liés aux manifestations culturelles annulées. La loi Molac, qui prévoit le financement des écoles associatives en langues régionales par les mairies (15 communes concernées pour 56 enfants) tarde à être appliquée depuis mai 2021. Or l’école s’est lancée dans de nombreuses réalisations, comme l’installation d’un préau et d’une salle de garderie. Elle a besoin de moyens pour poursuivre l’œuvre d’éducation à l’environnement, ainsi que le projet pédagogique centré autour de la transmission des valeurs de paix, de coopération et de respect, qu'elle s'est fixé. Les dons sont déductibles des impôts à hauteur de 66%. Pour la rentrée 2022-2023, il reste des places en moyenne et grande sections pour les enfants nés en 2017 et 2018.

N’hésitez pas à venir nous rencontrer à l’école pour discuter de la scolarisation de votre enfant !

Contact : loscascamels@gmail.com

Pour les enfants du territoire du Sud-Minervois s'adresser à la calandreta Lo Cigal à Bize : calandreta.locigal@gmail.com

Classé sous :Actualités Balisé avec :calendreta, école, éducation, los Cascamèls, occitan

Rieux : Les collégiens bien à l’heure de l’Europe

29 mars 2022 By Redaction

Les drapeaux de la Roumanie, de l’Italie et de la Pologne ont flotté, du 14 au 18 mars, sous ceux de la France et de l’Europe sur le portique à l’entrée du collège. Ce pavoisement particulier saluait la présence d’élèves et de professeurs venus de ces pays. Explications...

Photo souvenir pour le carnet

C’est dans le cadre du programme européen Erasmus que les collégiens ont participé à des échanges avec leurs homologues de quatre établissements situés à Targu Bujor (Roumanie), Stroza (Pologne), Lisbonne (Portugal) et Lampedusa (Italie). Initié en septembre 2019, ce projet intitulé “Vers l’horizon et au-delà” s’est concrétisé par un séjour d’une semaine à Lisbonne en mars 2020. La pandémie a arrêté le programme mais, cette semaine, les quatre délégations sont venues à Rieux selon les mêmes modalités. Chaque délégation se compose d’élèves volontaires de la cinquième à la troisième et de professeurs les encadrant, le tout formant un groupe mixte de 18 jeunes et d’autant d’accompagnateurs. Tous ont préparé leurs différentes rencontres dont l’ensemble sera consigné dans un carnet de voyage rédigé (en deux langues : celle du pays d’origine du groupe et en anglais) et illustré par les jeunes au fur et à mesure de leurs périples. Le but du projet est que ces jeunes européens apprennent à se connaître et à mieux connaître les autres pays à travers leur mode vie, les us et les coutumes.

Le séjour mérinvillois

La migration des oiseaux, un sujet qui a intéressé les adolescents

Ainsi, le lendemain des retrouvailles et de leur installation à Rieux, le groupe est allé visiter Caunes et découvrir son marbre. Le mercredi, les jeunes se sont rendus dans les familles de leurs correspondants français. Le jeudi, le groupe s’est déplacé à Montpellier où il a rencontré l’association SOS Méditerranée, visité l’aquarium et assisté à un concert au Corum. Les jeunes sont aussi allés se familiariser avec la migration des oiseaux à Gruissan. L’avant-dernier jour a été consacré à la découverte d’œuvres sur le voyage à travers un visionnage de films qui a donné lieu à un travail présenté le lendemain. En mai, les mêmes délégations se retrouveront à Lampedusa, île du sud de l’Italie connue pour ses plages où abordent des milliers de migrants désirant s’établir en Europe. Hélas, les séjours prévus en juin en Roumanie et en Pologne ont été annulés, les villes d’accueil étant trop proches de la frontière ukrainienne. En remplacement, le périple s’achèvera à Bruxelles, capitale de la Belgique où siègent plusieurs institutions de l’Union européenne.

“L’avenir passera par ces jeunes”

Mercredi, pendant que les élèves étaient chez leurs correspondants locaux, une petite cérémonie attendait leurs professeurs au collège. Le principal, Christophe Dussargues, y avait aussi convié Bernard Yagues, maire de Rieux (venu avec son adjointe Mme Le Pallec) ainsi que les conseillers départementaux Alain Giniès et Françoise Navarro-Estalles. Le principal s’est “félicité de la mise en place de ce projet et de sa finalisation. [...] Ça a été difficile entre le Covid et maintenant la guerre en Ukraine. [...] Ces échanges Erasmus montrent la chance que l’on a d’être européen”. Les élus ont pu discuter de l’importance pour “nos” jeunes ruraux de découvrir l’interculturalité en se rendant sur place et en participant à des activités originales. Alain Giniès a conclu : “La différence de culture amène de la richesse humaine. Nous sommes heureux de ce partage qui s’appelle aussi solidarité. L’avenir passera par ces jeunes. J’espère qu’en se connaissant plus et mieux grâce à ce type de rencontre, on pourra vivre dans un monde de paix.”

