Qui aurait pensé que les façons de faire des grands groupes industriels auraient changé avec la nouvelle donne environnementale ? C'est vrai que lorsque l'on parle d'éoliennes, on pense tout de suite, énergie renouvelable, donc propre, donc bonne pour l'environnement. Que nenni ! Un parc d'éoliennes de 120m de haut n'a jamais eu d'effets positifs sur l'environnement proche surtout quand la production électrique qu'elle génère est principalement dédiée à l'exportation. La région est évidemment propice à l'installation de telles machines en raison de vents réguliers et constants, cependant, le territoire, lui ne s'y prête guère en raison des patrimoines viticole, naturel et culturel. Encore une fois, l'administration française démontre son talent inné pour les situations absurdes et son manque de communication d'un service à l'autre. Comme nous le mentionnions dans notre avant dernière édition, la commune de Siran et plusieurs autres dans les gorges de la Cesse, sont en finalisation d'une labellisation Grand Site de France ainsi qu'en attente de l'aval de l'Europe pour l'obtention d'un AOC déjà reconnu par l'état (pour les vignobles entourant Siran). Comment peut-on en parallèle ne serait-ce qu'entrevoir la possibilité de planter 9 éoliennes de 120m de haut au beau milieu ou du moins de le faire miroiter à une entreprise en quête de terres encore « vierges »? Alors que la décision finale reviendra bel et bien à la préfecture (donc à l'état), toutes les autres administrations locales sont vent debout contre l'installation de ces éoliennes qui ne rapportent, de plus, que très peu de revenus localement. Les populations affectées ne sont que très rarement au courant de tels projets qui évoluent en sous-marins jusqu'à leur émersion, généralement synonyme de passage à l'acte. Aux citoyens donc d'être vigilants et solidaires afin d'éviter de se faire planter une éolienne en plein milieu de « leur » vue de la région. La mobilisation n'est pas prête de faiblir et ses monstres d'aluminium n'auront jamais la côte tant que leur taille et leurs objectifs ne s'adapteront pas aux réels besoins locaux et non à ceux des industriels.