La Semaine du Minervois

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Publication : de roc en buis, par les ruelles de Minerve et les sentes du Causse…

25 février 2022 By Redaction

Il y a l’atelier et la galerie d’art Sant Rustic, il y a la “Colombe de lumière”, il y a les œuvres de Jean-Luc Séverac disséminées comme graines de beauté aux quatre coins du monde chez des particuliers, au sentier de Mayronnes ou dans le chœur de l’église de Minerve. Et il y a un semis d’œuvres plus discrètes mais non moins remarquables à découvrir au village ou aux alentours…

© G.Chatillon
© G.Chatillon

Il y a 5 années environs, est né un projet à partir d’amitiés croisées : offrir au passant et au marcheur de garrigues un aperçu des œuvres “hors les murs” de Jean-Luc Séverac, en les faisant résonner avec des textes poétiques divers. L’idée originelle de ce projet de livre été suggérée par Marie-Thérèse (Mimi), l’épouse et l’inspiratrice, esthétiquement sur la même longueur d’onde que son mari. Elle était soucieuse d’encourager la création de Jean-Luc, et de valoriser son travail, encore et encore. D’autre part, l’attirance de Mimi pour la poésie de Léon Cordes, matérialisée par le soin apporté à la tombe de l’écrivain au cimetière du village, était bien réelle. La confluence d’aptitudes diverses en photographie et en informatique (Gilles Chatillon et Richard Lehmann de Pouzols) ont permis d’éditer à compte personnel un ouvrage modeste mais haut en couleurs. La fille de Léon Cordes ayant donné son aval au projet, Mimi a donc sélectionné quelques-uns de ses poèmes préférés.

Parmi les textes retenus, des légendes locales créées par Michèle Villalonga-Picou ont aussi pu entrer en résonance avec deux sculptures de Jean-Luc : l’une est en voie d’effacement ( le profil monumental d’une tête d’homme roulée et polie par les crues du Brian, encore visible pour un œil prévenu à l’aplomb de la Malvoisine), l’autre est en voie d’oubli ( la gueule d’un animal mythique que Jean-Luc avait baptisé “la murène”, dans sa petite grotte bouchée par les travaux au niveau des remparts nord de Minerve). La présence de l’artiste est bien gravée dans le roc ou dans le buis : il suffit de lever les yeux, d’arpenter les ruelles, de pousser la porte de l’église Saint-Etienne, de descendre dans le lit des deux rivières qui bordent le village (ah ! les nostalgiques parties de pêche à la crevette narrées par Jean-Luc lorsqu’il préparait de délicieuses grillades d’agneau dans le foyer de sa cheminée…). L’on peut aussi traîner ses guêtres sur le Causse de Minerve : l’endroit était devenu pour Jean-Luc un lieu de prédilection pour de longues virées chasseresses ou bucoliques, en compagnie de ses chiens fidèles, partis bien avant lui, et de compagnons de route à l’écoute de ses anecdotes savoureuses !

L’ouvrage porte une dédicace ainsi rédigée par la main même de l’artiste : “Merci chère Christiane et Richard, pour ce premier et si réussi livre : une partie de mon travail sera désormais connu ! Et quel bonheur et honneur d’être encore une fois avec mon grand et regretté ami Léon Cordes.”

Les œuvres “à l’air(e) libre” sont souvent des “têtes”, humaines ou animales, qui vont nous accompagner encore longtemps dans nos pérégrinations mêlant profonde amitié et admiration émue.

Christiane Lehmann

Richard Lehmann avait aussi réalisé un site consultable en ligne : jeanlucseverac.pagesperso-orange.fr

Classé sous :Actualités Balisé avec :Colombe de Lumière, Jean-Luc Séverac, minerve, publication

Minerve : le créateur de la Colombe de Lumière s’en est allé

7 février 2022 By Redaction

Le village de Minerve est en deuil ; il a perdu un ami et l’un de ses plus fervents ambassadeurs, Jean-Luc Séverac.

