La Semaine du Minervois

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Economie : bilan de campagne 2019-2020 des ventes de vins en vrac en Occitanie

21 janvier 2021 By Redaction

Malgré la crise sanitaire le marché des vins en vrac se porte plutôt bien, mais on constate des disparités en fonction des types de produits.

La crise sanitaire de la covid 19 est l’élément marquant de cette campagne. À partir de mars 2020, cette crise freine pendant plusieurs semaines la distribution des vins (fermeture des établissements de restauration hors foyer, fermeture des caveaux, annulation des salons et des événements socio-culturels, réduction du tourisme, etc.). Malgré cela, la campagne 2019-2020 présente un volume cumulé satisfaisant pour les transactions de vins sans IG (indication géographique) et IGP (indication géographique protégée) vendus en vrac. Ce bilan masque néanmoins d’importantes disparités selon le type de produit.

 

Bilan très positif pour les vins IGP bio

Avec 1,2 million, les vins sans IG présentent le volume de transactions le plus faible de ces cinq dernières années (-  15,5 %). Les vins rouges sont les plus impactés. Toutefois, avec un prix moyen de 80,9 €/hl, les vins sans IG bénéficient d’un cours en constante augmentation depuis 4 ans (+ 3,5 % par rapport à 2018-2019, +  11 % par rapport à 2016-2017). Les vins IGP s’en sortent bien. Avec 6,8 millions d’hectolitres (Mhl), les volumes de transactions sont en augmentation (+  2,8 %). Toutes les couleurs sont concernées. Le cours augmente également avec un prix moyen à 93,1 €/hl (+ 2 %). Les vins IGP biologiques connaissent une campagne très positive. Les volumes de transaction (213 000 hl) augmentent de + 30 % par rapport à la campagne précédente. À 182,3 €/hl, le prix des vins IGP bio poursuit sa croissance (+ 5,5 %). Les difficultés rencontrées par le marché des vins AOP (appellation d'origine protégée) vendus en vrac s’amplifient. Le volume des transactions (0,44 Mhl) chute de 33 % par rapport à 2018-2019. Les prix baissent globalement de - 10 %.

Le marché des vins AOP vendus en vrac en Occitanie est marqué par un recul important sur la campagne 2019-2020. Les vins AOP du Languedoc souffrent particulièrement avec une perte de volumes et de prix. Le CIVL (Conseil interprofessionnel des AOC du Languedoc et des IGP Sud de France) enregistre un volume de transactions de 363 500 hl, soit une baisse de près de - 26 %. Le prix moyen, 141,3 €/hl, diminue de - 2,4 %.

Source : FranceAgriMer

Classé sous :Actualités Balisé avec :2019-2020, AOC, covid-19, IGP, ventes, Vin

Made in Bas-Rhône

24 septembre 2020 By Redaction

Drôles de vendanges… Presque un mois d’avance selon certains, des carignans déjà rentrés depuis une semaine à un degré potentiel qu’on n’aurait même pas espéré en surmaturité « dans le temps ». Et des syrahs qui végétaient encore sur pied à 11°5, par-ci, par-là. Elles auront été cueillies (secouées serait plus approprié) au moment où vous aurez la Semaine entre les mains, mais bon, ça fait un sérieux décalage. Des syrahs pas mûres alors qu’il faut rajouter de la flotte dans les cuves de carignan ? C’est papy qui n’en aurait pas cru ses oreilles – oui, je sais, papy n’a pas connu la syrah, mais elle fait partie des usages loyaux et constants reconnus par l’INAO (Institut National des Appellations d'Origine), trouvez l’erreur… Aïe, je m’égare. A l’époque, on rentrait ses raisins à la cave, on était payé au kilo/degré, on était pénalisé si on ramenait du raisin moins mûr que les autres, et à l’inverse on était bonifié de quelques hectos si on améliorait la moyenne. Ça rééquilibrait la rémunération des vitis en coteaux, plus difficiles à travailler et moins productifs, et de ceux qui avaient des terres en plaine, plus fertiles. Deux éléments sont venus bouleverser cet écosystème coopératif où tout le monde s’y retrouvait à peu près, et où les caves coop arrivaient à sortir des minervois qui n’avaient pas à rougir de la concurrence des indépendants, à prix doux en plus : l’irrigation et, je crois, l’éloignement générationnel et physique des coopérateurs de leur outil de transformation, la coopérative. Résumons, avant de développer : on arrose alors on produit tellement qu’on s’en fout d’être payé moins cher à l’hecto, et on refile ça au directeur de la cave, à l’œnologue et à leur suite, à eux de faire des pieds et des mains pour qu’au final ça se vende… sinon on les vire. Et à l’apéro, on boira du pastis de toute façon.

