La Semaine du Minervois

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Le saviez-vous ? Des arbres, témoins historiques, abattus

20 avril 2021 By Redaction

Dans cette nouvelle chronique, « Le saviez-vous ? », notre correspondante, Virginie Pospisil Puente, propose de nous faire partager ses recherches et ses rencontres

Août 1944 : les Allemands se retirent progressivement du Minervois en laissant derrière eux de douloureux souvenirs. Certains habitants sont encore parmi nous pour témoigner. Marcel Julien, enfant de Caunes-Minervois, du haut de ses 95 ans, raconte que l’occupant prévoie son repli en empruntant la route Carcassonne-Caunes-Lespinassière pour retourner en Allemagne. Afin d’assurer une protection continue, des trous d’homme de deux mètres de long, quatre-vingt centimètres de large, un mètre cinquante de profondeur sont creusés en bordure de la route tous les cinq mètres. En cas d’attaque par voie aérienne ou terrestre, les soldats pourront se mettre à l’abri. Les maquisards ne sont pas loin.

Ces trous ont été creusés par les jeunes hommes du village mais n’ont jamais servi : l’occupant n’a pas subi d’attaque le long de la route ; elles avaient lieu souvent aux entrées de village et carrefours. L’hiver suivant, ces trous ont été bouchés en effectuant une plantation de robiniers dont certains sont encore en place. Depuis trois ans, ces arbres qui ont une histoire liée à la guerre de 1939-1945, sont coupés et bien évidemment, ils ne sont pas remplacés. Ils « appartiennent » au Département pour l’essentiel. Leur aspect rachitique n’a pas de quoi ravir : les coupes sont mutilantes et d’un coup de cisaille ou de tronçonneuse, l’histoire s’envole à tout jamais. Le hic, c’est que l’Histoire ne s’écrit plus, comme si en temps de paix, l’immobilisme s’imposait. Alors à quand leur classement ou leur remplacement ?

Texte et photo Virginie Pospisil Puente

Classé sous :Brèves Balisé avec :arbres, histoire, Le saviez-vous, occupation

Chronique au fil de l’eau : quand une femme valait trois fois moins qu’un homme

10 mars 2021 By Redaction

Qu’elle soit galante héritière des premières précieuses, raffinée et intellectuelle salonnière ou honnête bourgeoise, bonne chrétienne, qu’elle soit encore le piller nourricier et besogneux des roturiers ou du petit peuple, porteuse d’eau ou de cailloux, qu’elle soit peut-être une belle gueuse que l’on court ou alors cette fille de joie tarifée… A toutes ces « sorcières comme les autres », et en l’approche de cette prochaine « journée internationale des droits des femmes », cette chronique leur est dédiée.

Sur le vaste chantier d’un homme pressé

Riquet veut tenir ses engagements auprès du roi et de Colbert. Il a promis de réaliser son grand œuvre dans les délais impartis, c’est-à-dire en huit années et donc quasiment « au pas de charge ». Dès qu’il est adjudicataire des travaux et qu’il peut se lancer dans l’aventure, il organise très vite le travail et le répartit en différents chantiers. Fin 1666 il occupe déjà mille sept cents ouvriers et début de l’année suivante il dépasse les deux mille. « Tous les jours j’augmente le nombre » dit-il. Alors que fin 1669 Toulouse et Naurouze sont réunis, ce sont déjà huit mille « têtes » qui ont été mis à l’ouvrage, près de mille d’entre eux étaient des femmes. Au plus intense de l’entreprise, ils seront jusqu’à 12 000 terrassiers.