Jean-Luc Séverac avec Mimi, son épouse, devant une sculpture multi-matière de Jean-Luc, dans leur galerie

L’intérêt de Jean-Luc Séverac pour l’archéologie, la géologie, l’histoire et particulièrement la période cathare, l’art, la culture occitane et son désir de le partager a grandement participé à l’ouverture du village sur le monde. Originaire de Capestang, il a connu Minerve grâce à sa grand-mère qui l’amenait à vélo alors qu’il était tout petit. Il a follement aimé ce village sans jamais s’en lasser, lui a donné une âme, une histoire, un patrimoine culturel et artistique, dont la Colombe de Lumière connue dans le monde entier. Il tire hélas son ultime révérence à l’âge de 85 ans, mais laisse derrière lui un riche héritage culturel et patrimonial que la génération actuelle doit consacrer.

Retenu par deux amours, sa future épouse et Minerve

Au bal de la Saint-Étienne, en 1960, au café de la Place, Jean-Luc, qui vivait déjà à Minerve par attachement à ce lieu, et une jeune fille du village, Mimi, sa future épouse et sa muse, dansent ensemble pour la première fois. Ils se sont mariés un an plus tard, ont donné naissance à deux enfants, Guilhem, disparu précocement et Magali, la maman de leur petit-fils. Issus de milieux éloignés, artistique pour Jean-Luc (danse et musique), agricole pour Mimi (ses parents étaient vignerons), les tourtereaux s’engageront dans une belle aventure en créant, en 1963, un atelier-galerie au village.

Le mal du pays, la clairvoyance, le patrimoine

Mimi et Jean-Luc le jour de leur mariage

Les jeunes mariés partent dans la Creuse, Jean-Luc y exerce le métier de professeur de dessin. Le mal du pays s’est vite fait sentir et les voilà revenus à Minerve. Jean-Luc, fervent amoureux du village, ne cessera, tout au long de sa vie, de mettre en valeur le patrimoine environnant avec passion et clairvoyance. Il fut à l’origine du syndicat d’initiative, du Musée d’archéologie, fut créateur du groupe artistique de Minerve, participa à plusieurs émissions télévisées, fut conseiller municipal. Tout cela sans se détourner un seul instant de son art. Le couple a vécu mai 68 à Minerve avec les chanteurs occitans, plus tard avec le festival Léon Cordes. Il coédite aussi un livre de poésie avec Léon Cordes, dont Jean-Luc est le dessinateur. Plus tard il publiera De roc en buis, consacré aux sculptures qui sont à découvrir dans le village, puis Entrebecs et cançons, coédité avec Gérard Zuchetto aux éditions Troba Vox, un entrelacement entre la poésie, la gravure et la culture occitane. Les poèmes de Gérard, ami de longue date, sont créés à partir des gravures de Jean-Luc, qui est aussi à l’origine de l’actuel festival de calligraphie et de gravure présenté par l’association des Photographes Voyageurs. Sans oublier sa contribution à L’écho des Corbières (journal viticole). Avant de vivre de son art, Jean-Luc fut aussi vigneron.

Jean-Luc et son art

Jean-Luc est adepte de l’art roman, ses premières sculptures en sont inspirées. Son art n’a pas cessé de s’enrichir de nouvelles techniques, telles la sculpture sur galets de rivière, les compositions, avec comme matériaux de prédilection ceux trouvés localement : marbre, aragonite, bois flottés des rivières, mais aussi de matériaux composites, fruits de ses recherches. De ces matériaux sont nés de nombreuses sculptures, mais aussi des peintures alliant plusieurs techniques. Jean-Luc était en perpétuelle recherche, toujours passionné. Quand les tourments de la vie sont venus, il s’est dirigé vers la gravure, qu'il réalisait à partir de polystyrène, une technique qu’il a inventé et qui ne nécessite ni presse ni acide. Cela lui a permis de continuer ses travaux graphiques et techniques. Une de ses dernières expositions se déroulait au CIRDOC à Béziers, avec la complicité de son ami Gérard Zuchetto, mêlant les écrits poétiques de ce dernier avec les gravures et les sculptures de Jean-Luc, qui fut toujours inspiré par la culture et l’amour de son pays. Jusqu'à ses derniers moments, il dira de son village : “J’en fais tous les jours le tour et je ne m'en lasse pas, je me régale”.

