
Mentions anciennes : [villa de] Feralibus, 1110 ; villam de Ferrals, 1215 ; l’église de Ferrals, 1551. étymologie : ancien occitan ferral, probablement au sens de “forge” (Hamlin). Ferrals-les-Montagnes doit son nom au latin ferrum avec suffixe -al ; le “lieu où l'on produit du fer” (www.minervois-caroux.com/fr), “mines de fer ou forges” (Wikipédia et Achard).
La présence de fer, et d'anciennes mines, a donc donné son nom au village. Le minerai de fer avait une grande importance dans l'antiquité et au Moyen Âge, ce qui a amené la richesse aux territoires qui en possédaient. L'expression française “employer les grands moyens” peut se traduire par “emplegar lo fèrre e lo fuòc”.
Claude Achard donne pour sobriquet aux habitants de Ferrals-les-Montagnes “los reddes”, les raides, ceux qui ont de la morgue. Mais aussi “los gavachs”, les montagnards (péjoratif). Lo gavach (du catalan gabatx), c'est celui qui vient de la montagne, comme saisonnier le plus souvent. Il est pauvre et vêtu chichement. Ce qualificatif est péjoratif et moqueur. Pour les Catalans, le gabatx, c'est le languedocien, surtout celui de l'Aude, et ils se moquent l'un de l'autre (Català borro, gabatx pòrc). Mais pour les gens du “Pays Bas”, c'est le Cévenol, le Rouergat ; pour ceux-ci, c'est le Lozérien, l'Auvergnat. Òm es totjorn lo gavach de qualqu'un, dit-on. Pourtant, le proverbe nous dit : los gavachs an pas que la farda de grossièra. Les gavachs n'ont que les habits qui sont grossiers.
à propos de Ferrals, Achard comme Mistral citent le proverbe : a Ferrals son reddes coma de pals (à Ferrals, ils sont raides comme des piquets).
Los masatges, les hameaux :
Authèse, dont l'étymologie est obscure (Hamlin). Si quelqu'un a une explication, merci de nous la faire parvenir !
Campredon, le champ rond, dont nous avons dejà parlé ici.
Peyrefiche, du latin petra ficta, “pierre plantée”. Pèira ficada, pèira fichada o pèira ficha, nous dit Mistral : nom vulgaire des monuments celtiques appelés peulvans ou menhirs. En Velay, on croit que, la nuit de Noël, les pierres druidiques tournent lentement sur elles-mêmes. Mais le nom de Pèiraficha peut aussi désigner une borne, un monolithe marquant la limite d'une propriété, ou même balisant un chemin dans les zones sujettes au brouillard.
Yves Séguier