Texte et photos Danièle Storaï

Classé sous :Actualités Balisé avec :éducation, Erasmus, europe, Italie, Pologne, rieux, Roumanie, SOS Méditerranée

Environnement : la Région lance la première étape de sa concertation citoyenne, le Plan Noé

24 mars 2022 By Redaction

La région Occitanie lance la construction d’un plan nature qui “permettra à tous les citoyens de s’impliquer dans la protection de l'environnement et de prendre conscience de l’importance de la nature tout en vivant en bonne santé grâce à ses bienfaits”.

Les habitants d’Occitanie sont donc conviés à répondre à un questionnaire jusqu’au 27 mars pour partager leur lien à la nature, que ce soit dans leur quotidien ou dans leurs actions. Elle sera suivie d’un “hackathon” regroupant élus, sportifs, experts, associations environnementales et d’éducation populaire et jeunes engagés pour enrichir le plan d’actions et faire émerger des propositions innovantes. Les réponses au questionnaire permettront aussi d’alimenter ce futur catalogue de propositions. En mai, la Région lancera une consultation citoyenne en ligne autour desdites propositions d’actions de ce plan, dont l'adoption interviendra en novembre 2022.

Pour répondre au questionnaire aller sur : jeparticipe.laregioncitoyenne.fr/project/plan-noe-occitanie/questionnaire/participez

Classé sous :Brèves Balisé avec :éducation, environnement, hackathon, plan Noé, protection

Bize : une classe… fourmillante de projets !

2 mars 2022 By Redaction

Anne Glaud, professeure des écoles à Bize-Minervois, vient d’inviter une quinzaine de collègues passionnés par la pédagogie coopérative à une journée d’auto-formation hors temps scolaire, pour se rencontrer, échanger, et enrichir mutuellement leurs pratiques pédagogiques.

Anne Glaud expliquant le déroulement d’une journée de classe

Samedi 12 février, un franc soleil permet au petit groupe de prendre le café de mi-journée dans la cour de l’école élémentaire de Bize, devant les portes grandes ouvertes de la classe de CE2/CM1. Treize enseignants ont répondu présent à la proposition de passer quelques heures ensemble afin de partager des pratiques, des questionnements et des soucis professionnels. En effet, leur métier est en évolution constante, peu reconnu (vu les salaires) et confronté à une multitude de défis en tous genres (attrait du numérique hors classe, enseignement inclusif, gestion de la crise sanitaire, conflits à gérer…). La formation continue se rétrécissant à peau de chagrin, les praticiens s’inspirant de la pédagogie Freinet (voir plus bas) se réunissent au sein de l’association ICEM 11 (Institut Coopératif de l’Ecole Moderne). Ils profitent ainsi de sessions d’approfondissement – parfois pendant le temps scolaire – et de mutualisation d’outils pédagogiques.

Un temps de travail de préparation important

Après une matinée déjà bien studieuse, Anne Glaud passe une partie de l’après-midi à présenter son travail : l’organisation temporelle et spatiale d’une journée scolaire, avec des objectifs d’apprentissage clairement définis. L’évaluation se fait en co-gestion “maître-apprenant”. Le temps personnel de préparation de l’enseignante, en amont de ce processus, force l’admiration. D’autre part, la maîtresse expose, à chaque rentrée en septembre, ses objectifs aux parents d’élèves, pour les inviter à devenir des partenaires à part entière. En septembre aussi, il y a un gros travail de méthodologie à absorber par les écoliers : la journée est rythmée “au cordeau”! Les autres collègues de l’école ne pratiquent pas la pédagogie coopérative mais madame Glaud se sent bien intégrée. Et l’autonomie accrue de ses élèves, en arrivant dans la classe supérieure, est saluée par tous, même plus tard au collège.

Des outils pertinents pour être acteur de ses apprentissages

L’espace de la classe est utilisé au maximum des possibilités : faire tenir vingt-six jeunes dans un local de taille assez réduite, avec ateliers et matériels divers, représente une gageure supplémentaire. Le beau temps arrivé, il n’est pas rare qu’un atelier de lecture soit installé à l’air libre, à toute proximité de la salle de classe bien sûr. Journal scolaire, classeurs programmatiques et cahiers d’auto-évaluation, tableaux muraux divers et variés, outils de recherche personnelle, propositions d’exposés et préparation de projets, font partie des incontournables. Beaucoup de travaux scolaires se faisant en duo ou en petits groupes, des casques anti-bruit sont disposés sur un pan de mur pour celles et ceux qui veulent se concentrer sur une exploration de texte ou sur une résolution de problèmes mathématiques.

