Dimanche 20 septembre, seulement une trentaine de personnes a répondu à l'appel du Mouvement de la Paix, du cercle Louis-Barthas et de la municipalité. Une conséquence de la concurrence des Journées du patrimoine et pourtant : la paix ne devrait-elle pas être le plus beau joyau du patrimoine humain ?
Après quelques mots d’accueil de Joële Dumas, maire-ajointe, Bernard Gils, président du comité audois et du Cercle louis-Barthas, a rappelé le sens de cette journée en insistant sur la lutte pour la réduction des dépenses militaires. « En ces temps de pandémie où les problèmes de santé sont plus que jamais d’actualité, les dépenses d’armement et de modernisation de notre arsenal nucléaire sont une insulte faite à ceux qui ont succombé au coronavirus parce qu’il n’y avait pas assez de respirateurs, pas assez de lits, pas assez de personnel dans nos hôpitaux » a-t-il tempêté en donnant des exemples : « Un char de combat, c’est 450 respirateurs ; un tir de char, c’est 100 tests Covid-19 ; un missile de sous-marin nucléaire, c’est 20 millions de masques ; un avion de guerre, c’est 3500 lits d’hôpital, etc. ». Et de conclure : « Il est temps d’ouvrir les yeux de nos concitoyens et de dire Stop au détournement de l’argent public, de notre argent ! ».
Justice sociale, climat et paix sont liés
Représentant le mouvement Extension Rébellion, Martin Colombet a souligné : « La justice sociale, le climat et la paix sont de plus en plus liés. Le réchauffement climatique va entraîner de nouvelles migrations et des conflits pour obtenir des ressources comme l’eau ». Il a appelé les pacifistes à se joindre à la manifestation « Stop Monsanto », le 17 octobre à Carcassonne, pour une agriculture respectueuse de la nature et des humains. Syndicaliste et pacifiste, Jacques Obriet a déclaré « qu'il ne pouvait pas y avoir de paix juste et durable sans justice sociale (...) La Covid19 a révélé les fractures sociales de la société que les mesures gouvernementales risquent d'aggraver, d'où l'importance des revendications sociales à satisfaire pour construire un autre monde ». Un défilé symbolique, passant à côté du panneau « Commune pour la Paix » et sur la passerelle, a conduit tous les protagonistes jusqu’à l’apéritif aux saveurs locales servi place de la Libération.
Danièle Storaï