Les branchements au BRL (Bas-Rhône-Languedoc) ont transformé le rapport de forces qui existait entre vignes de plaine et de coteaux (certains coteaux, parce que d’autres sont équipés). Et les vignerons coopérateurs, plus nombreux d’année en année à s’équiper de lances à eau ou de goutte-à-goutte, ont pesé dans la balance démocratique des caves pour réduire l’écart de paiement à l’hecto des raisins destinés aux vins de table, IGP et AOP. En plus, avec tous les engrais chimiques sur le marché, on a pu arriver à des rendements de 200 hl/ha avec une maturité « acceptable », de quoi s’en mettre plein les fouilles avec du pipi de chat – quand, de leur côté, quelques modestes Mohicans du causse continuaient à apporter du raisin de vignes greffées par papa, si ce n’est grand-papa, et même s’il était déclassé (sorti de l’AOP) pour taille non conforme parce que papa avait formé huit bras au lieu de six, il allait par la magie du toboggan de la cave enrichir la cuvée « prestige ». Il va sans dire que le même « tchapotage » marche à sens inverse, et que les syrahs qui ont à boire jusqu’aux vendanges sont « dispatchées » un maximum en AOP (plus payant) et ce qui reste part en IGP.

J’en arrive au deuxième élément : qu’est-ce que ça donne comme pinard, ces magouillages ? De plus en plus, les vitis des coteaux vendent leur raisin à « Gérard », « Jeff » ou « Paul », des négociants qui ont compris que la qualité payait, ou bien arrachent pour planter ailleurs (adios les jolis paysages du Minervois, bonjour les pins qui s’enflamment comme des allumettes). Et les « gros » (et les moins gros, bien sûr) de la plaine continuent à vouloir être payés leur dû, pressent le citron sans s’apercevoir qu’ils sont en train de réduire à néant le magnifique outil que leur avaient légué les anciens : une cave COOPERATIVE ! Déconnectés qu’ils sont d’avec le métier de vigneron vinificateur, ils ne s’imaginent plus le boulot que c’est de faire du bon vin avec du bon raisin. Le raisin devient une simple monnaie d’échange, une bouillie informe vendangée à la machine (pendant viticole de ce minerai animal qui donna ces somptueuses lasagnes de cheval) dont la quantité doit se transmuter en pièces sonnantes et trébuchantes. In fine, on a le vin qu’on mérite, du vin caca-cola, du blanc qui retourne l’estomac, du rosé décoloré au charbon et du rouge aux copeaux...

Est-ce que cela peut durer ? Que laisseront nos amis coopérateurs – sans blague, je suis pour que l’esprit coopératif se perpétue, je comprends tout à fait qu’on ait pas envie de faire et de la vigne, et de la cave, et de la vente, et de la paperasse, et de l’oenotourisme, etc. – à leurs filles et fils ? La clientèle française boit moins mais mieux, et c’est une tendance qui devrait s’accentuer. Les étrangers trouveront de plus en plus à s’approvisionner en vins de chez eux pour le bas de gamme et rechercheront l’excellence des appellations françaises pour les grandes occasions. Et la souveraineté alimentaire, tellement dans l’air du temps, risque d’imposer une utilisation rationnée et intelligente de l’eau et des terres fertiles, peut-être d’ici peu… Alors quoi, on continue de tirer sur la ficelle ou on fait volte-face pendant qu’il est encore temps ?

Antoine Cauchy

Classé sous :Edito Balisé avec :AOP, coopérative, IGP, Vin, viticulture

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