Embaucher d’honnêtes et pieuses dames

Alors que la majorité des travailleurs provient des exploitations agricoles à proximité du futur canal des deux mers, notre entrepreneur royal se retrouve devant une pénurie d’effectif. La situation est particulièrement critique lorsque vient la fin de l’été, que les blés sont à couper, les vignes à vendanger et les semailles à effectuer. Irritant quelque peu les propriétaires ruraux qui offrent des salaires plus bas, Il recrute pourtant à tout va. Sur des affiches placardées aux endroits de rassemblement, sur les places où se déroulent les marchés et les « loues » (criée de l’embauche), il annonce les conditions. Et il veut également toucher la main-d’œuvre féminine. Il lui faut du personnel en suffisance. Comme les premières qualités alors demandées à la femme sont d’être honnête et bonne chrétienne, suivant les principes vertueux de cette chère modestie, Riquet s’adresse donc aux curés. Ceux-ci introduiront ses alléchantes propositions dans leurs prêches et sermons, lui apportant ainsi un appui influent auprès d’un auditoire affable et crédule.

Économie et avancement avec les femmes

La démarche est judicieuse et, dans une lettre, Riquet explique ainsi à Colbert « Ce me sera une économie et un avancement de besogne de me servir des femmes pour le transport des terres avec paniers. Travaillant à forfait, elles feront autant de travail que les hommes qui travaillent à la journée. Il ne m’en coûtera pas tant et je verrai plus tôt la fin de mon entreprise ». Il paye en effet 8 à 10 sols par jour (il débuta même jusqu’à 20 sols avant d’avoir quelques remontrances, des propriétaires, des bourgeois et même des évêques) soit 10 livres par mois (environ 25 €/ms) et ce salaire est défini par « tête ». Or si un homme vaut une tête, il faut trois femmes pour l’équivalent. Et les finances de notre bon Pierre-Paul Riquet s’en trouvent fort aise, les femmes coûtent ainsi trois fois moins cher que les hommes!

Véronique Herman

Classé sous :Actualités Balisé avec :canal, economie, femmes, histoire, Riquet

Villeneuve : témoigner pour laisser des traces du passé

3 février 2021 By Redaction

Une partie du collectif de pilotage, de g. à d. : Guy Cano, Daniel Gros, Christine Debaisieux, Yannick Séguier et Alain Giniès

Le 20 janvier, un collectif de pilotage géré par Christine Debaisieux et Mickaël Abrial se réunissait à la mairie de Villeneuve-Minervois. Il a pour but la réalisation d’un film par Yannick Séguier, auteur, réalisateur et metteur en scène. Son titre pourrait être « La vie d’avant » et aura pour thème : « La vie se raconte à travers la mémoire de vie ». Il devrait durer de 45 à 60 minutes et être présenté cet été. Une quinzaine de sujets pourraient être abordés, tels que la vie quotidienne du village, les harkis, l’école ou la vie des femmes dans le passé. L’idée du film part du constat que notre monde contemporain va très vite, que les mémoires locales et familiales se délitent et se perdent. Le but de ce film est donc de capter la mémoire au travers de témoignages et de tisser un lien intergénérationnel collectif, local et familial qui intégrera plus fortement les jeunes générations.

 

 

Classé sous :Brèves Balisé avec :film, histoire, patrimoine, villeneuve

Caunes : la dernière revue Histoire et généalogie en Minervois est disponible

8 janvier 2021 By Redaction

L’association Histoire et Généalogie en Minervois communique que la revue 121 est disponible au siège de l’association ou dans ses différents points de vente.

Au sommaire figurent : Plaidoyer pour des archives en danger par Robert Marty, Pouzols-Minevois et le camin romieu par Bernard Cauquil, Pèlerins et chemins de pèlerinage dans le sud de la France (compte-rendu des conférences d’Adeline Rucquoi) par Bernadette Taillefer, Bernard Cauquil, Thierry Tarbouriech, Description du mobilier funéraire provenant de la tombe du pèlerin par Virginie Pospisil Puente, Matrice d’imprimerie de la Confrérie des Pèlerins de Narbonne par Virginie Pospisil Puente, Autres décès de pèlerins par Bernadette Taillefer, José Puente, Azille, la Restanque et l’eau - II par Marc Rieux, La révolte de 1907 dans le Midi viticole à travers la presse parisienne et la presse régionale – V par Jean-Luc Garcia, Le café de Villeneuve-Minervois par Bernadette Chaix.

