
Le 13 mars à la salle polyvalente, une conférence sur la trufficulture était présentée par Christine Robin, des pépinières éponymes qu’elle gérait avec son frère Bruno succédant à leur père Max et trente-cinq employés à Saint-Laurent du Cros dans les Hautes-Alpes. Au préalable, dans ses propos introductifs, le maire, Alain Giniès et président de l’ATA (Association des Trufficulteurs de l’Aude) mettait en garde les acheteurs de plants contre certains revendeurs qui n’offraient pas toujours des produits de qualité. Il invitait les planteurs à se fournir des plants certifiés à la coopérative trufficole. Il a insisté sur le fait que les planteurs doivent être des producteurs et acquérir des connaissances qui évoluent tous les jours étant accompagnés par des spécialistes.
Dans son exposé, Christine Robin, en présence de Philippe Raynal, le technicien commercial, a développé devant une assistance d’une trentaine de personnes, les différentes phases de recherche qui ont permis, après 23 ans, et un million d’euros investis d’affirmer en première mondiale une production contrôlée de truffes blanches made in France. Il s’agit de la tuber magnatum Pico, star des truffes, connue sous le nom de truffe blanche du Piémont ou truffe blanche d’Italie la plus rare et la plus chère. Des explications parfois techniques ont été abordées sur les différentes processus partant de 182 souches de champignon, le travail sur la mycorhisation contrôlée et les techniques avancées (contrôle biomoléculaire) dans le cadre de l’organisation de qualité sous licence contrôle de l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement). Les plants mycorhizes contrôlés sont de haute performance. Les propos qui ont suivis portaient sur la gestion, le choix des terrains de plantation, notamment en ce qui concerne l’exposition et la température, la qualité du sol, calcaire drainant et par une analyse physico-chimique. En fin d’exposé cette pépiniériste passionnée a répondu aux diverses questions de l’assistance et une visite de son établissement est envisagée.
Guy Cano