La Colombe de Lumière par Elodie, du village, qui a obtenu le premier prix lors d'un concours photo à Minerve

La Colombe de Lumière

Une de ses œuvres les plus connues, connue mondialement même, est la Colombe de Lumière, située sur le parvis de l’église. C’est une œuvre de paix et de pardon, dédiée aux cathares avec l’inscription : “ALS CATARS 1210”. Elle n’est pas de matière mais de lumière, la seule façon pour l’auteur de représenter les cathares étant l’absence de matière. “Les cathares étaient des êtres d’esprit, j'ai donc voulu travailler la lumière et que le soleil se couche sur cette lumière. La colombe n’est pas un symbole cathare mais c’est ainsi que j’ai pensé ma sculpture et je reconnais que je l’ai bien réussie”, nous confiait Jean-Luc il y a un an. L’été, l’ombre de la pierre se projette sur l’église, la colombe reste lumière.

Anne Pech-Lafitte

Toute l'équipe de la Semaine du Minervois adresse leurs très sincères condoléances à sa famille.

Hommages :

Perte d’un ami et d’un acteur de la cause occitane

L’artiste Jean-Luc Séverac a été enterré à Minerve ce lundi 31 janvier. Sa sculpture la plus connue est bien évidemment cette colombe dédiée als catars. Il expliquait : “C’est une sculpture de lumière, un signe solaire, un monument de la paix. La lumière, le soleil et la paix sont les forces que le catharisme voulait représenter. Les cathares s’étaient élevés au-dessus de la matière. Voilà pourquoi je n’ai pas fait une colombe de pierre, mais une colombe de lumière. La lumière, c’est-à-dire l’absence de matière, est la seule chose qui puisse symboliser le catharisme.” Il avait également offert un Christ de buis à l’église de Minerve. Né à Capestang (le 16 novembre 1936), il était tout à la fois peintre, graveur et sculpteur. Avec son épouse Marie-Thérèse, fille du village, ils transformèrent leur maison en centre d’art Sant Rustic pour présenter leurs œuvres. Artiste reconnu, il exposa en de nombreux lieux, petits et grands : Paris, Cannes, Guéret, Fontrevaud, Carcassonne, Pézenas, Béziers, Mayronnes, Caunes, Paraza… En 1974, il illustra Le petit livre de Minerve d’un autre enfant du pays minervois, Leon Còrdas. En 2018, c’est le livre de poèmes de Gérard Zuchetto, Entrebèscs e cançons (éd. Troba Vox) qu’il illustre. Les deux amis présentèrent plusieurs fois l’œuvre commune, comme au CIRDÒC (novembre 2018) ou à l’Ostal Sirventés (Carcassonne, févrièr 2020). Malade, l’artiste invente une technique de gravure lui demandant moins d’efforts physiques pour poursuivre sa volonté permanente de création.

Tout artiste porte en lui une part d’universel ; Jean-Luc Séverac y rajoutait tout naturellement un attachement indéfectible à la terre d’Oc": “L'IEO d'Aude saluda la memòria e las òbras d'un grand amic del moviment occitan, d'un grand artista e d'un òme d'Òc, amb tota nòstra simpatia pels amics e la familha.”

Alan Roch

L’association Menerbés communique

Notre président d'honneur, Jean-Luc Séverac, vient de nous quitter. C'était un grand artiste et un homme animé d'une vraie passion pour Minerve et son patrimoine. Rien ne le symbolise mieux que l’œuvre qui l'associe au village pour toujours, la Colombe de Lumière qui exalte le sacrifice des cathares qui ont péri sur le bûcher en 1210. L'artiste et son œuvre sont emblématiques de Minerve.