Ne manquent que les outils un peu vintage utilisés au siècle dernier pour composer les textes du journal scolaire : la presse et les petits caractères en plomb sagement alignés en attente d’encrage, clin d’œil nostalgique au lointain monsieur Gutenberg ! Mais le traitement de texte par ordinateur a remplacé le matériel d’imprimerie avec pertinence.

Considérer la dimension sociale de l’enfant, voué à devenir un être autonome, responsable et ouvert sur le monde.

L’exposé d’Anne Glaud suscite grande écoute et questionnements auprès de ses pairs. Certains participants sont venus de près, comme la directrice de l’école de Pouzols, qui a croisé Anne lors de remplacements, et qui, en recherche, veut “aller plus loin” au niveau de sa pratique professionnelle. Les autres se sont déplacés depuis tout le département, avec même une enseignante ariégeoise ! Le but ultime de cette pédagogie, théorisée par l’enseignant Célestin Freinet au sortir de la Première Guerre mondiale, (avec aussi des emprunts plus récents à la méthode Montessori) : “aider l’enfant-élève à apprendre naturellement”, comme il a appris à marcher et à parler, sans oublier de le former à une citoyenneté éclairée… Tout un programme !

Texte et photo Christiane Lehmann

Célestin Freinet (1896-1966)

Mutilé de guerre à 70 % (une balle lui a perforé le poumon), il adapte dans les années 1920 son enseignement pour tenir compte de son état de santé. Manquant de souffle et de voix forte, les leçons magistrales sont remplacées par une palette de méthodes alternatives. Mais également dans l’objectif de favoriser le libre arbitre, l’esprit critique des futurs citoyens. Aidé de son épouse Elise Freinet, et un peu plus tard par un réseau d’instituteurs, syndicalistes comme lui, il développe toute une série d’outils pédagogiques : texte libre, dessin libre, correspondances interscolaires, imprimerie et journal scolaire, enquêtes, réunions de coopérative. Peu avant sa mort, il théorise sa pratique en énumérant 30 invariants pédagogiques. Mais, dès 1921, il écrit : “En tâtonnant, l’enfant cherche sans cesse, consciemment ou non, la réponse essentielle et constructive aux problèmes complexes que lui pose la vie”. La pédagogie Freinet questionne profondément le rôle et le fonctionnement de l’école dans la société.

Classé sous :Actualités Balisé avec :Anne Glaud, auto-formation, Bize, Bize-Minervois, Célestin Freinet, classe, éducation, Montessori

Éducation dans l’Aude: des élus en soutien

31 janvier 2022 By Redaction

Les élus du conseil départemental de l'Aude et des communes dénoncent la gestion de la crise dans l’Éducation nationale et soutiennent la mobilisation des AESH

Mercredi 19 janvier, avait lieu un conseil départemental de l’Éducation nationale, instance de concertation regroupant les services de l’Éducation, les syndicats de professeurs et de parents d’élèves et les représentants élus du conseil départemental et des communes. À cette occasion, les syndicats ont souhaité affirmer deux avis (motions) à l’attention de l’instance. Le premier concerne le manque de moyens pour l’école inclusive et l’accompagnement d’enfants en situation de handicap (AESH) avec une demande d’augmentation de moyens. Le second avis appelle à une révision de la gestion de l’épidémie en proposant un protocole sanitaire simplifié, la mise en place de campagnes de tests préventifs et l’augmentation de moyens humains et techniques pour faire face à la crise Covid. Sur ces deux avis proposés au vote, les élus départementaux et communaux se sont prononcés favorablement, Sébastien Gasparini, vice-président du conseil départemental, rappelant que “là où le ministère de l’Éducation connaît des défaillances évidentes, les collectivités, elles, proposent des solutions allant au-delà de leurs compétences obligatoires (distribution de masques aux élèves, distribution de matériel et renforcement des équipes d’agents, mise en place de capteurs CO2 dans les collèges depuis le mois d’avril 2021, etc.). Il y a un manque criant de considération et de concertation entre les services de l’État et les collectivités.” Les élus exprimant également un “soutien ferme et massif” à la demande d’augmentation de moyens pour les AESH et rappelant que “le droit à l’éducation pour tous les enfants, quel que soit leur handicap, est un droit fondamental”. Dans l’Aude, “la situation n’est pas acceptable avec des écoles qui n’ont aucun accompagnement depuis le mois de septembre ou sont sous-dotées”.

Classé sous :Actualités Balisé avec :AESH, Aude, Conseil Départemental, éducation, élus, soutien

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