
Le vendredi 15 octobre, à l’occasion de la 6e édition des journées nationales de l’architecture, les élèves des CM1 et CM2 de l’école de Caunes, accompagnés par leurs enseignantes, se sont intéressés au patrimoine architectural du village. Guidés par six membres de l’association « Les Marbrières de Caunes », ils ont parcouru les ruelles du vieux village à la recherche d’éléments d’architecture laissés sur les façades d’un grand nombre de bâtiments par les siècles passés : du Moyen-âge à la Renaissance.
Devant le palais abbatial, les élèves ont découvert et dessiné des fenêtres à « meneaux », dont certaines sont en marbre de Caunes. La façade nord de l’église et son porche ont permis de riches échanges sur l’art roman et l’art gothique. L’hôtel particulier rue Montgaillard, a été pour les enfants l’occasion de découvrir et décrire des fenêtres « géminées », très rares dans le village. La façade renaissance de l’hôtel Sicard ainsi que celle de l’hôtel d’Alibert qui porte à la fois des marques du Moyen-âge, de la Renaissance et de l’Époque moderne ont donné lieu à de nombreux échanges constructifs. Le parcours s’est poursuivi au Plô de la Sal avec un arrêt devant la maison de Pontus de la Gardie où l’on peut admirer des encadrements de portes en arc brisé, puis direction la porte de Narbonne et les remparts qui mériteraient d’être sauvegardés par consolidation et restauration. Le retour vers l’école s’est effectué avec un œil toujours curieux à l’affût de portes ou fenêtres, parfois murées selon l'impôt sur les portes et fenêtres, ou impôt sur les fenêtres, basé sur le nombre des fenêtres et/ou des portes des bâtiments.
À savoir, qu’en France, cet impôt, introduit par la loi du 4 frimaire an VII ( 24 novembre 1798 ), est resté en place de 1798 à 1926, ce qui a entraîné de lourdes pertes architecturales, contrairement à l’Italie et à l’Espagne qui ont conservé des façades de maison, d’hôtels particuliers ou de palais, indemnes.
Virginie Pospisil Puente