Jean-Luc fut l'un des fondateurs du musée de Minerve, avec passion il partait à la recherche du moindre vestige pour l'enrichir. C'est ainsi qu'il découvrit l'une des plus belles pièces du musée actuel : une épingle cruciforme trouvée au dolmen des Lacs. En tant qu'élu au conseil municipal, il a toujours défendu le musée et le patrimoine avec ardeur. Il fallait entendre avec quelle passion il se remémorait encore ces derniers mois les joutes qu'il avait soutenues au conseil municipal de son temps pour soutenir le musée ! C'est avec gentillesse qu'il avait accepté en mai 2017 la présidence d'honneur de notre association, nous considérant en quelque sorte comme ses continuateurs dans ce domaine. L’association Menerbés vous convie à retrouver Jean-Luc raconter avec chaleur l’épopée des origines du musée de Minerve dans un petit film tourné il y a 3 ans, que vous trouverez sur le site association-menerbes.fr, rubrique “actualités”, “In memoriam Jean-Luc Séverac”.

Classé sous :Actualités Balisé avec :Colombe de Lumière, décés, Jean-Luc Séverac, minerve, sculpteur

La Une de notre édition du 3 février 2022

3 février 2022 By Redaction

Classé sous :La Une de cette semaine Balisé avec :abattage, arbres, décés, Jean-Luc Séverac, platanes, pouzols, sculpteur

Minerve : décès de Jean Luc Séverac, les obsèques lundi

29 janvier 2022 By Redaction

Crédits photo : Artistes-en-minervois.com

Le sculpteur Jean Luc Séverac, natif en l'Hérault, est décédé. Sa sépulture aura lieu lundi 31 janvier à 9h45 au bout du pont de Minerve, ou à 10h à l'église.

Jean-Luc Séverac, avec son épouse Marie-Thérèse native de Minerve, ont pensé leur maison pour qu'elle se transforme en salle d'exposition de leurs œuvres, l'espace " Sant-Rustic ". C'est l'auteur de la stèle en pierre " Als catars, la colombe de lumière " et du Christ en buis de l'église du village.

Classé sous :Actualités Balisé avec :Jean-Luc Séverac, sculpteur

L’histoire cathare filmée à Minerve

16 mai 2018 By Redaction

Bogres, une variante de bougres, signifiant hérétiques, est le titre du film documentaire de Frédo Valla dont une partie vient d’être tournée à Minerve.

Tournage du documentaire italien sur les Cathares
Le tournage a été fait en partie dans l’atelier de Jean-Luc Séverac

Mardi premier mai, une équipe cinématographique italienne effectuait le tournage à Minerve d'un documentaire de 90 minutes pour la télévision italienne sur le catharisme : un film de Frédo Valla, fervent occitaniste en Italie et dont l'objet est une étude sur le phénomène cathare à travers toute l’Europe, de la dissidence à la structure de l’église cathare, de sa disparition due à la persécution jusqu’à la croisade, et l’inquisition. Jean-Louis Gasc accompagnait l’équipe de tournage en tant que conseiller historique. Minerve est un haut lieu du catharisme et un site emblématique. Refuge cathare au XIIIe siècle, c'est le site d'un premier grand bûcher de l’histoire cathare en 1210. Une partie du tournage s’est déroulée dans le village et une autre au musée Hurepel, le musée de figurines qui retrace l’épopée cathare. Une autre séquence était filmée dans l’atelier de l’artiste Jean-Luc Séverac. Le travail de ce dernier ayant toujours eu un rapport étroit avec le catharisme non pas en tant que religieux mais comme gardien de la mémoire philosophique. “Jean-Luc, par son engagement artistique, est le lien entre le monde d’aujourd’hui et celui du passé”  explique Jean-Louis Gasc. Le film portera entre autres sur les lieux dans lesquels vivaient les cathares (Rhénanie, Occitanie, Italie…) et sur leur identité, chrétiens dissidents ou église alternative à l’église de Rome. Le scénario portera aussi sur leur ressemblance avec les Bogomiles, les temps de la paix, des controverses publiques entre cathares et catholiques, les femmes cathares, Saint Dominique, la croisade, etc. Le tournage se poursuit à Mirepoix puis à Montaillou, avec des thèmes différents. Il sortira en 2019 en Italie et sera diffusé dans un second temps sur une chaîne télévisée française.

Classé sous :Actualités Balisé avec :Bogres, cathare, Frédo Valla, Jean-Louis Gasc, Jean-Luc Séverac, minerve, musée Hurepel

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