Naïma Quartet est né en 2016 à Montpellier, sous la houlette de sa chanteuse/contrebassiste Naïma Girou. Balancée dès son plus jeune âge aux sons des grands du jazz, Naïma suit depuis son parcours de chanteuse/musicienne inlassablement et c'est donc tout naturellement qu'elle a fondé son propre band. À ses côtés, trois musiciens exceptionnels : Jules Le Risbé au piano, John Owens à la guitare et Thomas Doméné à la batterie. Ces quatre-là ne tarderont pas à s'accorder, dans tous les sens du terme. Sous des influences communes allant de Betty Carter à Sarah Vaughan, en passant par John Coltrane ou encore Abbey Lincoln… le Naïma Quartet compose un jazz à la fois pur et personnel, un jazz qui fait voyager ! Le fruit de leur travail est délicat ; c'est doux, c'est rythmé, ça groove ici ou là… le tout étant sublimement construit autour de la voix, noyau sur lequel se greffent différents tempos. Riche de tous ces sons, Naïma Quartet s'envole alors de scène en scène pour faire vivre sa musique, son jazz, qu'il partage au fil des rencontres. S'ensuivent diverses collaborations comme avec Abdu Salim, de belles reconnaissances (Prix du public 2017 au Crest Jazz Vocal) et un premier album "Sea of Red", sorti en 2019. Entre jazz classique et jazz moderne, c'est une réelle fusion des styles qui offre une véritable palette de sonorités. Après cette longue période confinée durant laquelle le quartet nous avait déjà offert deux nouveaux singles, Naïma Quartet revient fort d'un nouvel opus sorti en mars dernier et intitulé "Zéphyr".
Une brise de douceur avec "Zéphyr"
Ce deuxième album du Naïma Quartet porte bien son nom de "Zéphyr". Il est autant agréable que le vent, qu'il est tout aussi fin que la toile de coton. Onze titres qui nous emportent entre compositions et quelques pépites réarrangées. "Zephyr to my flame" ouvre la danse sur un ton ensoleillé, qui à travers la rythmique n'est pas sans rappeler le chaud jazz brésilien. Puis vient "Miroir", un des deux titres interprétés en français (avec "La femme"), où Naïma pose d'abord sa voix juste et sensuelle à souhait sur de calmes échanges avec sa contrebasse, avant de s'embarquer dans une mesure plus cadencée soutenue par les chorus. "Throw it away" d'Abbey Lincoln est revisité tout en finesse avec juste ce qu'il faut de saturation à la guitare. On notera la collaboration anglophone de Jess Maderson et Julian Barrett sur "Rucksack" à la touche groovy, sur un "Doll factory" teinté de rock et où les vocalises survolent les riffs de guitare, ainsi que sur "Fantastic creatures" qui reflète à merveille la parole des notes, les solos s'enchaînent, les instruments se questionnent et se répondent et chacun trouve sa place d'improvisation. "Zéphyr" est un album à écouter en boucle, tellement il apporte joie et gaîté, rêves et douceurs, tout en ayant ces fourmis dans les pieds… À n'en pas douter que le Naïma Quartet est à savourer en concert, alors pour tout savoir sur le groupe et les prochaines dates, rendez-vous vite sur www.naimaquartet.com ou sur Facebook
Fan Leclerc