La permanence du samedi ouvre ses portes de 10 heures à 12 heures au 22, rue Pontus de la Gardie.

Possibilité de la commander en ligne via le site www.minervois-gen.org

Renseignements : 04.68.24.59.58.

Classé sous :Brèves Balisé avec :caunes, généalogie, histoire

Canal du Midi : petite chronique au fil de l’eau

14 décembre 2020 By Redaction

Au début il y avait les « voitures »

Premier volet d'une nouvelle chronique hebdomadaire consacrée à la navigation sur le canal du Midi, il s’agira de relier les fils de l’eau, de l’espace, et du temps, pour construire une trame qui va naviguer en d’humbles propos sur l’évolution du transport et de la vie de ces passionnants « gens de l’eau ». Ces petits morceaux choisis seront également ponctués de brèves notes évoquant le contexte historique selon les époques, depuis la création de ce chantier titanesque et «génial» que mena le «maître d’œuvre et créateur», Pierre-Paul Riquet.

Lettre de voiture de la « Compagnie des anciens patrons du canal du Midi ».  Datée du 2 avril 1857 à Bordeaux, elle concerne 435 « bûches de campêche » (bois de teinture) pesant 10 471 kilos. Remarquez la qualité et le symbolisme de la grande vignette gravée  avec la fourmi qui est une représentation allégorique du travail des constructeurs du canal. Le terme "lettre de voiture" a été conservé dans le transport de marchandises pour désigner encore aujourd'hui la lettre document contractuel qui harmonise les conditions générales des transports. © coll. musée de la Batellerie et des Voies navigables de Conflans-Sainte-Honorine

Des barques construites dès 1673

Si le qualificatif « obsessionnel » peut être appliqué à l’idée de Pierre-Paul Riquet en concevant ce fameux « canal du Languedoc », la motivation économique et commerciale en est tout autant l’instigatrice. De ce fait, alors que la liaison entre « Mer océane et Méditerranée » n’est pas encore possible, notre sieur Riquet encourage dès 1673 la construction de « barques de postes » pour des passagers mais aussi et surtout des « barques de voiture » pour les marchandises. Son bon atavisme de «fermier de gabelles », rodé à collecter taxes et impôts, lui fait prévoir bien évidemment le système des droits à payer sur le transport en fonction de la nature des marchandises et de leur poids.

Des « voitures » sur le miroir d’eau

Ce terme de « voiture » est utilisé depuis le XIIe siècle*. Il désigne alors uniquement le chargement qui est transporté, quel que soit le véhicule utilisé. Mulet, âne bâté, chariot, bateau… et barque seront donc chargés de « voiture ». Dit en ancien français « veiture », la source du mot en latin est « vectura » soit « action de transporter » voire aussi « coût du transport », ce qui lie donc de façon évidente « véhicule » à « voiture » ou encore à la notion de « fret ». Et c’est ainsi que par monts et par vaux, passant par malle, coffre ou caisse qu’elle désignera aussi, cette voiture, de « contenu » qu’elle était, deviendra le contenant. Soumise à l’accélération du temps qui s’est mis à passer de plus en plus vite, la voiture s’est lestée de sa charge pour devenir « véhicule » au XVIIIe siècle. Ensuite elle prit de la vitesse au point de dépasser l’automobile à la fin du XIXe pour se concentrer sur nos engins motorisés actuels. Rien d’étonnant dès lors que la Marie-Thérèse, dernière barque de patron du canal du Midi construite à partir de plans datant de l’époque de Riquet, veuille se « ranger des voitures » et couler une vie paisible sur le miroir d’eau de son cher canal.

Véronique Herman

*Source H. Blanchet docteur en linguistique ancienne

Classé sous :Actualités Balisé avec :barques, canal du Midi, histoire, histoire fluvial, voiture

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